Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

:r 475 Des Chapitres des églifes cathédrales 8; des égllfes collégiales; t 4- 7~ xante & dix juges qu'il établit, ont mé- arrêt, Meffieurs, venoit à favorifer la pré– tité cl' être appellés par les canons les pré- tention de l' appellant, peut-on douter que lats inférieurs, prs,lati minores. la plûpart des cures ne fuffent bientôt dé- Cap. 2,. de . Iv1~is,comment, M~fiieurs, to~s ~e~ ti- fert~s, que rinih,uétion des peuples ne ~ff. JlId.. tres emlnens peuvent-tls convenu a 1 ap- ce[sat, que le fOIn des ames ne fUt aban– ordo pellant, q~i e.n plu~ôt un ~onclu~eur ave~l· donné, [ans facremens, fans célébration gle, une etolle qUI ne bnl1e pomt., un Pl- des myileres, fans aucun fecours fpiri– lote endormi dans f011 vaiifeaupendant la tuel, & que l'ab[ence & la négligence des fureur des flots & l'agitation de la tempê- pafteurs, ne futfent enfin la caufe de la te, un chien muet qui n'aboie point, un diffipation entiere du troupeau? Prévenez patteur négligent & infidele, qui ne vi- Meilîeurs, ce déréglement & ce malheu: fite point ce qui en abandonné, qui ne dontl'égli[e eH: menacée, & montrez que cherche point ce qui eH: perdu, qui ne gué- vous êtes les protetteurs des faints canons rit point ce qui eH: malade, qui ne nourrit lor[que vos arrêts autorifent le zele & l~ point ce qui eft Cain ; en un mot, un capi- vigueur des évêques,qui prennent foin d'en taine lâche, qui ne combat ni excite per- rétablir la pureté. Il conclut à ce que les ap– fonne à combattre pour le Dieu des ar- pellans [oient déclarés non recevables en lnées. Déplorable négligence, ab~ndon- leur appel comme cl' abus, déboutés de leur nement cruel & inhumain! Tant d'ames intervention, & condamnés aux dépens. qui vous font commifes, 8 appellant ! VOLIS Bignon pour le procureur général du Plaidoye ~ obligeront de répondre un jour, felon la Roi, a dit, que cette caufe eH: toute pu- monfieur ~; menace du Prophete, de leur fang que blique, & ne confiile pas beaucoup dans gnon. . fzech. 341 vous avez répandu: Sanguinem eorum de le fait: car encore qu'il s'agiffe particulié– manu tu.a requiram. Vous pen[ez. être inno- rement de favoir, fi les chanoines du cha– cent peut-être, parce que vous n'avez pitre d'Angers [ont fondés en privileges pDint u[é du fer, dit un pere de l'églife de pouvoir tenir des cures avec leurs ?ré- - fur ce fujet; toutes les ames qui périlfent bcndes, & d'être difpenfés de réfider af– fans inthu,2ion ,fans confolation, fans finans au fervice de la cathédrale; même affifbnce fpirituelle dans cette nombreufe fi le chapitre eil: en poffeffion de ce droit, paraiffe que vous poffédez depuis vingt & s'il y a été autoriCé par un arrêt de l'an ans., font les viÛitnes malheureufes de va- 1,24. fuivi d'un uClge continué, approuvé tre cruelle négligence? Ne rougilfez-vous par fes évêques, pour inférer delà qu'il y point de manger de la chair du troup-=au a abus aux ordonnances 8.: monitions de & de vous couvrir de fa laine, [ans lui l'évêque d'Angers qui en à pré[ent , en ce avoir jamais fait entendre votre voix: qu'il a obligé tous les curés à la réfidence Sanguinem eorum de manu tua requ.iram. per[onnelle, ou à fe défaire des bénéfices Et vous., Mellieurs, qui voyez de quelle qu'ils ne peuvent ou.ne veulent conjoin~ conféquence pour l'églife eil: l'événement tement deffervir : fi en-ce que ces quef.. de cette caufe., qui connoiffez les maux tions dépendent d'une queilion plus agréa– qu'apporte le défaut de la réfidence ,qui ble; à favoir, de b néceillté de la réfiden– favez que les conciles, que les Papes, ce, pour examiner l'origine & la nature de que les peres de r églife r ont confidérée cette obligati0n, en[emble les qualités comme le point le plus important de la des peines ordonnées aux défauts &man .. conduite des ames & de la difcipline ec- quemens qui s'y commettent, en(uite dé·.. cléfiailique; affermifl"ez par votre arrêt ce terminer cette antre que11ion:.,qui eH pro" devoir indifpen[able de réfider. Souvertez- prement de la caufe, fila poffeffion JU con– vous que ce font vos arrêts qui ont corn- traire en a pu être raifonnablement intro– lnencé en ce royaume de faire la premiere duite & légitimement pre[crite, &.fi en réformation., qui n'ont point eu d'égard ce cas la coutume eH: une autorité affez à tous ces vains privileges des chapitres, forte poury fonder quelque forte de pref– que le dernier concile a depuis fi folem- 'ëripdon légale, ce qUI regarde par confe– nellement révoqués. quent non feulement le diocefe d' Anger~, Confidérez, s'il vous plaît, Meffieurs, Inais l'intérêt de toute l'égliie. L'on (~f; que ce mal eH grand, qu'il dl: beroin d~un qu J au concile de Trente ce point fut trJJte prompt & d'un puiirant remede pour le avec·grande chaleur entre les théologiens, guér1r; que les exemples des curés qui ne dont '-les écrits fe trouvent encore, fi ~a rdiJent point" font fréquens; & fi votre réfidence en de droit divin OU de drOit e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=