Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

'1457 "G Je leurs chanoines "& dignItés. T IT. Il. 145 g' puitfam111ent que la parole., il fe réfolut de d'abus., obtient par furprire un arrêt de garder lui-même exaCtement fa réfidence défenfes particulieres., fait intervenir le & (~e ne partir po~~t de fon diocefe., .afin c?apitre qu'on a fai~ plaider. en qualité de s employer entlerement aux fonéhons d appellant comme d abus., bIen que j'ai facrées de fon miniH:ere; car fa rélîdence., communiqué ratte de fon dtftitement. Mellleurs., n'eil: point inutile & oifive: C'eil: r état de la caufe fur laquelle il échet on ra vu quelquefois en plein hiver faire de prononcer. la viiîte de fon diocefe; on ra vu inihuire Il s'agit donc ~ Meffieurs ., de favoir fi [es curés de leurs devoirs principaux dans l'appellant réfidera.: car c'eH en un mot en la conduite des ames., s'informer de la quoi confiil:e toute la caufe. Mais n'y a– ruaniere dont ils adminiil:rent les facre- t-il pas d'abord fujet de déplorer ce dére– mens, écouter les plaintes qu'on fait con- glement étrange dans la difcipline ecclé– tr'eux", reconcilier les familles divifées., fiaHique., de voir un curé qui a le front de exhorter les peuples à la piété & à r amour foutenir en cette audience., qu'il n' dl: point de leur falut; & lorfqu'il eil: dans la ville obligé de réfider ? d'entendre un patteur d'Angers., qui eil: le fiege principal de fa qui dit., qu'il n'eil: point tenude connoÎtre réfiden{:e ., on le voit affidu au fervice de fes ouailles? qu'il a un privilege qui le dif– fon égIife., il fait tant qu'il peut toutes penfe de ce devoir; & que les monitions les fonétions par lui-même; fa maifon eil: de fon évêque fOllt abufives., qui lui veu– ouverte à tous., on l'approche., on lui lent impofer cette nécelll.té , bien qu'elles parle, on le confulte, il eH: expofé à foient fondées fur les regles des canons, lib. 6. cap. tous, ainfi que doit être un évêque., & fur la raifon naturelle & fur la parole im- le comme faint AuguHin décrit faint Am- muable du Fils de Dieu., qui dit que les broiCe dans fes confeffions. Voilà, Mef- pafteurs ne font pas feulement obligés de beurs, quels font les fruits de fa réfidence. connoÎtre leurs ouailles., de les conduire, Dieu a donné cette bénédiB:ion à fes de les garder & de les paître., mais même foins & à fes travaux., que toUS les curés d'expofer leur vie pour leur faIut. du diocefe d'Angers, réfident maintenant On vous a dit., lv1efiieurs., trois moyens dans leurs cures., & il n'y a que l'appel- d'abus contre les monitions de M.révêque Jant & un nommé Guibert., contre lequel d'Angers. Le premier., que ces monitions jl y a auffi procès., qui foient rebelles à la n'ont eu pour motif qu'une animofité par– conHitution de leur évêque: car à l'égard ticuliere., & qu'il a cherché plutôt à fe .des autres chanoines de r églife d'Angers., venger, qu'il n'a été poufIë par un zele de qui ttoient pourvus de cures, ils les ont fon devoir. On a dit en fecond lieu, que touS réfignées., ain!i qu'ils ont fait leur ces monitions étoient contre le droit com– déclaration à la cour par la bouche de rnun, parce qu'elles ont déclaré des béné· leurs avocats. L'appellant donc lui feul fices incompatibles qui ne le font point; n'ayant point voulu obéir à r ordonnance & en troifieme., que ces monitions ble1f~nt de M. l'évêque d'Angers., :qui la fait pu- le privilege du chapitre d'Angers, qui dif .. hlier tous les ans dans fan fynode, & penfe les chanoines de réfider dans les cu– 'ayant méprifé les avis qu'il lui a donnés en res dontils font pourvus : privilege ancien ~ ])articulierdans la douceur & dans la cha- dont ils ont une poffeffion immémoriale., lité, M. r évêque d'Angers a été contraint confirméè par divers arrêts de la cour. de lui faire une premiere monition, le Ce font les trois moyens d'abus qu'on a premier juillet 16 f3. fignifiée à fa perfon- propofés., & auxquels je fatistèrai dans ne, par laquelle il lui enjoint de réfider le même ordre que r appellant a tenu. ;tétuellement & continuellement dans faOn dit donc en premier lieu, que ('eH: cure de Villevêque, dans trois mois du une animofité particnliere qui a porté jour de la fignificatÎon ., fous les peines lvt 1\~Yêque d'/, ngers de faire les moni– portées par les falnts canons & les ordon- tions dont il s'agit: & en cet endroit on nan{:es de nos Rois, & de fe démettre de vous a voulu perfuJder , !\/~effieurs, que Tun de fes bénéfices, de l'archidiaconé ou l'appellant avoit fouffert perfécution de de la cure, qui font incompatibles de droit. ma partie., parce qu'il 5' étoit trouvé du L'appellant n'obéit point à cette premiere nombre de ceux qui ~lYoiel1t rétîHé aux: monition: on lui fignifie le dix o{tobre en... nouveautés oue rjntinH~ a youlu illtro– fuivant la feconde, qui porte encore un duire dans l'é:~Lfe d'/\ngers, & JUX di– mois de délai; il interjette appel COl"pme ve.rfes entrcprifes qu'il a voulu faire fut - Tome II. Z z Z 1.. ! . . Joan. 1'1 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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