Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

84; DiS. Sémlnaires. TIT. 1. S44' du concile même; il a voulu les étendre fon de!fein, & s'il vous avoit periuadé que . par cette cIaufe générale, qui comprend Je féminaire d'Aix n 3 efl pas un college lici~ tous les cas qui avoient été exprimés & te, il faudroit féparer les prêtres qui font touS ceux qui avaient été omis dans la afièmblésjil faudroides bannir de leur mai.. conititution conciliaire. Le Roi a voulu fon, & bannir avec eux toutes les inihuçc par cette claufe que les éyê.qucs fuLfe~t tions qu'ils donnent à ceux qui a[pirent à. plénipotentiaires, & il en}Olllt expre~e- la promotion des ordres faCl'és, leur in- 111ent à fes officiers & aux compagnIes terdire les miffions qu'ils font à la campa~ fouveraines, de tenir la main à r exécu- gne, & planter une nouvelle colonie qui tion de ce qui aura été ordonné par les n'eH pas un ouvrage de peu de jours, Olt prébts, pour l'inilit~tiol1, dotation & ré- abandonner tant d'exercices fpirituels, pat' gIemens des féminaires : & tant s~ en .faut lefguels ils retiennent ou ramenent les peu.. qu;il ait jugé que ce qui avoit été réfolu pIes dans leur devoir. Mais,Mefiieurs,nous au concile de Trente, fût contraire à fes .n'avons pas fujet d'appréhender cette dif~ droits. & à la liberté de l'églife; qu'augrace; les fondemens de l'édifice que mon– contraire il a voulu que fes' officiers em- fieur le cardinal Grimaldi a élevé, font pIoyafTent l'autorité royale pour protéger trop bien cimentés pour craindre raifon– des établiifemens fi nécefiàires au [alut de nablement fa chûte, & je ne veux pas l'en.. tous les peuples. . trer dans un point que j'ai,déjà traité; mon ûrdo,'mance L'ordonnance de 162.9. qui eH un chef· de!fein n'eH: pas d'abufer de la grace que d.: 162.5). d'œllvre de la prudence civile, renou..,. vous me faites de me donner tant d'atten– vel1e 8~ confirme ce qui avoitété prefcrit tion, & je tâcherai de finir avant que de par les conHitutions précédentes. Ainfi vous ennuyer. qu'on ne nous objeéte plus que le con- Je ne fais même fi ce que je vous avois cile n'eH: pas reçu en France; car l'on propofé d'abord des fentimens de deux f.lit que l'edit de 1vfelun & l'ordonnance grands canoniil:es François & du préjugé de Blois font des loix inviolables del'état; de vos arrêts, ne vous femblera point fu.. & ces loix: dirent quelque chofe de plus perRu: car j'ai fujet de craindre qu'après que le concile, qui ne permet l'union vous avoir montré, que par la difpofition que des bénéfices fimples. L'ordonnance expre!fe du concile, que tant d' ordonnan~ retranche le m.ot de flmples & parle pu- ces ont autorifée; l'affettation, la réferve, rement de l'union des bénéfices; le COI1- la vacance en cour de Rome, la réfignation y ,ile ne dit pas que les évêques feront l'u- la'contradiEtion des titu~aires n'empêche nion, ainfi qu'ils aviferont bon être: mais pas l'union; j'entreprens un travail inutile y 1.' ordonnance de Blois ra dit expreffé- quand je me mets en peine de vous montrer ment; il faudroit donc que l'indultaire que les efpérances des gradués ou des in~ attaquât plutôt l'ordonnance que le con- dultaires, n'en peuveut pas fufpendre cile. Mais certes ce feroit faire la guerre l'exécution: toutefois permettez-moi de aux dieux comme les geans de la fable, lever jufqu'aux moindres fcrupules. de combattre' une ordonnance arrêtée Je fais quelle efl: la recommandation dans une a{fembl!~e générale des 'états, de meŒeurs les indultaires, & cotr.bien qui a fuivi les décrets d'un concile écu~ ils font confidérés par les gr'ands fervΖ ménique. Toutefois en cette caufe, cette ces qu'ils rendent à r état: je fais que la. entrepriîe n'eft pas nouvelle; & quand flveur qu'ils méritent, s'étend fur ceux: l'indultaire a voulu ruiner un corps qui qu'ils ont gratifié de leur nomination. fait tant de fruit dans l' églife, ila fans y Je reconnois qu'encore que l'origine de pen fer déclaré la guerre au ciel, puifque droit ne foit pas plus pure que celle de~ l'occupation de tant de prêtres qui com- nominations des univerfités, & que les pofent cette compagnie, & qui (e trou- premiers commencemens de ces expec.. yeroient fans emploi, n'ell: que de tra- tatives, (oient dus à la politique des "ailler à gagner des amé;S à Dieu & à peu- Papes, qui ont tenu le fiege à Avignoll pJer le ciel par leurs foins, leurs veille's~ pendant. le dernier Cchi{ine, qui a défolé & leurs infhllétions. Je veux croire que le une grande partie de l'égli[e, & qui at.. Geur Baltazard n'a pas por.té fi loin fes, tiroient ou retenoient dans leurs partis méditations, car je fuis trop perfuadé de par mandats, les plus puifiàns du corps fa vertu pour me figurer qu'il voulût pré- du parlement & de l'univerfité de Paris: fêrer fes intérêts au falut de tant de peu- néanmoins cette origine s'eft purifiée par, p'l~s; c'efl pourta~t un~ fuite infaillibl.e de. le temps J paIla faveur des lettres & par 1,\ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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