Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

817 Des Séminaires. TIT. L 8 d~ efpérer 9u'ils puilfe.nt former,. ces co.m- Baltlz.ard, comme nommé rur l'archevê– munautes fi neceffalres pour 11llihuébon ché d'Aix, pour tenir .l'indult de feu M. des eccléfiafliques & des peuples. Auai, Baltazard, maître des requêtes, fon frere Meflleurs, vous voyez. quelle part prend en fit la réquifition. :NI. le cardinal Grimal: l'Eglife Gallicane en cette caufe, & la di répondit qu'ill'avoit uni à fan fémi:' députation qui a été faite par l'a{femblée 112tire,conformément au conciie de Trente. du Clergé, d'un fi grand nombre de pré- aux ordonnances & aux lettres patentes. lats pour vous demander juilice, marque Sur le refus, l'indultaire a obtenu des pro– aflez qu'elle en commune à toute l'églife. vi fions du chancelier de l'univerfité; il a Je n'ai pas befoin d'en dire d'avantage pour pris poffe.ffion, & fait affigner le direc– obtenir une audience favorable : je [ais teur du féminaire en complainte. combien les intérêts de l'églife vous [ont Ma défenfe dl renfermée dans la ré– chers,& je fais que vous ~tes per[uadés que ponfe que M. le cardinal Grimaldi a faite fes véritables intérêts font de répandre à cette réquifition ; car en difant qu'il en dans le cœur des peuples les Centimens avait fait l'union à fon féminaire, il a dit d'une piété folide. Tout le monde recon- toutce qui Cepeut dire contre la prétenfion noÎt que c'en-là le Ceul emploi des prêtres du fieur abbe Baltazard. L~union emporte qui remplitTent les féminaires, foit qu'ils la fuppreffion d'un bénéfice. Cette fup– s~attachent à fortifier les eccléfiaftiques preffion étant faite , l'indultaire demandoit dans l'efprit de leur vocation, Coit qu'ils une chofe impoflible, quand il rec;uéroit: fatTent des courfes à la campagne pour ca- qu'on lui conférât un bénéfice qui n'étoit téchifer les peuples; ils infpirentpar-tout plus; &pour faire valoir la provifion qu~il des fentiments de vénération pour le culte a obtenue de l'exécuteur de l'indult, il divin, & des fentimens d'obéilfance aux faut néceffairement qu'il faffe renaître le loix que J. C. a laiffées pour le gouverne- bénéfice. Aufiî Meffieurs , vous avez vu ment de fon églife. C'dl pourquoi fi je que tous les efforts dudit fieur abbé Bal– puis vous perCuader cette vérité, que du tazard ont abouti à ce point comme à Jugement que vous rendrez en cette caufe, leur centre, & que pour détruire cette dépend ou la ruine ou la propagation des union, il a cru qu'il étoit obligé de ruiner réminaires, j'ai fatisfait à mon devoir ,j'ai le féminaire, & de vous faire voir que défendu affez fortement les intérêts qui l' établiffement que M.le cardinal Grimal– m"ont été confiés. Mais il faut tâcherde di a fait, n~en pas légitime. Enfuite il a en– faire quelque chofe de plus, il faut que je trepris de vous montrer que l'union n'a vous falfe connoÎtre que dans cette con- pas été faite dans les formes, & enfin que jonéture, la juH:ice la plus exaéte & la l'archevêque n'a pu la décréter au préju.. plus rigoureufe s~accorde parfaitement dice de fon expeébtive. Ainfi vous voyez. avec les droits & l'utilité de l'églife. que toute la caufe fe réduit à trois chefs. Nous demeurerons d'accord, que le Le premier, fi le féminaire d'Aix a été ~rieuré fimple& féculier de S. Raphaël de capable de cette union. ~abrieres, a vaqué au mois d'août de l'an· Le Cecond, s'il y a quelque forme pref– née 1664. par le décès de François de Co- crite qui ait été négligée, & dont l' omif– horne. Ce prieuré dl fitué dans le diocefe fion Coit fatale. Et le dernier, fi la nomi– d'Aix, & à la collation de M. l'archevêque. nation de l'indultaire a pu arrêter la puif– Le 21. du même mois, le promoteur de rance du diocéfain. r~rchevêché, préfenta requete à M.le car- Quoique les deux premieres quefHons dinai Grimaldi, & lui demanda qu'il en de l'établiffement du [éminaire & de 1'0- fit l'union au féminaire qu'il avoit établi. miffion des formes, faffent d'abord quel– La requête ayant été communiquée au que impreffion, toutefois je pourrois les chapitre de l'églife métropolitaine d'Aix, omettre: car le fieur abbé Baltazard nous & aux confuIs de Cabrieres, le lendemain attaque de ce côté, plutôt pour faire di– .12. M. le cardinal Grimaldi ordonna qu'il verfion, que dans l'efpérance de trouver en feroit l'union, & qu'à cette fin lettres notre foible. Il s'en figuré que faifant un feroient expédiées. Le même jour l'union probl~me de notre état, nous ferions trop en faite. Le lour Cuivant 23. d'aolÎt le heureux d'en être quittes pour le prieuré :1 direCteur du féminaire en prend poffeŒon. qui fa ide fujet de cette conteflation ; mais Le f. feptembre, c'en-à-dire, long-temps j'efpere que nous aurons alfez de force, après cette union décrétée, le fieur abbé & pour l'attaquer & pour noUs défendre. Tome II. F f f e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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