Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

655 Des Siminaires T IT. T. quelle dévotion s~augmenteroit encol:e beaucoup s'il y avoit e,n la~. abb~ye U~l Ce– minaire de douze ecc1eliafhques etablt,lef.. quels en deffervant lad.ab?aye Cer?ie~lt inC– titués i la doétrine de l'egltCe, a bIen & dignement célébr,er le Cervlc~ divin, ad– minither les facremens, enCelgner & ca– téchiCer le peuple, pour êtr~ après di1h}– bués dans ledit dioceCe, CUlvant les ne– ceffités occurentes. A la nourriture & en– tretien deCquels douze eccléfiailiques , le revenu des officiers de lad. abbaye & deCd. places monachales , vacantes & à vaquer J pourra beaucoup contribuer. A CES CA u– SES, de l'avis de la Reine régente notre très-honorée dame & mere; avons,parces préCentes fignées de notre main, eu & avons agréablel'intlitution& création du– dit réminaire en lad. abbaye de fainteQui– taire-du-Mas. Et pour l'effet ci-defiùs , avons donné & donnons toute permiffion & conCentement, tant à la Cuppre!Iion & extinétion de lad. menfe conventuelle & offices cIaulhaux , qu'union des revenus qui en dépendent & dont ont accoutumé de tout temps de jouir les religieux de lad. abbaye, au corps dudit réminaire, à la charge de dire leurs heures canoniales, fervir les fondations & fournir penfion viagere CuffiCante aux quatre religieux qui reitent en ladite abbaye, pour valoir tant & fi long-temps que CubfiHera ledit réminaire, & que l'on y continuera les exercices de piété ci-devant mentionnés, à faute de quoi, y Cera par nous pour– vu ainfi qu'il appartiendra. SI DONNONS EN MANDEMENT à nos amés & féaux conCeillers les gens tenant notre grand conreil, que ces préCentes ils faffent enrégi1lrer, & du contenu en icelles, ils fouffrent, bitTent & faffent jouir plei– nement, paifiblement & perpétuelle– ment les eccléfiaHiques dudit Céminaire , fans Couffrir leur être donné aucun trou– ble ni empêchement, nonobH-ant toutes ordonnances, édits, lettres & autres chofes à ce contraires, auxquelles & aux dérogatoires d'icelles, nous avons de notre pleine puilfance & autorité royale, dérogé & dérogeons par çes préfentes , fauf en autre choCe notre droit & l'autrui en toutes: CAR tel eH: notre plaifir ; en témoin de quoi nous avons fait mettre notre fcel à cefdites préfentes. DONNÉ à Paris au mois d'août l'an de grace mil fix cent quarante-cinq, & de notre regne le deuxieme. • XXVI. Lettres patentes pour l'étahl!Uèment d~ un flminaire d'eccléjiafiiques au diocefe de Châ/ons-en-Champagne, du mois de janvier 1 Ô 50. & l'arrêt de vérification au parlement de p arts ~ du 1 g. mars audit an~ 1 QUIS, par la grace de Dieu, Roi ~ de France & de Navarre: à tous préfens & à venir, falut. Le nom de Très.. Chrétien & de fils aîné de l'égliCe dont nous Commes honorés, nous fait affez. connoÎtre que nous devons avoir un COill tout particulier de protéger les intérêts ~ & de coopérer à l'exaltation d'icelle ~ fuivant l'exemple des Rois nos prédéceC– feurs , qui ont toujours eu grand zele pour maintenir la difcipline eccléfiafri– que, & d'en procurer la réformation lor{: qu'elle étoit déchue, fairant atTembler à. cet effet des conciles qu'ils protégeoient de leur autorité, & prêtaient leurs for– ces au beCoin pour réprimer les déCor– dres & établir ce qui étoit ordonné par iceux; de forte qu~en aucun lieu de la; chrétienté l'égliCe n'a jamais été plus floriffante en Ces évêques & en tout fon Clergé qu'elle l'a été dans notre royau– Ine. Mais comme entre toutes les ordon– nances qui ont été faites pour ce deffell1" il n'yen a point de plus utiles que celles par leCquelles il eil enjoint aux évêques– d'établir qes féminaires pour les clercs, afin d'y élever & in1huire eccléfiaHique– ment ceux que Dieu appelle aux fonc– tions du Clergé; auffi nous ne trouvons 'point de plus a!ruré moyen de recon– noÎtre des efprits propres au fervice de l'égliCe, de leur donner l'eflime qu'ils– doivent avoir de leur conditio'n, & de les entretenir dans l'innocence qu'ils pourroient facilement perdre dans le fte– cie, étant notoire que l'héréfie qui a cauré tant de malheurs en 110S états & fait périr tant de nos Cujets, n'a été cau– fée que par l'ignorance & mauvais exem" pIe des ecc1éfiaHiques, au temps qu'elle a commencé, & que ces déCordres oro– cédaient principaiemcnt de l'inobCer– vance des décrets des concile~ & des ordonnances des Hais nos dévanciers, au fait de l' établi{f~ment deCdits Cémi- naIres. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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