Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

'65; Des Sé,ninaires. tres & eccIéfiafiiques dans fan diocefe) -------~--------. TIT. 1. de l'avis de la Reine régel1tc, notre très- X XV. honorée dame & mere, nous avons de notre o-race fpéciale & autorité royale, par ce~ ~réîcn.te ~ (~gnées de n~tre main ~ élpprouve, ratIfie ex homologue;, approu– vons ratifions & homologuons 1 arrente– Inent' des emplacemen,s des a~cien~ ~ogis & égliCe dudit prieure de faint VIvIen, aux fauxbourg de ladite ville d~ X~int~s, & piecS d~ t~rre y a.tte~1ant, Inib~utlOI1 dudit femlnaire audIt lteu, & unIOn de ladite cure de faint Preuil, pour être icelui féminaire régi & gouverné par les Prêtres de la congrégation de la million dudit pere Vincent, aux claufes & con– ditions portées pa,r le[dit~ aétes: Et po~r fubvenir aux fralX de l entretlen dudit féminaire, nous avons permis & permet– tons audit Clerge;! dudit diocefe, d'im– pofer & lever fur icelui, la fomme de douze cents livres par an: attendant qu'il foit pourvu d'une fomme de pareille valeur pour union de bénéfices ou ~utrement SI DONNONS EN MANDE– l\'IENT à nos amés & féaux confeillers les gens tenant notre grand confeil , que du contenu en ces préCentes ils faf– fent & laiffent ledit féminaire , & lefdits prêtres de la million, établis pour la di– reCtion perpétuelle d'icelui, jouir & ufer pleinement à toujours, [ans fouffrir leur être fait, mu ou donné aucun trouble -ou empêchement, au contraire. Et en cas d' oppofition ou difficulté, nous leur ;el1 avons attribué toute cour, jurifdic– tion & connoiffance : icelle interdi– fons à toutes nos cours & juges quelcon– ·ques, à peine de nullité de tout ce qui fera fait au contraire: CAR tel eft notre plaifîr. Et afin que ce foit chofe ferme & Hable à toujours, nous avons fait met– tre notre fcel à cefdites préfentes , fauf :en autrechofe notre droit ,& l'autrui -en toutes: DONNÉ à Paris au mois de feptembre, .l'an de grace mil fix cent quarante-quatre, & de notre regne le deuxieme. Signé, LOU 1S. Et jùr le repli, Par le Roi, la Reine régente fa rnere préfente, DE LOMENIE. Et fcellé. Enrégiftré ès rcgiJlres du grand confeil du Roi .~ fuivant l'arrét ce jourd'hui donné. A Paris, le treirJeme juillet mil flxcent au.a- • 4 /r.ante-.Çwg. :5igné,R 0 GEB;c Lettres patentes du mois d'août 1 645. pour l'éreaion d'un fiminaire en la ville d'Aire.J avec tunion de la menfe conventuelle & des offices claujlraux de l'ahhaye de faint~ Q uitaire-du-Mas. L OUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre: à tous préfens & à venir, falut. Nous ayant été repré– [enté que par les faints décrets, canons & ordonnances de S. Louis, il doit être éta– bli un féminaire en chacun diocefe pour l'infl:ruEtion de ceux qui fe vouant au fer– vice de Dieu, afpirent au miniilere ecclé– baltique, & qu"il n'yen a point dans le ·diocefe d'Aire, encore qu'il y en ait une néceffité particuliere, tant à caufe qu'il a été ci-devant fort infeété d'héréfie &du voifînage du Béarn qu'il confine, que parce qu'étant dans un pays écarté, il ya peu d'eccléfiaftiques qui s'y habituent s'ils ne font originaires du pays; laquelle né– cefiÏté ayant été reconnue par notre amé & féal confeiller en nos confeils, le fieur Boutault, évêque d'Aire, il nous en auroit ouvert un moyen très-facile & qui l'inte– reffe feul, qui eft de fe priver de la menfe conventuelle d'une petite abbaye appellé.e fainte Quitaire-du-Mas, lès ladite ville d'Aire, de l'ordre de S. Benoît, unie à!' é– glife cathédrale d'Aire en q~alité de con– cathédrale, il y a pl us de qua tre cents ans; les prieur, religieux & officiers de la– quelle font dans la pleine inHitution., correétion, jurifditèion & dépendance des évêques dud. Aire, ainfi que les prêtres féculiers de fon diocefe, & dont les égli– fe, cloître, dortoi!"s & lieux réguliers ont été en forte ruinés, lors des premiere.s guerres excitées dans notre royaume par ceux de la R. P. R. qu'il reHe à peine une petite chapelle où on puif1e célébrer la meffe à l'abri de l'injure du temps; &-que les religieux réduits au nombre de qua– tre, ne recevant plus perfonne au 110V1- .ciJt ni à profeffion ,lad. églife feroit dans peu défertée par leur mort, & le fervice divin y eH: dès à préfent très-indûment fait: ce Qui eH d'autant plus confidérable" :que defdites l'uines il reHe encore dar~s lad. églife, le fépulcre miraculeuxdeb~. rainte Quitaire,· auquel les pélérins a~n," ·voientj ourndlementde toutes parts) [~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)