Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

~81 'dont ils doivent ~tre jugés. TIT. If1. CHAI'. VI.·· 48!. niens qui en peuvent arriver; & pour cet qu~ attend que r a~emblée du Clergé foit effet, nous lui ~vons mis en main un mé- finte p?ur le pub.her, ) & qu'il eil: à pro· moire d~inHruéhon poùr fon ambaffadeur pos qu Il ne le fOlt pas: car il ne peut pa– à Rome, & pour ceux qui parleront au roÎtre qu'il n~apporte beaucoup de mal & Légat. La troifieme, que fi cela ne pou- de trouble en r églife de ce royaume. voit s'accommoder, qu'il nous permit un Que les évêques de ce royaume offrent concile national pour pourvoir à cela, & d'aller à Rome, rendre raifon de leur pour demander un concile général. Fina- déclaration, & faire voir qu'ils ont pu lement qu'il permît aux particuliers les faire ce qu'ils ont fait; au contraire que appels comme d'abus de toutes les bulles ledit Louytre n'a pu faire ce qu'il a fait, & brefs qui regardent les peres de rOra- ni même qu'à Romeon n~a dû y procéder toire & les Carmélites, afin de réduire comme on a fait. tout cela fous les évêques, & atterrer cette Vous lui repréfenterez qu'avant que impudente ambition qui veut hafarder un de donner leur avis fur la fentence dudit fchifme pour maintenir fon orgueil. Louytre, lefdits évêques ont député un rr ous ces moyens ont plu au Roi & à cardinal & plufieurs archevêques vers le fon confeil : & pour n'y faire rien qu'avec Légat" pour s'en plaindre & en demander prudence, il commencera par le légat: juH:ice; comme aufIi vers les deux cardi· fur fa réponfe, on fe réfoudra aux autres. naux commiffaires de Sa Sainteté, pour Cependant vous n'avez qu'à réfoudre de l'exécution du bref des Carmélites. ne point finir jufqu'à ce que cela foit ter- Que la~ite décIarat~o~ n~ eH pas une miné, & à faire travailler gens de valeur fentence nI un atte de JunfdIétion , mais & d'efprit" pour cotter touS les défauts un avis qui a été fi falutaire qu'il a étouffé de la fentence de Louytre, & les raifons toude fc~n~a~e~ le ~nal qt.Ie,led. Louytre pourquoi le Pape, fans nous ouir, n'a pu par fa temerIle aVOIt excite en toute la. toucher à notre déclaration: car fi le Légat Bretagne. reçoit la conférence, il ne faut pas demeu- Que par les lettres des évêques atta– rer. Quant à la déclaration, jela foutien- chées av~c lladi:e déclaration, il paroÎt drai bien. Voila l'état de cet affaire, fur que ce n ci qu un avis, non une fen– laquelle nous attendrons vos commande- tence; d'a~tant qu'ils le renvoient par mens. Le bref ne paroÎt pas ici:J encore devers fon Juge pour en faire juHice : ce que plufieurs ayene nouvelles qu'il foit qui tàit voir qu'ils n'ont pas entendu pro– venu J nous efl:imons qu'ils le gardent pour noncer contre ledir Louytre ; ains feu- le faire voir après notre féparation. lement bailler leur avis. < x X X VII I. Mémoires envoyés à M. l'ambalfa– deurde France à ROllle ,pour faire des ren10ntrances a Sa Sainteréfur le bref donné contre ladite décla– ration de l'a{[en1blée du Clergé. Extrait du même procès verhal -' page ]09· dudit jour] I.feptemhre I 625. V Ous avez connoiffance de la décla– ration des évêques de ce royaume, cont~e ~n ~ommé Louytre, qui a etévotre aumonter a Rome. Vous [avez auGl ce que Sa Sainteté a prononcé contre lad. décla– ration : fur quoi vous lui repréfenterez que ledit bref n'a pas encore été publié ( quoiqu'il foit ès mains de [on Nonce: TQme Il. Que ces mots qui étoient dans les let– tres, lui dénier dans leurs diocifes toute forte de communion" & de n'avoir aucune part ni aucune fociété avec lui" ne font pas une excommunication, mais une féparation de communion:l qui n'eH:, felon le droit ~ncie?, 1!n a~e de jurifdidion; & qu'au– Jourd hUI meme par le droit commun un évêque n'eH: pas tenu de bailler l~ communion facerdotale à un prêtre pa[– fant & étranger, ni de lui laiffer dire la me{f~ ; ~ ce refus Il' eH: pas une excom– mUl11catlon. Que lefdits-évêques ont par plufieurs fois rendu compte au Légat & au Nonce, de leur déclaration, qui en font demeu~ rés contens , & auxquels ils ont proteilé qu'lIs n'ont point entendu par leur décla– ratIon, toucher au bref du Pape ni em- cher l'exécution d'icelui. ' Que fi Sa Sainteté répond qu'ils de.. voient en avoir fait mention d:1DS leur déclaration; vous lui répondrez qu'il$ Hh e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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