Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

~7~dont ils "doivent être jugés. rautorité de Notre Saint Pere Urbain VIII. nous avons fait commandement d'avertir promptement ledit feigneur révér~nd évêque; les nobles, .vénérables & difcrets, les doyen, chanoInes & cha– pitre de ladite églife ; lefdites religieu– (es Carmélites, retirées au château de Brett où l'aècès ne nous eft ni fûr ni com~ode; du contenu ci-deffus, dont lui avons laiffé copie, tant du bref de S~ Sainteté que de notre fentence; & lUI avons fait ledit commandement dans deux fois vingt-quatre heures pour tou– tes monitions canoniques:l lefdites deux fois vingt-quatre heures compriCes aux– dits jours francs ci-deffus, & ce foh pœna excommunicationis ipfo fallo incurrend& J attendu la profanation des facremens adminiihés auxdites religieuCes nomina– dm excommuniées & prodigieufement rebelles à l'égliCe de Dieu, attendu auffi qu'elles font en héréfie , parce que felon qu'il nous. a été attefté par perfonnes qualifiées & très-dignes de foi, elles pro– tefl:ent ne croire jamais à aucun juge– mentdu Saint Pere fur l'affaire préfente , s'il ne leur en notifié par la bouche ou ordonnance de leurs fupérieurs, attri– buant la fouyeraineté du gouvernement de l'égliCe, non à Notre S. Pere, au– quel Dieu ra dtmnée , mais à ceuxqu'el– les appellent leurs fupérieurs, lui prefcri– vant les formes de fes jugemens & à leurf– dits fupérieurs. Fait auill ès préfences des fufdits témoins ledit jour & an. Etd'abondant avons tout ce que deffus, déclaré à noble & difcrete perfonne MeC– fire François Floch, dotieur en théo– logie, procureur defdits nobles & difcrets doyen, chanoines & chapitre de ladite églife de Léon, parlant à fa per[onne , & de l'autorité de Notre Saint Pere, lui 4vons fait commahdement dans tout ce jour pour toutes monitions canoniques, d'avertir lefdits fleurs du chapitre 3 & ce fub pœna interdiili ipfo faélo incurrendi, pre- fcns pareillement lefdits témoins 3 envi– ron les fept heures du matin, ayant laiffé copie audit fieur Floch , tant du bref que de notredite fentence. Ainft /igné LOUYTRE, H. ROMAIN:; G. TROBEL , H. LE DIOUGUEL , notaire & adjoint. Fevret, dans le feptieme ljvre defon traité de l'abus.J c. 2. §. ]6. prouve la nullité du procédé du fleur Louytre" {; qu'ilne pouvoit excommunier Mi l'évêque d, Léon~ TIT. III. CHAPt VI. ~74 - x X X 1. Déclaration faite par l'a!fetnblée générale du Clergé de France , tenue à Paris en l'année 162. 5. & par les prélats qui fe trouverent alors en ladite ville, & qui pour cet effet furent convoqués ex– traordinairelnent) & appellés en ladite a{femblée -' contre la [en· tence ci-deifus , & l'attentat com– mis par icelle contre M. l'évêque de ,Léon & fon églife cathédrale. Extrai.t du procès verbal de ladit~ aj[emhlée .) du 10. juin 102J. de relevée -' page S o. L Es cardinaux , archevêques, évê– ques & eccléfiailiques, députés de toutes les provinces de ce royaume l & affemblés en cette ville de Paris; & en– core les archevêques & évêques qui fe font trouvés en ladite ville; à très-révé– rend pere, notre vénérable frere & col– legue René évêque de Léon, à nos freres les doyen & chanoines de fon églife; à tous les fideles étant fous fa charge, & autres à qui il appartiendra, charité & paix en Notre Seigneur. Ce qui S3 dt paifé envotre diocefe nous a femblé fi étrange, que fi les aB:es n'en eu1fent fait foi, à peine eût-il été tenu pour .véritable: car jamais préfomption n'alla fi avant; & les fiecles paffés ne four– niifent point d'exemple d'un attentat fi plein d'impiété. Vous avez donc vu un prêtre dans votre diocefe, interdire une églife cathédrale; interdire la maifon de r évêque; le menacer d'irrégularité ; lui faire des commandemens; le pro· noncer indigne de rentrée de fon églife ~ & finalement par tous ces degrés d'im– piété & d'audace, monter jufqu'à le fuf– pendre de fes fonétions épifcopales. Il ne s' dt pas contenté d'une peine; la qualité & le rang d'un évêque lui a femblé en mériter un amas & une furcharge. Qui en confidérera. le particulier, il n'en pourra jamais cotter toutes les ignoran.. ces ni toutes les impiétés. Qui ne sJ éton– n era de l'interdiétion d'une églife cathQ - e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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