Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

'3~9& autres hlnéficiers. TIf. ln. CHAP. IV" 370 , Rome, M. révêql1e de Nantesles a véri- faite par le concile de Trente, n'eil que fiées elles ont été fulminées par le doyen des coadjuroreries fans néceffité ou uti– de la' cathédrale commis par le Pape à cet lité, puifque dans le même-temps il les effet; & en cela l'on trouve la confirma- permet par forme d'exception dans ce5 tion la plus authentique. Enfinle fieur Co- deux cas, & expreŒon qu'il fait des pré– nier a eté mis en poffefiion de la part du lats des églifes cathédrales ou des ab– chapitre fans aucune oppofition, il a de- bayes, lorfqu'il permet les coadjutore– puis fait autorifer [es bulles, & tout ce ries, non pas pour une exclufion des au– qui avoit été t'lit en conféquence par let- tres prélats de la hiérarchie de l'églife; & tres patentes du Roi; ces lettres ont été en effet par quel motif le concile auroit-il vérifiées, enrégifl:rées en ce parlement rejetté les coadjutoreries pour un abbé; pour avoir leur ex~cution, par arrêt rendu un college de chanoines, n'en-il point une fur les conclufions & du confentement de compagnie auffi importante dans l'églife M. le procureur gén~ral, le fieut Conier qu'un couvent de moines? & fi rabbé , a rempli les fontl:ions de cette coadjuto- comme prélat de ces moines, peut obtenir rerie en toutes les occafions où la préfence un coadjuteur , pourquoi le chef dudit & le miniilere du fieur chefcier étoient chapitre comme le prélat des chanoines néceffaires, & où fa conduite ne lui per- qui le compofent, ne peut-il pas en de– met pas de fe trouver, ce qui eil arrivé mander un quand il en a befoin? Le très-fréquemment; maintenant led. fie ur chefcier de la collégiale de Nantes a été Poligné l'un des chanoines de cette col- établi le chef de [on chapitre, l'aae de légiale qui avoit par deux ou trois fois fa création porte qu'il doit gouverner lei . fait des proteflations contre cette coad- chanoines comme la tête de l'homme jutorerie a pouffé [on chagrjn jufqu'à l'ap- gouverne tout fon corps, les chanoines pel comme d'abus de l'expédition des bul- font tenus de lui obéir en tout ce qu'il les, de leur fulmination & exécution; & leur pre[crit pour le [ervice divin; de en expliquant [a caufe il a demandé le quels autres foins un abbé eil-il chargé, rapport de l'arrêt d'enrégiihement des let- quelle autorité plus néceffaire a-t-il à tres patentes de S. M. & s'eilrendu OPPO- exercer [ur [es moines? En vain ceux qui fant à leur exécution. Or pour établir la s'élevent contre les coadjuteurs exage– caure du fieur Conier &répondreauxpré- rent qu'elles tendent à introduire une e[– tendus moyens propofés de la part du fieur pece d'hérédité dans les bénéfices qu'el– de Poligné ,il ne faut qu'avoir recours les produifent une efpece de bigamie fpi– aux canons, aux conciles, aux ordonnan- rituelle; que ce font des graces expetl:ati– ces & aux arrêts, & entrer dans le vérita- ves, &quec'eflpour raifon que le concile ble efprit de toutes les chofes dont le fieur de Trente s'eil: porté à les défendre: car de Poligné a atfetté de s'éloigner: & en fi l'églife dans ce concile avoit regardé les effet pour commencer par le droit canon, çoadjutoreries de la [orte, fe feroit-elle l'on y trouve les coadjutoreries établies portée à les permettre pofitivement com– non pas feulement pour les évêchés & les me elle a fait dans les évêchés & dans les abbayes J mais même pour les dignités des abbayes? Plus le bénéfice en élevé en églifes cathédrales. Le canon VI. fous le dignité, plus les moyens qui y conduifent . titre des décrétales de cleriço tigrotante, doivent être purs: & puifque les adver... ~écide qu'il eil julle de donner un coad- faires même reconnoiffent que le concile Juteur à l'archidiacre qui dl: malade d'une de Trente permet les coad;utoreries pour paraly~e. Le coadjuteur étoit avec future les évêchés & les abbayes dans lèS cas de fuccefilOn, pui[que le canon qui fe trouve néceffité ou utilité J il faut convenir que f~us le chapitre unique du titre V. de cle- dans les mêmes cas il n'y a point d'ih– nco d.grotant.e, in fexto, nous a dit que tou- convénient de les admettre, au moins tes les coadJutoreries dont il efl: précé- pour les premieres dignités des cathédra– dernment parlé doivent être impétrées du les ou des collégiales qui font des efpece~ Pape, & qu'il ~'appartient qu'à lui de les de prélatures , & qu'il importe autant de accorder; car Il en [eroit [ans doute au- voir remplir que celle d'un abbé; aufiÏ les t~e~e~t, fi ce n'étaient que de fimples ordonnançes de nos Rois qui banni1Tent VICalrleS pour ~n temps ~uxquel1es r evê~ auffi-bien que les canons & les conci~e~ Que feul pourrol.tpourvOlr. La prohibition tout ce qui reiTent l'hérédité, la biga.mI~~ des coad)utorertes ~vec future fucceffion ou les graces expettatives dans la d.iil:n~ Tome II~ A 6\ .. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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