Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

555 Des· Coadjuteurs des Archevêques.J Evêques.J Abbés ; 56 de Latran}tenu en l'an M. cc. x v. rétablit obligés d'obéir; & par ce moye~ ont été les éleétions & la puiilànce des ordinai- faits pays d' o~édience, à I~ dit1erence ~e res, jugeant qu'ils étoient plus capables ceu~ qui favOJent Fe g;uanttr de ces pre– & plus intelli&e~s que perro~,ne, pour t~nt1ons ~ entrepnfes. (ependant les c~n; pourvoir <lUX benefices dans 1 etendu~ de cdes de ,e ?nH:anc,e & de Balle ayant ete leurs diocefes, que ~Ol~ pJ,S ceux qUI en a{fembles es anne~s M .. CCCC: ,XIV. ~ font beaucoup plus .dOlgn<:~ : & pour re- M. CC~; x?, x. aEre~ avon aPl?alfe l~ fchl}" Inédier aux abus qUl pOUVole~t na 1 tre ~1e me qUI ~tOlt 7n ~ eglIfe 3 travJlllans a la re– la néo-lioence ou de la mauvalfe condUlte formatIOn generale, tant au chef que dans des o~di~ïJires, fut introduite la dévolu- les membres; ils ordonnerent que les élec– tion aux fupérieul"s, & par degré au faint tio.ns f ~roi.en~ rétablies, &. que les. ordi– Siege, pour corrige~ les abus, fi au.cuns naires )ou~ro]ent des collatIOnS qu~ le~r s'y rèl1controient.. A 111ft ce que ~e~ Papes appa,rtenOlel1t, chacun dans leur detrolt. avoient voulu fane par autonte, leur Et d autant que le Pape Eugene IV. mal ayant été interdit p,~r le c~ncile; le.u~s fatisfait de ce c;ui fe f~ifoi~ a,u concile de officiers voulurent 1 IntrodUlre par CIV1- Bane, le voulut tranferer a Florence, ou lité, par mandats, réferves, graces ex- à Ferrare; le Roi Charles VII. pour faire peétatives: & en cas de conteHation ,ils ceffer toutes fortes de défordres dans fon _crurent s'en pouvoir attribuer la jurifdic- état, fit en l'an 1437. la pragmatique fanc– tion & connoiffance. Le Roi faint Louis tion de Bourges, femblable & plus am– s'oppofa à cette nouveauté, & par le con- pIe que celle de S. Louis: enfuite de la~ [eil d~s grands du royaume, il fit la prag- quelle l'Empereur & les princes d'Allema– tnatique fanétion en l'an 1268. par laquel- gne ne voulant pas être de moindre con.. le rérabliffant les éleél:ions dans les grands dition que les François, traiterent avec le bénéfices; & les collations des ordinai- Pape Nicolas V. & firent le concordat res dans les moindres; il défendit d'en- germanique, l'an 1447. & pour ce que voyer argent à Rome pour l'impétration l'évêché de lV1etz& le pays Mellin n'a des bénéfices du royaume: les officiers jamais été une province d'Allemagne, de la chancellerie Romaine ne fe rébute- étant allis au-deçà du Rhin, finon en con– rent pas pourtant; & ce qu'ils ne purent féquence de l'ufurpation qui en avoit été faire en France à caufe de cette réfiilanèe faite: le même Pape par fa bulle de l'an.. publique, ils l'exercerent dans les autres née 14)"0. déclara l évêché de !\1etz être états. Boniface VIII. fut l'un des premiers compris dans le concordat germanique qui voulut fe réferver des bénéfices par- & cette bulle s'appelle un indult amplia– ticuliers: on s'en plaignit en France: l'on tif: dans lequel concordat germanique le fit des protefiations, & l'on interjetta ap- Pape fe réfervant la provifion aux bénéfi– pel au futur concile. Ainfi pendant deux ces la moitié de l'année, il confent que cents ans ou environ, les officiers de la l'éleaion ait lieu pour les églifes cathé-:– chancellerie Homaine ont étendu tant draIes E~ métropolitaines, & promet de qu'ils ont pu leurs réferves, leurs man- ne point ufer de réferves & graces expec– dats & les graces expeétatives; & faifant tatives, qui empêchent les ordinaires en fonétions de collateurs ordinaires par- la liberté de leurs fonélions, dans les mois tout, ils ont aboli les éleétions des cha- qui leur font délaiiTés. Depuis ce temps il pitres, difpofé de toutes fortes de béné- efi aiTez notoire quels efforts ont été faits nces : & pour fe maintenir dans cette au- pour faire abroger la pragmatique fanc– torité, ils ont fait des regles de chance1- tion de Bourges; ce qui a été fait par le lerie, des conH:itutions appellées extra- concordat, par lequel pour empêcher vagantes; par le moyen derquelles ils ont que les éleétions n'euffent lieu doréna~ étendu leur ,PuiiTance abfolue dans toute vant en France, le Pape Léon X. confen– la chretiente. Nous nous fommes défen- tit que les Hois eufrent la nomination aux dus en France contre ces entreprifes & béntfices éleCtifs, lIa charge que les nom.. ces nouveautés, l' ll!emagne y a réfifté més prendroient des bulles à Rome, & tant qu'elle a pu, l'A ngleterre tributaire payeroient l'annate à laquelle ils feroient à caufe Ju denier de faint Pierre n'a pu taxés. Ce concordat donna de la jaloufie réliHer, l'Efpagne poiTédée par plufieurs à IT mpereur Charles-Quint, lequel fei– petits princ~s, ~ l'ttali~, qui eH: en par- gnant de vouloir apporter remede à l'hé.. cie le patrl1nOlne de S. Pierre ont été rélie qui nai.lToit en Allemagne J prit OC~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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