Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

"349' II autres bénéficiers. TIT. Ill. CHAP. IV. 35 0 retenu la. puiffance de~ réferv.es de droit, &. la. difcuffion de tr~is propofitions; c'efl-à-dlre, les coadJutorenes : & en- prmclpalement la premlere , que la vil– fin que le concordat étant fait avec le le de Metz, le ~ays Meffin 3 & les Pape & les ordinaires; & un chacun deux évêchés de Toul & Verdun font d'eux y dérogeant , on n'en peut ti- de l'ancien patrimoine de la couronne, rer aucun avantage. La derniere objec- nos Rois les ont potfédés dès r éta– tion; trois coadjutoreries ont été caf- bliffement de la monarchie ; & dans fées par le Pape. La premiere d'lm le partage du royaume qui s'efl fait nommé GoulfeIot, en 1 f70. laquelle dans la premiere race, Metz a été rune n'avoit été agréée par le Roi. La feconde des portions qui a été donnée aux en– d'un nommé Rozieres, qui réfigna celle fans naturels: dans la feconde ils ont dont il s'agit, ad effeélum coadjutorill ~ été polfédés par les Empereurs fuccef.. parce qu'il avoit été déclaré criminel feurs de Charlemagne, jufqu'à ce que de Ieze-Maieilé , pour avoir fait un les enfans de Lothaire ayant perdu en livre intitulé Stemmata Lotharingill. Et Allemagne partie de leurs biens & leur la troifieme, d'un étranger, de qui le crédit, ils donnerent occafion à leurs réfignant nommé Saint- Ignon , avoit voifins d'ufurper les titres qu'ils poffé– flipulé une penflon au profit d'un tiers. doient; & de fait , l'empire ayant paffé Et ce flatut n'eil particulier à Metz; en la maifon de Saxe, Henri & Othon ceux Toul en ayant fait un, qui or- fon fils & fon petit fils qui lui fuccéde– donne la même chofe pour les coad- rent l'un après l'autre, furent des princes jutories dont il a fait letture; & le de grand cœur & de grand fens, qui tout pour trois rairons. La premiere, bâtirent leur fortune en Allemagne fur d'état, ut detur fucceJ{or gratus, y ayant la ruine des François; & pour conferver de l'intérêt du royaume, de mettre de cette grande dignité dans leur famille bons François, eccleJiB- utiles 6' rebno. La & l'union de tant de provinces qui feconde, qu'il eil injulle de ne pou- compo[ent un fi grand pays, ils êntérer– voir réfigner ; & cependant les coadju- ferent plufieurs per[onnes dans leur gran.. toreries [ont beaucoup plus fouhaita- deur; les plus grands feigneurs ont été, hies, parce qu'on porte moins d'argent mais bien long-temps après, les éleéteurs à Rome, & que les coadjutoreries fini[- de l'empire; des autres les terres furent fent les procès. Enfin le Pape les re.. érigées en [ollveraineté , les libertés çoit & le Roi les confirme; & ainfi par des villes furent établies en efpece le concours des deux puilfances ,1'u- de républiques. L'Empereur, outre fon fage patre pour loi. Et ne faut pas dire patrimoine, qui étoit grand , fe con– que l'ufage abufif ne fe couvre point ferva le titre & la qualité de l'empire ", Abufos communis facit jus. Le canon dit la fouveraineté, la jurifdiélion & con– excufat ~ pœna. Du Bois a fait ce que les noiffance des caufes d'appel, outre le autres ont fait, error communis ~ opinio, droit de féodalité. L'Empereur Othon II. abufùs prB-'Valet verÏtati. Ajoutez une pof- pour fe faire reconnoître dans la ville de fefuon de treize ans, depuis 627' juf- Iv1etz, traita avec les trois états du pays; qu'en 642. Ils ont réfigné purement & elle fut faite ville impériale, comme fimplement ce qui en permis; & la con- font Norernberg, Francfort, Lubec, & féquence e'1 eH dangereufe , attendu en demeurée fix cents ans en cet état, que teus les bénéfices feroient impétra- pendant lefquels nos Rois ont fait diver.. ~les. Quant au fieur évêque de ~1etz, fes entrepri(es pour la récouvrer, tou– Il a obtenu deux indults, qui lui per- jours proteHé contre l'ufurpation qui leur mettent de conférer les bénéfices, même avoit été faite, & levé des armées pour a~ t;"lois du Pape ; mais qui n'ont été fe faire rairon à eux-mêmes. Lorfque nos ver}fiés, & con[équemment non con- Rois vouloient les attaquer, ils fe di– ~derables. Conclut à ce que fans avoir foient villes franches & impériales ~ & e.gard a,ux appellations, ni à rinterven- quand les états de l'empire lçs vouloient tlOn, 1 appe1!an~ foit débouté de fa de- obliger à quelques contributions, ils fou- , . mande, avec depens. tenoient être Fral1Cois: 8é dans cette neu- P.aldoyer TIn 1 ' 1 1 d l'"' ' rI: ' • ~ de M, Talon J • a 0 l?onr e p/r~cureur generJ u tra Ite QU Ils arreétolent, prenans paru avocat géné- R~l , ,a , dtt ~ 1~ decdl0n, ~e l~ _caufe du ,{;~té des plus forts, ils re font ~on­ raL. qUI a ete plaldee:> defire 1 etabhflement ferves dans une indépendance & arilto- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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