Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

34 1 ' & autres hénéficiers. exécration centre les auteurs de fembla– bles promotions. Pone ~ d.it -il, parlant à Dieu au pfalme 82. prmClpes eorumftcut Oreh Zehe fi Zehée El Salmana; omnesprinci– pes eorum qui dixerunt h,ueditate pojJidea– musfanc1uariumDei. Etpeut -êtrequecet.te raiCon a mu & porté le Pape Innocent II. à défel'ldre toutesréfignations de bénéfices ou furvivances dJautres charges ecc1éfiaf– tiques, que celles qui portant quant & foi une image de fucceffion. Le canon apoftolicâ auc10ritate 8. quaft. I. y eil: pré– cis & formel. Apoftolicâ auRoritate prohi– Demus ne quis prtiLbendas " prtiLpofituras" ca– pellanias aut aliqua ecclefiaJl:ica officia htiL– reditario jure valeat poj/idere : quod Ji quis , .' improhus aut ambitionis reus attentare prtf– ()rdl~me des fompferit , debùâ pœnâ mulRahitur & poftu- coa 'jutore- L • Il fl: . IJ ries. Elles latis careolt. e vrai que on pourra ont été prifos objeaerque par le canonfcripftt 7. qUl-ft. I. de~ bénéfices les coadiutoreries font introduites, & que qUl ont char- 1 . J • r fi ge d'ames , V.o ontlers pour aut?rIler. c~tte propo 1- maisfansfu- tlOn, on fepourraprevalolrdecequenous ture fuccef lifons au viel TeH:ament ; [avoir, que ion. Moyre, grand pontife, prit pour adjoint Aaron fon frere, & quJil r oignit & [Jcra avec fes ênfans. Mais à cette objeétion il en aifé & facile de fatisfaire, repréfentant que de vérité, les coadjutoreries ont été quelquefois tolérées & fouffertes ès béné fices èfquels il y avoit charge d J ames. Or eil-il quecell1i qui eH: contentieux entre les parties, & autres prébendes de r églife cathédrale de Metz, ne [ont de cette na– ture & qu;llité ; au contraire font bénéfi– ces fimples : & cela fi vr~.i, que r expé– rience & l'ufage nous apprennent Que pour l'abfence d'un titulaire d'un bénéfi– ce , la célébration du [ervice divin n J eil: interrompue ni diièontinuée :- après quoi la caufe principale & motif premier de la coadjutorerie celfe. Davantage il en cer– tain que par la même difpofition au canon Pontifiees fuivant , il eil: nommément dé– cidé que pro infirmitate vel&.gritudine pon– tifiees non ,font abjiciendl vel in eorum lo-co aLiifùbftituendi. l'Ibis trop mieux l'évêque voifin fait la charge & fonélion de celui qui fe trouve abfent pour caufe légitime, fans obtenir à cet effet aucune bulle de coadjutorerie en cour de Rome: car au– trement ce feroit une irreption ou intru– :fion dans un bénéfice, qui rendroit l'im– pétrant incapable de le pouvoir pofféder : & auffi l'~i.noire ecclé~an~que n~us ap– prend, qu encore que S. PIerre eut choifi pour [on fucceifeur à la chaire épifcopale Trr. III. CHAP. IV. de Rome, S. Clément; .n.é~ntnoins il y: renonça avec toute humIltte & modeHie & qu'en [on lieu fut élu le Pape Linus: auquel [uccéda Cletus par la. même voie, & depuis S. Clément fut promu à cette dignité, tant étoit odieux dès ce temps le choix fait par un particulier d'un autre pour fuccéder à [on bénéfice. Et aulli nous li– fons en S. Paul, quJil nous repréfente Iv1elchifedec , felon r ordre duquel noS' prêtres [ont inHitués, fans pere, mere ou généalogie aucune, pour nous apprendre que flcerdotes chriftiani non debent najèi fed fieri; après quoi l'abus qui fe rencontre en l'obtention de la prétendue bulle de coadjutorerie en quefl:ion, efl: tout évi– dent, aufii-bien que celui qui ré[ulte de l'aél:e capitulaire fait par les chanoines de l'églife cathédrale de Metz en 1611. par lequel ils re [ont efforcés d'acquérir le pouvoir & la liberté de l'obtention de femblables bulles à l'avenir. Pour [econd moyen d'abus, la cour eil: très-humble– ment [uppliée de vouloir ob[erver qu'un droit de la qualité de celui en queilion , l , Il fid' , en tout evenement ne peut etre con 1 ere que comme une grace expeCtative, la– quelle en réprouvée pa la difpofition de notre concordat, fait entre le Roi Fran– çois premier, & le Pape Leon X. concor– dat auquel il n~a été au pouvoir du Pape de contrevenir par un aCtefubféquent,par– ce que toutes les clôtufes & conditions ili– pulées par icelui, paffent 'en forme de contrat; auquel de difpohtion vulgaire de droit, on ne peut pas déroger [ui– vant l'avis de tous les doéteurs, & par– ticuliérement de I3artolle [ur la loi hic cui, au cod. de excu. mun. En fecond lieu, par le même concordat , il Y a une daufe irritante de toutes les con– traventions qui sJ y feront: de forte oue la prétendue bulle de coad;utoreri~, par cette conftdération, demeure nuJle de toute nullité. Il eil vrai que l'intimé a voulu prétendre que l'on devoir fuivre en la décifion du différeDd d'entre les parties , la di(pofition du concordat germanique; mais à cette objeétion , la réponfe eH: en un mot; que par l'un & l'autre des concordats, ces prétentions demeurent détruites & anéanties : car le concordat germaniq'ue au §. 6. ré– prouve non feulement les gnces expec– tatives & réferves de bén(~(1ces; mais nommément toutes (ortes de coad;uto– reries. Et ce concordat coutlent encore y ii , e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=