Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

'f! h' ,~ . 337 CI'autres enepclC."'s. conteiler à. rappellant. Au fonds l'ufa– ge des coadjutoreries de la qualité de celle dont il s'agît eil purement abnfif: & pour ce , fupplie la cour le recevoir appellant. comme d'abus, en tantque beCoin feroit, de l'aéte capitulaire ou prétendu ilatut de 611. fur lequel on l'a voulu autorifer en cette églife; même de l'exécution de la bulle de prétendue coadjutorerie dont eft . queilion: [es moyens [ont. Premiérement, que le [eul effet de telles coadjutoreries , eil d'introduire l'hérédité dans les béné– fices contre la difpofition des conciles & faints canons, qui par cette raifon les ré– prouvent: & fi l'églife a fouffert & reçu des coadjuteurs aux grandes prélatures , ç'a été pour foulager ou acquitter les pré– lats infirmes & caducs de leurs charges, & non pas pour leur fuccéder ; le mot de coadjuteur l'emporte ; & tant s'en faut que la coadjutorerie foit un moyen cano– nique pour parvenir au citre du bénéfice; au contraire pour pouvoir être- coadju– teur, pour exemple d'un évêque, il faut être évêque pourvu d'un autre titre. Se– condement , que r églife n'autoriCe les coadjutoreries que par la confidération de fon intérêt & de fon befoin ; par conCé– quent elie n'en peut admettre aux finrples bénéfices, qui n'ont ni charge d'afl1es , ni fonétion d'ordre, tel qu'eil le bénéfice contentieux, puirque tels coadjuteurs ne rendent aucun Cervice à l'églife, & n'en portent le nom que pour fe dire fuccef– feurs. Et de fait, la forme de l'infinuation de telles bulles qui paroît en celle de la coadjutorerie dont il s'agit" & autres que l'on a communiquées, confine en ce feul point d'en faire une fimple exhibition au chapitre, ponr être, dit-on, reçu J pren– dre poffellion du bénéfice, le déces du titulaire avenant. Troifiémement, que le pays Meffin appartenant au Roi en pleine fouveraineté & par droit de fubieEtion , le concordat françois , & les libertés de l'Eglife Gallicane, qui ne tolerent point telles coadjutoreries y doivent avoir lieu. En dernier lieu, poré qu'il fallût Cuivre dans l' é~life de Metz la difpofition du concordat germanique pour la collation des bénéfices, conformément aux aétes qu'il, a en r~ain juHificatifs, que le chapi– tre 1 a touJours ainfi prétendu, le §. 6. de m~njibus alternis, exclut toutes fortes de referves, entre lefQuelles font les coadiutoreries avec furvivance. C,e qui a même été ainfi jugé en la Rote ~ où. les T~me II, TIT. III. CHAI'. IV. droits du Pape font favorifés, par deux décifions folemnelles , remarquées pat deux fameux auditeurs qui en furent rap– porteurs. La premiere de l'an 1 P4. par Caffadore en fa décifion unique de paétis, appellée la décifion d'or. La feconde de l'an IS49. par le dotte cardinal Du– puy, en fon livre 3. décifion 226. fon– dées, difent ces auteurs, fur les termes praignants du concordat exclufifs des graces expeétatives, réferves & toutes autres difpofitions de ft!mblable effet: & fur ce que le concordat qui réduit les cho– fes au droit commun eH: favorable, & comme tel fe doit inteiopréter trèS-pleine– ment au profit des ordinaires & contre le faint Siege qui en concede lai liberté; de maniere que le Pape venant à oétroyer des coadiutoreries avec future fuccefIion, pour av~ir lieu indifféremment en tous mois, feroÎt imputé y contrevenir. Et cet abus de coadjutoreries s'étant gliffé dans r évêché de Luttich" pays AUemand, & dans celui de Cambray,régi par le concor– dat germanique, du temps de Empereurs Maximilian & Charles-Quint,fucceffeurs de Frédéric, qui contraéta le concordat avec le Pape Nicolas V. ils le réprime– rent par leurs lettres de déclaration qu'il tient en main. Et dans le particulier de l'églife de !v1etz, en l'année I66x.le nom– mé Gouffelot ayant obtenu bulle de coadjutorerÎe pour une prébende de cette églife, le Roi Charles IX. en récrivit au Pape Pie IV. qui la déclara fuhreptice & nulle par fa bulle motu proprio dont il afait letture. Du depuis en 607. le nommé Ro– zieres, prédéceffeur de du Bois dernier titulaire du bénéfice litigieux, étant décé– dé en un mois de la collation du chapitre; du Bois en fut pourvu par le chanoine qui étoit en tour, & inHalé par le cha– pitre, au préjudice du neveu du défunt qui s'en difoit pourvu par cOld~utorerie , 8.:: en a Toui jufqu'en 6,7. qu'efl: arrivé fon décès, qui a fait naître le différend des panies plaidantes. Et les aEtes que l'on a communiqués pour preuve con– traire du prétendu uCage de coadjuto– reries en ce chapitre, avant & depuis le prétendu il:atut de 611. ne font pas confidérables. Quant au temps antérieur à ce prétendu fratut, outre les deux fu[– dits exemples qui détruifent ce fait, il a entre [es mains diver~es protefhtions faites par le chapitre quand telles bulles y ont ~té pré[entées, au cas que les va... y e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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