Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

.2.8; Des El/êquts qui ont été Reli.gieux profés. TIT. III. CHAP. II. l.S4 la qu.diré d'évêque; que cette Il?uvelle roles, infcrite,s d~n~ ~e 1 can?~ & d~ns le dignité ne la diCpen[e & ne ,l,a dechar.ge concI~e,doot Il,a ~te~ tIre;) ou Il, en dIt ,que aucunement de (es vœux; qu Il faut faIre le rehgleux faIt eveque eil: decharge de diitinétion entre les vœux [olemnels & r ob[ervance de [a regle J & eH: abfous de entr~ les vœux fimpIes; qu~ l~ Pape peut robl,ig~ti?n de [es vœux;) ~uem canonic,a bien difpenfer de la ~oIemn~t~e des ,vœ~:c eleElzo, a JU~o reguü monaJltc~ profeffionzs introduite par le dr,olt .po,fiUf, ,m,aIs qu Il abfolvlt J dit le canon, p~rce que ces pa– n'a point de pouvolr. nt ~ ~utor~te contre raIes ne .font pas, a.ppofees 7 0 ce canon la difpùfition du droIt dIvIn, nI l?ar con- pour y f~Ir~ une decIfion , malS [eule,ment féquent fur ,les vœux (1mples, qU.I [ontd.e [(:>n~ mferee~ par fo:m.e de ./imple enon– cette qualin:; & qu'alnft le relIgIeux faIt ctauon, qUI ne dOit Jamais paffer pour évêque n'en efl: aucunement difpenfé par réfolution, & au contraire eil toujours fa promotion à la dignité épi Cc opale ;) au [ujette i l'interprétation. Quant à la dé– contraire il y demeure plus étroitement cilion inférée dans ce c;\non;) où il eH: lié;) oblir-é & attaché. A la vérité il n'a défini qu'un religieux fait évêque;) a le plus un ~bbé ou un prieur pour [on [u- pouvoir& la capacité de recueillir la [uc– périeur, mais en leur place il a le Pape;) ceffion de [on pere, cette décifion pro– qui a double juriCdiétion [ur lui, [avoir cede de ce qu'en cette province les reli– tant en confidération des vœux & de la gieux [uccédoient à leurs parens ;) & pour profeilion religieufe, qu'i caure de r or- le montrer il ne faut que confidérer que dre, du caraétere de prêtriCe J & de la le différend était entre l'églife cathé– qualité d'évêque, de laquelle même il draIe & le monail:ere du religieux fait peut le démettre & le renvoyer dans [on évêque, dont les parens ne révoquoient monafrere & dans [on cloître, quoi fai- point en doute un droit fi confiant & fi fant il demeure obligé à l'ob[ervance de certain;) par lequel les religieux [uccé– fes vœux, tout ainfi que s'il n'avoit ja- doient à leurs parens. Ce concile pro– Inais été fait évêque. Les biens & reve- vincial du pays de Suiffe n'a jamais été nus qu'il poffede ne lui appartiennent reçu en ce royaume;) où au cOl{1traire par pas pleinement & ab[olument ;) il n'en a une belle loi d'état & par maxime invio.. que la fimple adminiihation en qualité lablement obfervée de tout temps, les d'économe. Tout ainfi qu'un général religieux font exclus des [ucceffions de d'ordre ne reconnoÎt point d'autre [upé- leurs parens J tant en ligne direéte que rieur que le Pape;) quoiqu'il ait la direc- collatérale. Cette maxime & cette cou– tion & l'adminiihation de tout l'ordre; turne ancienne en fort louable & avan– nonobil:ant quoi il demeure toujours lié tageufe, & doit être inviolablement ob– à b regle & à l'obfervatiol1 des vœux, fervée, même fuivantl'avis de Suarez,de comme l'un de fes religieux : de même Médina & autres modernes;) qui font le religieux fait évêque demeure tou- d'avis contraire à celui de S. Thomas, & jours lié & obligé à fes vœux firuples; il eftünent qu'un religieux fait évêque n'eil: doit garder la chail:eté;) dup/ici Jvinculo J point ab[ous ni difpenfé de fes vœux, tum in vim voti quàm charaEleris , tant en étant certain qu'un concile provincial confidération de ce qu'il en a fait vœu, n'a pas le pouvoir & l'autorite d'obliger que de l'ordre & du caraétere. Ainfi nulle toute r égliCe;) & lui donner une loi géné– incompatibilité entre la dignité épi[co- raIe & univerfelle. Quant à l'arrêt rendu pale & l'ob[ervation des vœux. Leur touchant la fucceffion de M. l'évêquede obligation au contraire en plutôt con- Châlon adjugée à fes parens, la réponfe firmée par la promotion à cette dignité, y eil facile; (avoir que les fuccefiions non rec~ffl.Ls [ed acceffus J non fragmentum aél:ives & paffives ne vont pas toujours fid augmentum, comme parle S. Bernard;) d'un pas égal, & ne [ont pas nécelfaire- de co.nfo1. ad Eug. Si le religieux fait évê- ment relatives & réciproques: par exem– que Juge des vœux des autres & qu'il les pIe le fils adoptif [uccede à (on pere, & décl~re nuls & ~on v:alables, il faut né- non pas le pere au fils, les enfans pareil– ceffalrement qu'Il y alt. caufe légitime & Jement fuccedent toujours à leurs meres, fuffi[ante, autremen~ Il ne peut aucune- non les meres à leurs enfans; auparavant Inent ~n d"écharger ni en ~i~penfér, puif- le Sénatufconfulte Tertyllien;) depuis !lue IUl-meme ?e p;ut [~ It,~erer des liens;) abrogé en ce royaume par édit particu– li ne faut pas s arretcr a 1 ecorce des pa- lier. Par cet auêt la CQur adjugea les e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

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