Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

loS1 "De.r Ev~que.r qui ont été Religieux prof/s. TIT. Ill. CHAP. Tl. 2.82- & non pas la ruine & la deftru~ion, qt!i Font dans fon diocefe, où il ordonne" comme fait le fieur appellant, qUI pof- ou Il commande comme fait un petit mo– fédant de grands biens, n'eH: néanmoins turque. Si cette éminente dt'gnité de pas content, !X s' e~orce de troub1~r la l' épifco~at ~b.r0ut un ,~eligieu~ fait évê– famille dont Il eH liTU par des preten- que de l obedIence qu Il devoIt a fon fu– tions mal fondées & dorit il doit être périeur, à plus forte raifon elle l'affranchit débouté. de fon vœu de pauvreté, puifque la diC ... M. l'avocat général Bignon dit, que pofition des richeiTes de l'églife & la l'importance & la conCéqucnce de cette difhibution de fes tréfors lui efl: commi[e caufe fe manifefte aiTez d'elle - même: & lui appartient, non [olùm mùziftcrio fil~ c"efl pourquoi il faut confidérer ,pefer cramentorum ~,{ed elÏam eeclefiaftiell difPen– & examiner le plus exaétement que faire [atlone fubftanti.t, eminent epiftopi : fileras fe pourra, les raifons qu'on allegue de e~im faeultates é1 opes eeclefiafticas in pau.. part & d'autre. De la part du fieur perum viau veflituque condunt ùzam~f!ibifes~ évêque de Riez appellant, l'on dit que comme parle récriture. La dignité des fuivant la diCpohtion du droit canon, évêques n'eH: pas feulement relevée un religieux fait évêque eft difpenfé parce que la connoiffance des plus hauts & abfous de tous fes vœux, & par ce mytteres & r adminifl:ration des facre– moyen habilité & rendu capable de re- mens leur appartient; mais auffi parce cueillir toutes fortes de fuccefiîons. Si que la difpenfation des faCl-és tréfors de r on confidere bien les fonttions relevées l'églife leur eH pareillement commife, dJun évêque, & qu'on en faiTe compa- afin de les diihibuer aux pauvres & aux raifon avec celles d'un religieux, cette indigens, & par ce moyen les tirer de la premiere propofition eH fondée en ap- nécefiÏté, & auffi mettre ces tréfors fi parence de raifon : car quant au vœu précieux hors de proie & de péril de fe d'obédience, qui eil: celui qui confomme perdre. En un mot, un religieux fait l'holocaufie & le plus parfait, il eH: en- évêque ne peut & ne doit plus être tiéremel1t incompatible avec la qualité obligé à r obfervation de Ces vœux, puif– d'évêque, qui eH: l'état de perfetiion & que même il a le pouvoir & l'autorité le fouverain degré entre tous les hon- de difpenfer les autres des leurs, de les neurs & dignités eccléfiaHiques; & au déclarer nuls, & de prononcer qu'ils ne contraire bien loin que l'état religieux font pas folemnels. Si pu ces confidéra– conHitue un degré d'honneur ou un tions un religieux fait évêque eH abfous: état en l'églife, c J eH: un abaiffement entiérement de fes vœux, qui demeurent le plus abjett, le plus profond & le comme effacés, éteints & fupprimés par plus humble que l'on puiffe s'imaginer la furvenance d'une nouvelle qualité J & t4J'~ rarepll.uI.·~d.p-1&r.t TI::I XO'qp.1::I fr~'t/·5ï1fJ.t/V~ 7rdvnv par la promotion à une éminente dignité;, œep,'{p-r.t :00' ,; pn, doit dire véritablement il sJenfuit que par-là il eH: réhabilité & un bon religieux avec faint Paul. Nous rendu capable de toutes fortes de fuc– fou~aitons de ~on cœur être_ tenus &, ré- cefIions,' & ce d'autant plus juHement, putes comme 1ordure & les Imrr!ondtces que ptufque fes plus proches parens lui d~ ~n?nde? paroles & ~arques ,d ~,nel\ hu- fucceder:t contre rexprefTe difpofition mlhte vraIment apoHohque. 51 1eveque du conCile, [uivant l'arrêt rapporté par eH: fnjet à r obrerva.tion de la charité, ce AL Louet, touchant la fucceffion de n'eftpas,pa~ce qu~U en a fait le vœu; M. l'évêque de Châlon, il n'y a rien de cett~ ,obltg,atlon procede de la force & plus raifonnable que de réndre la loi de 1energle d~ fon caraB:ere, ~equel a égale & introduire la réciprocité, & de tant de pOUVOIr, ou plutôt reqUIert tant faire que les religieux faits évêques fuc-– de pureté '" une fi grand~ faint~té ,qt(un cedent à leurs parens, puifque leurs pa– ~mple p~etre eit tenu a pareIlle obl~ga- r~ns l,eur ,fuccedent. En tous ces points, tIOn. ,D a}l1.eurs com~me~t en - ~1 polhble re~ap1tu1cs, fOl,nmairement confiHent les" que 1 obedle.n~e a1TuJett1iTe un eveq~e au- raifons alleguees par le fieur appellanto pa~avant reltgle.u~ envers ron fupéneur, Au contraire de la pan des intimts l'on, p~l}f~ue fa qualtte ~ la dig,n~té éminent~ dit, qu'une perfonne ayant une fois fàic d ~yeque , le ~~n.ihtue rupeneur de cellll vœu & profelIion de la vi~ monal1ique ~I qu Il reconnOlfio1,t tel ~~paravant, & de de la vie reljgieufe J ne perd jamais cette. tous les autres, [Olt tclJg1eul' ou f~culiers qualité, quoiqu'après elle foit promue ~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=