Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

'79 Des Ev~qu~s qui ont III Religieu:< profls. TIT.IIT. CHAP. 11. 2.8() gjeux en l'ordre de faint François-de- regle, obferv~r & accomplir. fe~ ';a;11~, Paule : par conféquent dès l'inHant de preuve indubItable. que la ~lgm~e eplf– cette profeffion, il a été réputé mort copale ne les [uPl?nme, étemt nI e~ace civilement, & rendu incapable de toutes aucunement, malS .feulement les tl:!1 t fortes de [ucceffions [oit direétes ou en fu[pens, & en dlfpenfe autant qu Ils collatérales. Le fieu: appellant dit y empêcheroient les fonaions épifcopales ~ avoir été rappellé par le l!lOyen de fa lefq,uelles com,?e plus nobles, plus re– promotion à la dignité éplfcopale, en levees & plus Importantes, ont le p~u­ quoi' confiHe tout [on prétex~e & [op voir & r ~utorité de difpenfe: de r étTolte fondement quJil en fort factle de de- obfervatlOn des vœux, qlU demeurent truire; & ~e dJautant plus que pour le néanmoins en leur etTence & en leur porer l'on a ét~ contrai~t d'ava?cer un.e fu~nance, & ne [ouffrent a~cune alt~­ maxime erronee; [avoJr, qu un relt- ratIOn. Pour le montrer clairement, Il gieux fajt évêque ~ eH: entiérement exirrié ne faut que l'autorité de la difpofition & difpen[é de [es vœux, en telle forte canonique, fur laquelle fe fonde le co~­ qu'il eH: rendu & rétabli au même état feil 'du lieur appellant. Par -là l'on VOit quJjl étoit auparavant [a profeffion & que le couvent & le monaftere dans l'émiffion de fes vœux, & que par ce lequel le religieux faÏt évêque a. fait moyen étant rendu perfonne purement profeffion, [outient quJétant toujours féculiere, il eH par conféquent capable demeuré [on religieux, les biens qu'il de recueillir toutes fortes de fucceŒons. avoit acquis après fa promotion à r épif– II dl bien vrai quJun religieux fait évê- copat, doivent lui appartenir, parce que eH en quelque façon difpenfé de que tout ce qu 3 acquiert un religieux ap– [es vœux, parce qu'à caufe de fes fonc- partient à [on couvent & à fon ordre. tions épifcopales, il feroit impoffible Si ces biens n'ont pas été adjugés au quJil ptÎt les accomplir. Mais cette gran- couvent, mais à l'églife cathédrale:J de difficulté, ou bien impoffibilité de c 3 efi: parce qu'ils provenoient des fruits garder & accomplir les vœux en la per- & revenus de cette églife, & non pas fonne dJun évêque, ne l'en abfout, & du travail, gain &. profit du religieux ne r en décharge pas entiérement; elle fait évêque : car en ce cas, infaillible– ne les fupprime & ne les effac~ pas, mais ment ils auroient été adjugés à fon cou– elle les [ufpend feulement: il nJen faut vent ou à fon ordre. D'ailleurs il ne faut point dJautre marque, finon qu'fI dt pas sJattacher à cette difpofition cano– obligé de porter l'habit de religieux tout nique, puifque nos mœurs & nos cou– alnft quJil faifoit auparavant, comme il tumes y font contraires. Suivant la dif– en décidé au chap. clerici ~ de vila fi hon. pofition canonique, les biens des prêtrel der. & par la glofe du canon, in nona. 16. féculiers appartiennent à l' églife; fuivant qU·7. & du canon, de monachis. 16. quo 1. nos mœurs, à leurs plus proches parens. marque infaillible & preuve certaine qu'il Cette diverlité ou plutôt contrariété de en encore religieux: auffi par ce qui droits, fait connoÎtre que la caufe doit concerne l'etTence & la fubHance de néce{fairement prendre -fa déci fion , non [es .vœux, il n'en .eil: point difpenfé & pas dll droit romain ou du droit canoni– lnOlns ab fous , malS feulement pour ce que, mais des maximes de notre ancien qui concerne l'accefioire; comme de ne & vrai droit françois, lequel ayant prin– P?int demeurer ~bligé à l'étroite obé- cipalement eu égard à r érabliffement (iIence, à ne pOInt manger de chair & & confervatton des familles pour ce autres chofes. qui font attachées aux fujet a exclus & privé des ftlcceffions vœux , quoiqu'elles ne faffent pas partie de ceux qui [e dévouent, non feulement ~e le~r effence & de leur fubfiance, qui les ordres Sr: maifons religieu(es, mais ~mEnme un carattere en quelque maniere auffi les églifes féculieres. Sur cette con– Inefaçable. Pour une feconde marque, fi fidération eil: fondé r arrêt dont fe fert u~ religieux fa~t ~v/ê9u~ venoit à fe le fie~r appellant, qui veut introduire dem:ttre de fa d~gnIte eplfcopale, com- une reciprocité de fucceffions, mais mal me Il. eH p.ermls, l'"on nJoferoit pas à propos; puifque les familles font in· fouten}~ q~ Il deme~lr~t perfonne pure;.. finiment plus favorables que les parti– men~ fecU~le:e; maIS- Il eil: certain quJil culiers qui en font ilfus, lefQl1els (ont ferQlt obhge de ~eprendt'e fa premiete obligés. d J ~n proçUIer la conferva.tion 2 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=