Assemblée générale du clergé : Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France. Tome 2 : Des ministres de l'Eglise

2.I~ Des droits & prérogatives des Archevêques. TIT.I1. 114 pojitions ne fant pas entiérement conformes à la difcipline du concile de Trente ni aux maximes du royaume. M·ais on ne doit pas o.u61ier. ce qui en a été réglé par l'aJ!emh!ée ;' 1 1 d C' ;' d 17 1 \ geilenlle u Lerge e L'rance J convoquee LI Melun en 157!). dans [es conflitution.r, tit. r. de ecc1efiarum vifitatÎone J où cette aj: [emblée ordonne que les métropolitains Je conformeront dans la viJitede /eur pro– vince J au décret d'Innocent IV. qui com– mence J romana ecclefia J qui eft celui qui "Vient d'être rapporté. Metropolitani in fuarum provinciarum vifitatione, ordinem à felicis recorda– tionis Innocentio Papa IV. in conflitu– tione qux incipit, Romana ecc1efia , fervabunt , & inter alia de his diligenter inquirent, an epifcopi refideant in fuis diœcefibus. An prxdicent verbum Dei. An ita vi;-ant ut Apoilolus prxfcripfit , quemadmodum in ordinibus ac bene– ficiis conferendis fe gerant. An idoneos audiendis confefllonibus, puniendifque exceffibus, pœnitentiarios ac officiales deputent. An vicarios generales in tem– poralibus ae fpiritualibus tales delege– rint, qui in presbyteratûs ordine conili– turi , bonum & à diœcefanis , & ab iis qui foris [unt, teilimonium habeant. An antiquas canones regnique inilituta ob– fervent. Moneantur verà ut Chriilianâ Jibertate epifcopos fuffraganeos eccIefi~ fcandalum afferentes , argu~lnt, & eorum deliéla çorrigant ; & qua: pro tempore corrigi non poterunt ad fynodum pro– vincialem referant ; & fi quid fit hujuf– modi quod graviori auétoritate reforman– dum erit, Sedi apoHolicor denuntient. LorfiJu'on parlera du jugement canonique des évêques J l'on expliquera ce qui peut être conforme aux maximes de France dans cette dénonciation dufaint Siege. Le concile de Trente paraît demander deux conditions pour autorifer les arche– vêqu.es à vifiter les dioce/ës foffragans. 1. Qu'ils aycnt vijité leur propre diocefe. 2. Que leJùjet deleurvifite aitétéapprollvé du concile provincial. Ce décret peut avoir Contribu.é à rendre les vifites des archevê– ques très-rares,. il eft vrai néanmoins que at ancien droit des archevêques n'a été ahrogé dans le royau.me par aucune loi (oit t'cc!lfioftique ou cOi-vile. On voit que t,/iJèm– hlé.: de Me{wz ta auJJi reconnu J fUiS même faire mention des conditions requifcs 1 . ., 0 . ,fi.' / , '1 par Le conetd. il peut aVOIr CJ'lmc qu l Ile convenait point que le Clergé de France J qui fallicitoit auprès des Rois J qu'ils vou– lu./fent permettre la réception de la difcipliiZe. de ce concile, ne voulût pas s'y conformer dans un point de ceue importance. Ces viJites des archevêques étoient fré– quentes dans l'égl~lè de France., dans les Jieeles qui ont précédé le concile de Trente: on le voit par le chapitre J ct'tm ex officii:; 16. de prorfcriptionibus aux décréta!es , qui eft un décret d'Innocent III. pour les droits de vifite de t archevé'quede Sens, dans le premier canon du concile de laprovince de Tours J tenu à Saumur en M. cc. LIlI. dans la préface d'un autre concile de cette province tenu dans le même lieu en M. cc. LXX VI. & dans le procès verbal de la 'vifite com– mencée en M. cc. LXXXIV. par Simon de Beaulieu, archevêque de Bourges, f, par plufieurs autres alles de ces fieeles-Ià. Ce pro– cès verhal de l'archevêque de Bourges eft dœzs le quatrieme volume des mélanges de Balutc. 1 V. InfpeEtion donnée :lUX archevêques tur la réiïdence des evêques leurs fllffragans. , Extrait de lafixieme feffion du concile de Trente ~ chap. 1. de refornl. S I quis à patriarchali , primatiali :J metropolitana, feu cathedrali ecc1e– fia , fibi quocunque titulo:t causâ, no– mine, feu jure commiffa J quacunque ille dignitate, gradu & pr<"Feminentiâ pr;rful– geat, legitimo impedimento , feu jufiis & rationabilibus cauus ceffantibus, fex menfibus continuis extra fuam diœcefim morando abfJerit : quart~ partis fruc– tllUm unius anni, fabricx ecc1efix, & pauperibus loei per fuperiorem ecc1e– fiailicum applicandorum, pœnam ipfo jure incurrat. Quod fi per alios fex menfes in hujufmodi abfentÏa perfeve– raverit: aliam quartam partem fruttuum ~ fimiliter applkandam, eo ipfo amittat. Crefcente vero contumaciâ, ut feveriori facrorum canonum cenfura: fubjiciatur:J metropolitanus ü!{fraganeos e~l(copos ab fentes , metropolitJnum vero abfen– tem fuffraganeus epifcopus antiquior ~e­ fidens , fub pœna interdiéli ingret1û, ecclefix, eo ipfo incurrenda '..infra tre~·~ 0 " . ;.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_054 (02)