Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1 11 De i.:1 Foi Catholique. 1·1 r. I. 122 l"anonvme d'objetter à l'auteur de !'Ex- examiner ce5 faits inutiles, il fuffit de pofition la bulle de Pie IV. Le def- dire en un mot que les pratiques & les fein de l'Expolition n'a rien de corn- opinions q~elles qu'elles foient , qui ne mun avec les glofes & · les commenrni- fe trouveront pas conformes à l' efprit res que ce Pape a défendus avec beau- & aux décrets du concile, ne font rien coup de raifonl Car qu'ont fair ces corn- à la religion ni au corps de l'églife mentateurs & ces glolfateurs, fur-tout catholique , & ne peu,·ent par confé- ''"· r. 1 • ceux qui ont glofé fur les loix ? qu'ont- quent , de l'aveu même des pré- P~illl Apol. ils fait ordinairement , fi non de char- tendus réformés , donner le moindre ~~~ 6 · P· :i. ger les marges des livres de leurs ima- prétexte de fe féparer d'avec nous, • ginations qui ne font le plus Couvent puifque perfonne n'en obligé ni de les <1u'embrouiller le texte & qu'ils nous don- approuver ni de les Cuivre. nent cependant pour le texte même? Ajou- Mais il faudroit , di lent-ils, réprimer tons que pour conferver l'unité, ce mê- tous ces abus: comme ii cc n'éroit pas me Pape n'a pas dû permettre à cha- un des moyens de les réprimer que d'cn– que dotl:eur de propoler des décifions feigner limplement la vérité; fans préju– fur les doutes que la fuite des temps dice des autres remedes que la prudence & les vaines fubtilités pouvoieut faire & le zele inlpire aux évêques. Pour le 11aitre. Auni n'a-t-on rien fait de fem- remede du fchitine pratiqué par les pré– blabledans l'Expofition. C'en autre cho- tendus réformateurs ; quand il ne ferait fe d intcrprèter ce qui en obfcur & dou- pas détel1able par lui-m&me , les mal– teux; autre chofe de propoler ce qui heurs qu'il a caufés & qu'il caufe encore en clair, & de s'en fervir pour détrw- d.ins toute la chrétienté, nous en don- re des faulfes imprellions. Ce dernier neroient de l'horreur. . en précifément ce que l'auteur de !'Ex- Je ne veux point reprocher ici aux potition a voulu faire. Que s'il a joint prérendus réformés- les abus qui font fes réflexions aux décilions du concile parmi eux. Cet ouvrage de charité ne pour les faire mieux entendre · à-d~ permet pas de femblables récrimina– gens qui n'ont jamais voulu les conli- tions. Il nous fuffit de les avertir, que dérer de bonne foi , c'ell que leur pour nous attaquer de bonne foi, il faur prtoccupation avoit befoin de ce fecours. combattre, non les abus que nous con– Mais pourquoi parler plus long-temps damnons aulli-bien qu'eux , mais la doc– fur une chofe qui n'a plus de difliculte ? ·rrine c;ue nous foutenons. Que fi en Nous avons donné en trois mots un l'examinant de près ils trouvent qu'elle moyen certain ponr éclaircir ceux quis'opi- n·e donne pas un champ alfez libre à. r.iitreront à fou tenir cette ambiguïté du leu.rs inveétives, ils doivent enfin avouer concile. Ils n'ont qu'à lire dans l'ExpoJi- qu'on a raifon de leur dire que la foi tion fos décrets qui y font produits, & à que nous profelfons en plus irréprochao– fe convaincre par leurs propres yeux. bk qu'ils n'avoient_ pen(e. Ce qu'il y a ici de plus important, c'ell: Rcf1e maintenant à prier Dieù qu'il que l'auteur de l'Expolition ne s'cfl point leur falfe lire fans aigreur un ouv.rage trompé quand il a promis que ce qu'il 9ui leur ell: donné feulement pour les diroic rour faire enrendre le concile , echircir. Le fuccès ell entre les mains de feroic inanifellemenr du même efpric & celui qui feu! peut toucher les cœurs. Il approuvé dans l'églife. La choie parle fait les bornes qu'il a données aux pro– d elle-mème , & les pieces fuivantes le ~rés de l'erreur & aux maux de fon feront paroitre. églife a~1igée de la perte d'un fi grand li ne faut dorrc plus penfer que les fen- nombre de fes enfans. Mais on ne peut ti1nensexpofés dans cet ouvragefoirnt des s'empêcher d'efperer quelque choie de adouciffeme"s ou des refqchemens d'un feu! grand pour la réunion des chrétiens> homme. C'ell: la doétrine commune, fous un Pape qui exerce li fainrement qu'on voie au!li pour cette raifon univer- & avec un défintérefièmem fi parfait, le fellement approuvée. li ne ferr de rien plus faint minill:ere qui foit au monde, A.n~r· '· &c. après cela a M. Noguier, ni à l'anony- & fous un Roi qui préfere à t.int de ~'::· p. 3 '· me, de nous obieéter ni ces prariques conqu~tes qui ont augment.! fon royau– qo'ils prétendent générales, ni les fenti- me, celles qni lui feroient gagner à l'églif~ mens des dolkurs particuliers. Ç;u- fans fes propres fujets http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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