Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

10 ss Des Ile'réciques. Tir. VI. CHAP. VI. 1086' vivant dans les termes de fon devoir, il feconde aux Corinthiens, fa rigueur & fa ne peut perdre ce qu'il a acquis, & ne dureté ell pour édifier & non pas pour dé-· peut déchcoir par le fait de qui que ce rruire ; pour faire peur aux hommes, & foit, des avantages qu'il poffede en vertu non pas pour les défefpérer; l'extrêmité de de fon ordre ; ainfi il n'en pas en fa puif- fa puiffance, qui confifie au retranchement fance par le changement & la légéreté de delacommunion, en la dénonciation pu– fon efprit, de fe détacher d'une obliga- blique; diîons à livrer le corps à fa tan, tien qu'il a contraél:ée, fe libérer de fa non pas pour le perdre & l'abandonner promeffe & de fon vœu, renoncer à la fans reffource, mais afin que la honte du loi tacite & publique de fa condition, châtiment îerve à l'expiation de fa faute, lorîque volontairement il a pris les ordres & l'oblige à rentrer dans lui-même & re– facrés. Et quoique par fa déJeéèion & fon tourner à fon devoir: Traderefacan& inin– ~poHafic il foit étranger de l' é~life quant ccricum carnis, ucf;•iricus falvus fi ac, pour à la grlce, quant à l'union de la foi, à fanéèifier l'efprit& non pas pour le perdre, la communion des facremens & à la diffi- pour le redrètlèr & non pas poL1r lui ôter le cuité de la réconciliation, parce que vo- caraéèere & la marque de la fainteté. luncariè reccantibus, pro pccc.ico non cjl hof Que fi la loi de l'évangile peut recevoir tia : il demeure pourtant jufiiciable quant quelque éclaircilfement par !'exemple de à fa perfonne, excommunié par les couci- la loi de Moyfe: les Lévites qui avoient les, privé de la participation des myfieres, facrifié aux idoles, adoré les divinités dégradé de l'honneur, du refpeéè & de érrangeres, & faitfcandale dans le peuple la révérence due à fon miniflere, mais de Dieu : ils porteront, dit le Prophere, non pas dépouillé de la puiffance, de la peine de leur iniquité: Levavi manum la vertu & du caraétere. faper eos, & portabunc iniquitatem faam : Nous confirmons cette propofirion par non accedenc ad me, ut facerdotio fungantur une penîée d'un grand perîonnage, Guil- mihi. Ils feront fufpendns & interdits de Jaume évêque de Paris, qui vivait il y a J' exercice de leurs charges; mais ils ne fe– quarre cents ans. Celui .qui efl confiirué ronr pas réduits au nombre des laïques, procureur , quelque changement qui ar- chaffés de leur tribu; ains pour une péni– rive en fa perfonne, quelque mutation rence & îatisfaéèion publique, ils feront qui fe montre en fon corps & en fon ef- réduits dans l'état des petits officiers & prit, conferve le titre & la qualité de fa des moindres miniJhes du temple, erunc in fontl:ion, qu'il peur valablement exercer fanfluario mco "ditui & janitorcs portarum. jufqu'à ce qu'atl:uellemenr il air été révo- Et c'eH ainfi qu'il faut inrerpr~rcrla difpo– <:JUé; ainfi le prêtre établi médiateur entre fition des premiers conciles, dans lefquels le ciel & les hommes, pour offrir au nom quand il e!t parlé des évêques & des de l'églife un facrifice d'expiation, récon- prêtres tombés en héréfie , comme en ci lier le peuple avec Dieu, quoiqu'il foit la perfonne de Putamius epiféoflu Bra– dans l'erreur, ,fans l'infidélité, dans l'a- carenfis, duquel il eH parlé à la fin du po!bfie; il demeure néanmoins dans la concile x. de T olede : le canon porte, pui1Tance & la vérité de fa vocation, juf- quos ab honore dejiccre antiquit<1s paterr.a qu'à ce que la même autorité que lui a decrevit, ou bien, ab ordinacionibus fah– conféré le facremenr le lui arrache, qui movere , comme parle conci!ium Va!enti– îoit cléfordiné, dégradé par l'églitè, non num primum, canon 1 v. cela s'entend de pas par uue cérémonie extérieure, telle l'honneur, du degré , de l'exercice , & qui ,·obfrrve à l'endroit des criminels; non pas de l'ordre, de la puilfance ni du mais par quelque vertu & puitfance deî- caraél:ere ; ainfi ceux qui pour pénitence trn{I ive , conn aire au îacrem,ent, efficace éraient réduits à la communion laïque pour <liflèuJrc & en effacer l'impre!lion: n'éroienr pas pourtant dégradés ni dé– mais puifque l'églife n'a point de peines, pofés de leur ordre; mais au lieu qu'ils de cor.,!amnations, ni d'anathêmes de a\'Ciient coutume, felon l'uîage de l'é– •·ette qualité, & que pour parler aux ter- glife, de communier à l'autel avec leurs mes de 1' école, les facremcns n'ont point confreres , ils étaient obligés de defcen– de c~n traircs ,_ l' égli'.c ne déb~prife poir~r, dre avec le peuple &: communier laïque~ 1•e dcmanc pomr; amfi elle n efface point ment avec les la1ques ; amfi le canon la conficm3ricm, ui l'ordre de prêtriîe, premier du concile d'Ancyre: Diaconos IJat'e q;;e, comme parle l'Ai;ô11c en la qui facrijîcayçnmt, pojlea auum reluif&1ti http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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