Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

10~; Des lllre'tiques. T1T. VI. CHAI'. VI. 1084 cil permis à tous ceux qui font profellion jonél:ion de la confécration Bi: du carac– de !a religion prétendue réformée, de tere, de la puilfancequi ell:communiquéc, croue ce que bon leur femblc des myf- & de la marque qui s'imprime qui n'ell: t~res les .plus, aug_nll:es de notre reli- ~utre ch?fe qu'un cachet, & 'un fceau gio,n; \'Olr.e me,me ils ne_ font pas recher- 1mmat~nel & invilible, lequel pénétrant ches, quoi qu ils en d1îent dans leurs au-dela des facultés s'attache i l'effence prêches & dans leurs livres de contro- de I'ame, & en c~tte forte il ell: indé– verfe : néanmoins non /eu}e1;nent toute lébile, & incapable ~e, corruption, non fort~ de ~candale & d 1~reverence !eur feuleme~t par la quahte de fonfuJet, mais ell 1nterdJCe d~ns le public, mais meme par le defaut de contraire. ils font obligés de porter honneur & Car tout ainli que la marque de la mon– refpeél: aux myHeres qu'ils ne croient noie, la gravure d'une médaille, & tout pas, & accommoder leur créance à la autre ouvrage de burin ne s'efface jamais loi publique de !'état ; ce qu'ils font que par la fonte du métail, !' enlevement d'autant plus obligés de faire dans les de la matiere, ou le changementdufujer; mariages, qui îont allions mixtes en foi, le caraltere facerdotal imprimé, non pas & toutes politiques i leur égard. Ce 9ui dans les organes corporels, ni dans la procede d'une propolition plus rélevee; puiffance de l'ame, mais dans fon elfencc, favoir ell:, que l'obligation du mariage ne peut recevoir de déchéance ni de cor– & la fainteté de !'ordre ne dépendent ruption, non plus que le îujet dans lequel pas de la créance, ni de la penîée il rélide, qui n'eHpasfuîceptibled'altéra– des particuliers. Il y a une vérite éter- tion. Les eîpeces & les images reçues & nelle, un ordre fupérieur , qui doit êrre multipliées dans notre mémoire s'éva– la regle & le niveau de nos aél:ions. La nouilfent & fe perdent, parce qu'elles ont légéreté de notre eîprit, la liberté de pour fondement une partie fenlitive, & notre créance, & le libertinage de nos par conféquent périlfable. Les figures de mœurs n' ell: pas la meîure du droit pu- l'imagination nous échappent , i cauîe blic. Il y a des· établilfemens généraux qu'elles rélident dans certains efprits fuf– qui ont été devant & feront après nous, ceptibles de corruption ; mais lè carallere qui doivent fervir à la conduite, mar- duquel nous parlons étant femblable à quer le bien ou le mal de notre vie. celui du baptême & de la confirmation, Les maximes de la religion catholi- attaché dans un fujet permanent & incor– que , de la religion du Roi & del'état, ruptible, eH l'image & le fymbole du fa– nous en feignent & nous obligent de croi- cerdoce de J. C. qui eft éternel dans fa du· re que le caraél:ere de prêtrife eH une rée, comme il a été dans fon principe. marque fpirituelle , une qualité figuran- Que li les pierres d'un édifice confa– re , en laquelle confifte la ~articipation cré font faintes, tant ciue le bâtiment du facerdoce de )Esus -CHRIST , le [ublifte en fon entier : li la marque gra– Pontife primitif & elfentiel de l'églife, vée fur le front d'un efclave conîervant hguelle ell: au ciel & en la terre, mar- la puilfance & l'autorité de fon maître, que qui cil le fymbole de ceux qui font conferve pareillement le témoignage de choilis pour vaquer au miniftere de la fa fervitude & de fa condition, quoiqu'il hiérarchie eccléliall:ique, & à la difpen- [oit fugitif; & li la monnoie doit être fation des myneres, laquelle s'imprime rendue à Céfar, parce qu'elle en frappée par une cérémonie, & par une certaine 1 fon coin & marquée à fon image: nous confécration qui rend les hommes capa- difons hardiment que l'exécution d'un bles des fonllions de fainteté, & les fane-, contrat, d'une prame.Ife & d'une obli– tifiant eux-mêmes leur met à la main· gation étant non feulement de droit ci– la puilfance de n~tre,fanllifica;ion ,_p.ar vil, mais de droit natur.el , plus ancien la confollion , par 1 ufage & 1 admm1f- qu~ toute; forte de JUnfprudence, un tration des facremens qui font les feules pretre qm par fa promonon aux ordres \"Oies nécelfaires de ~otre juftification: facréS en entré dans Ja hiérarchie , & de forte qu'ils peuvent Ce vanter de la mè- qui l'en encore d~ns la milice de l'égli– œe !;race dont a porlé 1' Apôtre en la fe- fe, qui devant Dieu & devant les hom– con~le aux Corinthiens : Qui unxit nos mes s' eft acquis une condition nouvelle, Deus eft, qui & ftgnavit nos. &. dedit pig- une di?n!té conlidérable, un rrivilege nus JPirùûsincordihus noftris. Fa1fantcon- attache a fa perfonne: tou~. amli que Qqqqqq IJ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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