Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

107 J Des Hlrltiqùes. Tii. VI. CHAI'. VI. 107~ de l'évêque de Nevers efl: infoutenable, cédent: partant, perfille en fesmoyens, & d'autant qu'il ell fans exemple, & fans foutient qu'il a eté mal jugé. raifon,quelemariaged'un homme majeur Talon, pour le procureur général du puilfe ,être contr~di,r 11i empêc~é p~r d~s Roi a ?it, Que ,la quelli?n du mariai:e -~ollateraux- ,o.qm n ont aucun 1nreret le- des pretres peut etre trattec par deux dif– 'gitime pour lui demander compte de fes férentes perfonnes : les uns curieux de a&ions, &qu'avant changé de.,,eligion, l'antiquité & de la littérature, qui fon ainfi qu'il lui étoit loilible par les édits bien aifes d'être inflruits dans cette jurif– de pacification " il n'~n plus juHiciable prudence eccléfiallique, & de fa voir quel– des officiers eccléfialliques , ni obligé de Jes ont été les voies & les degrés par lef– Mférer au'X reniontran·cey & cenfures de .quels cette pureté· s'ell établie dans I'é- 1'évêque de Nevers: Qu'au fond; encore .glife: lesauéres, lefquels faifantprofeffion ·que'. le quarantieinc des· a_rticles particu- .d'enfeigner , traitent toutes fortes .de liers de lédit de Nantes, femble n'avoir queftions comme douteuîes & probléma– :ité fait qÙe pour le 'palfé; & qu'il ne porte .tiques; quoiquelles ne lcfoient pas en effet. cpoint de permiŒon pour l'avenir ; néan- ·Il1ais dans cette audience, qui n' ell pas un :moins par ce même édit la R.P.R. arant théarre de diîpure , ni un lieu de confé– .été autorifée dans .le royaume, pour don- rence ou de colloque, il n' efl: pas loifiblc ner aux particuliers la liberté toute en- de révoquer en doute les maximes géné– ·tiere ·de leur confcience; & la fureté dans raies de l'état & de la religion. Il faut re– l' exercice de leur cré1nce, fans inquifi- connoître qu'encore que le facremenr de tion ni craint~ de recherche, cela fe doit mariage & celui de l'ordre ne (oient pas .entendre :i légard de toutes fortes d'ac• incompatibles dans leur inll:iturion, que tes civils, pourvu que l'état n'en reçoive dans la nailfance de J'églife il ne ftît pas point de préjudice. Auffi la polfeffion & loifible de faire divorce avec fa femme , Tufagct public & notoire incerprete fuffi- ""eJ'Î'"-'" ·""'""'''"' , comme parlent les fammenti'intentiondeJ'édic, par la calé- eanons des 1pôtres , fous prétexte de rance.de tant de mariages de prêtres & piété & de fonétion eccléfiaftique, & que de religielllll, & juftilie que l'intention de le caibJt & la continence des eccléfiaf– l'édit n'a pas été de les empêcher: & fi tiques, ne îoit pas recommandée dans bien que dans les occurrences particu- J' écriture, fiell:-ce néanmoins que la chaf– lieres des caufes qui en one été plaidées , teté eft le fondement & la pierre angu– lorfque des religieux mariés ont plaidé Jaire des myfteres de notre falut , ~ 1 .,..;,. ·pour avoir partage ou provifion d'ali- ~ {34S-f'~ç ~ i"'">·.,~"~ "!r 'œp.ey ~,.'", comme mens , la cour les en a déboutés en parle S. E?iphane, inllicuée yar l'exem– conféquence des regles publiques, & pie des apotres, par' l'autorite des conci– pour maintenir la fureté des familles : les, l'ufage & la tradition de tous les fie– d'aurre part l'approbation tacite de leur cles palfés, qui ont accompli cette penfée mariage, qui n'a point été concell:é, juf- du prophète: Adducencfi!ii lfraël oblatio– tilie cette même vérité ; & de fait , la nem in vafe mundo in domum Domini. Qui– fencence dont ell appel n'a eu autre fon- conque fertà l'autel, qui ellemployé dans dement qu'un décret de prife de corps, les facrifices & le minillere des choîes que 1' on dit avoir été donné contre ce fainces en qualité de J.•roop-yJ, d' ordiné, particulier le dix-fept avril 1638. par le de fanétifié, il ell: incapable du mariage, moyen duquel l'on prétend qu'étant in par une réfiil:ance perfonnelle & une in– reacu • il n'a pu fe foufl:raire de l'obéif- capacité canonique , .par une obligation fance & jurifdiétion de fan évêque, en- folemnelle qui procede <lu voêu taifible core moins changer l'état & condition de continence auquel il s'ell: obligé, & de fa perfonne par le mariage ; contre duquel il ne peut fe dédire, voire même lequel aéte, lequel il foucient vifiblement par lexemple de coutes les nations chré– f~ux & antidaté, ils ont formé infcrip- tiennes de )'orient & de loccident, dans tton en faux, & fourni leurs moyens au lefquelles il ne fe trouvera point qu'aucun greffe , enfemble contre certain proc~s prêtre ait jamais penfé au mariage depuis verbal, par l'apollille duquel il prétend fon ordination. L'opinion contraire à qu'il ell: vérifié que cette piece, qui ell: cette maxime ell: héréfie dans un royaume du a été le fondement de trts-chrétien, & l'aélion contraire ell un ce dé,ret, qui ell: daté du 17. avril pré- ,rime ,apital felon nos moeurs, Si un prê- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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