Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

10 6 9 Des Hir/tiques. T1T. VI. CHAI'. VJ. 1670 &que Ji la p~ilfance_del'exercer e!l abo- l'?.rd~e. D'.où il s'en~uit que cette liccnçe Jiepar fon crime, m !e fc_ea~ de !ordre, n~to1tpomtaccord~ea~xp~Ërres.Lep,re­ ni le vœu de challetc qui 1 aC"compagne m1er conc1le de Neocefaree , qui n ell ne peut périr; que l'abjuration de la foi pareillement qu'un concile provincial; & ne difpenfe non plus un prêtre du vœu dont il femble que l'appellant veuille ti– ucite du célibat, que des promelfes fo- rer avantage , punit les prêtres qui s' é– lemnelles de fon baptême; & qu'encore toient mariés. La prohibition de tels ma– qu'il profane la pureté de fon corps, il de- riages étant alfe:z. evidente par l'induéiion meure confacré de même qu'un temple. du rroifieme canon du concile œcuméni- Que )'églife dans ce rencontre pour- que de Nice, & l'hiftoire rapportée par roit reprocher aux féduéieurs de !'appel- Socrate N ovarien long·temps après ce con– lant, ce qu'elle reproche par la .vo)x cile, el1unefablequifedétruitd'elle-mê– d'Optat aux Uonarilles : Doccte ubi vohis me, & dont les peres qui y ont allifté, en– m:zrzdatum efl ri.1.dere capitt.1faccrdotum; in- tr'autres Eufebc, nefontaucunemention. venijlis fiJe!es a:uiquos, feciftis pœniten- Qu'encore que fur la fin du feprieme ces; ;,,vniftis epifcopos, prcsbycerosfecijlis fiecfe, par le trei:z.ieme canon du concile laicos; vocem Dei auribus non admittitis , · vulgairement appellé in Traf/Q, il ait été qui ù1 pfa!mo fc ait ; Ne tetigeritis unllos permis aux prctres Grecs de retenir les meos, & in proplzetas meos manum ne mi{e- femmes qu'ils avoient avant leur promo– ritis : & que le caraéiere de la prêrrife de tion aux ordres : néanmoins par le troi– l'appellant érant indélebile, l'églife ne lierne canon il eft tr~s-exprelfément dé– pouvoit fi non s'écrier avec Dieu, comme fendu 3 ceux qui y étoient dé1à promus, dit Optat : Pœnitet me unxiffe Saül in de contraéier aucuns mariages , qui font rLgem,fig1i11.mfacerdotaie nondefecur, oleum appellés ti,J';71~1 tf ,,,.Je!fl''~!l.-01 .. ,;,,,,~,, & fuum non aufen Deus , quia etji peccatum comme tels déclarés nuls. D'ailleurs les fic lzomùiis, unüio camen ejl divinicatis. Grecs n'onr jamais recule vœu de con– Au moyen de quoi, conclut 3 ce qu'il foir tinence annexé à !'ordre, comme dit S. dit qu'il a été bien jugé par le bailli de Bafile en fon canon 19. mais qu'en l'é– S:iint-Pierrc-le-Mouftier, l'appellantdé- glifc romaine ce vœu n'en a jamais été claré non recevable en fon appel comme féparé , & par le canon Presbyteris défi. d'abus , inrerjetté de la fentencc rendue 27. qui ell du Pape Calixre II. rels maria– par l'official de Nevers, débouté de fon ges font déclarés nuls. Le canon ut ;-x. 1nfcriprion en faux, & condamné aux 27. qu. prima , qui eft du Pape Innocent dépens. II. ufe de ces termes: Hujufmodi namque · De Gaumont pour monfieur l'évêque copulacionem macrimoniu1n non effe cenfe– de Nevers, <lit avoir préfenré requête mus. Et le concile de Trente, fellion 24. pour être reçu partie intervenante, & canon 9. prononce anathême contre ceux avoir intérêt que le facerdoce , qui tient qui difenr que tels m:iriages font bons & un rang fi honorable dans le ciel, ne foit ''alables. Aulli ceux qui font initiés aux profané fur la terre , que les vœux dont facrés mvl1eres, four un vœu folemnel, il eft dépofitaire ne foienr violés, & que qualifié tel par l'extravag. Antiqu•, devoto l'appellant, qui eft prévenu de crime dont & vot. red.qui attribue à l'églife un droir la connoilfmce lui appartient, ne puilîe fur eux qu'ils ne lui peuvent plus difputer, par voie oblique fe fouftraire de fa jurif- & tout ce qui leur re!le eil d'obéir. diélion. ()ue l'églife tienr le célibat des D'avantage, ils font confacr~s au fer– prêtres de la tradirion des apôrres. Saint vice de Dieu. La loi de ldoyfe au 1 éviti– Clément en fon épirre feconde, dit 1' avoir tique chap. 2.,-. fairoit grande différence <1ppris de faine Pierre, & on ne peut mon- entre les vœu~ & les c~nfécrations. FIle trer que dans 1' églife romaine, le mariage permertoir bien de racheter les chofes des prêtres ait jamais été toléré, ni dans vouées, mais non celles qui étoient con– l'éelife grecque, pendant les fix premiers facrées ; & par cette confécration ils ne · fiecles. 1 e canon 10. du concile d'~An- font pas fimplement dé1'oués, mais ils cvre, qui n'étoir qu'un concile provin- recoivent un caraélere illuftre qui les cial , compofé de dix-huit é1•ê1:Jues feu- dillingue du commun des hommes, qui lement, ne parlant <iue des diacres qui n'el1pas feulement une marque imprimée avoient. prote!lé ne pouvoir vivre dans en leurs corps , comme aux prêrres de la connnence lors de leur promotion à la loi ancienne , mais une hui.le d' one- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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