Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

De la Foi Catholique. Tir. 1. I 16 ~:~ religions, A.: tant d'autres (elles per- de bonne foi, où il n~ s'agit pas tant. de nicicufes qu'ils improuvent aull1-b!cn que difputer, que de dire .nettement c~ qu on nous, quis' élevent ave~ le plus d.ar ~cur croit ; & où pour voir ~o".'b1en 1, ~uteur contre le fieae de faint Pierre & qut crient a procédé Jimplemenr, 11 n y a qua con– le plus hauc°que fon autorité el~ tyranni: fidérer fan de!fein. que. Je ne m'en étonne pas: ceux qui Il a promis dè.s l'entrée,,!· de propo- EJ<p. P·'· veulentdivifcr l'éc~life, ou la furprendre, fer les vrais fenttmens de 1 eghf~ catho- ne craianent rien t-1nt que de la voir mar- lique' & de les diftùzguer de ce!lx qui lui cher co"'ncr'ellX f<>tlS un même chef coin- ont t!té fauffement im;uté.r. . .. me une armée bien rangée. Ne faifons 2. Afin qu'on ne doutat pas .qu tl ne querelle;\ perfonne ; mais fongeons feu· propofat véritablement les fenttmens. de lement d'où viennent les livres ou cette J'églife, il a promis .d~ ,le~ p~endre, a~":' Exp. P· l· 4· danacreufe licence & ces dotlrines anti- le concile de Trente, ou l eglije a parle decz– chrZtienttes (otlt eitfeigriées: du moins on jivement far tes matieres dont il s'11git. ne nierera pas que le Jiege de Rome, par '. Il a fromis de propofer à metlieurs fa propre con!litution, ne fait incompa- de la R. l. R. non en général toutes les tibleavec toutes ces nouveautés; &quand marieres mais celles qui les éloignent le EJ<p. P·" 1' nous ne faurions pas par l'évangi}e que la plus de nius, & pour parler plus précifé- prim~uté de ce fiege nous ell necdla1re, ment, celles dont ils ont fait le fujet da J'experience nous e11 conva1ncro1t. Au leur rupture. refle il ne faut pas s'étonner fi l'on a ap- 4. li a promis que ce qu'il dirait pour EJ<p. p. 4· prouvé fans peine 1' auteur de l'Expofirion fajre mieux entendre les décifons du concile, qui met l'autorité elfentielle de ce fiege faroit approu11é dans l'lglifa, & manifefle- dans les chofes dont on efl d"accord dans ment conforme àla do&1rine du même conci!t. toutes les écales catholiques. La chaire Tout cela paroît fimple & droit. Et de faint Pierre n'a pas befoin de difpu- premiérement perfonne ne peut trouver tes: ce que tous les Catholiques y recon- étrange qu'on diflingue les fentimens de noilfent fans conteflation, fuffit à main- )'églife d'a11ec etu:r qui lu; font fauffemen& tenir la puilfance qui lui en donnée pour imputés. Quand on s'échauffe déméfuré– édifier, & non pour détruire. Les préten- ment faute de s'entendre , & que de fâ- dus réformés ne devraient plus avoir ces cheux préjugés caufent de grandes difpu- vains ombrages dont on leur fait peur. tes, il n'y a rien de plus naturel, ni rien de Que leur fert d'aller rechercher dans les plus charitable que de s'expliquer nette– hifloires les vices des Papes 1 Quand ce ment. Les faints Peres ont pratiqué un qu'ils en racontent ferait véritable , dl:- moyen fi doux & fi innocent de ramener ce que les vices des homme! anéantiront les efprirs. Pendant queles Ariens & les de– l'inflitution de J. C. & le privilege de mi-Ariens décriaient k fymbole de Nicée faint Pierre? L'églife s'élevera-t-elle con- & la confubflantialité du Fils de Dieu, tre une puilfance qui maintient fon unité, par les fauffes idées qu'ils y attachaient • fous prétexte qu'on en aura abufé? Les faint Athanafe & faint l-lilaire, les deux chrétiens font accoutumés à raifonner plus illuflres défenfeurs de la foi de Ni- fur des principes plus hauts & plus véri- cée, leur repréfentoient le feus véritable rables, ils favent que Dieu efl puilfant du concile ; & faint Hilaire leur difoit : , pour mainte11ir fon ouvrage au milieu Cond'1'mno1z.l tous enfemh!e les mau.vaifes Hil2r. lib. dt de tous les maux attachés à l'infirmité interprétations _, mais ne détruifons pas Syn . .humaine. la fureté de la foi.. . . Le confuhjlantiel Nous conjurons donc meflieurs de la peut lcre mal e11tendu: étahlijfons de quel!e– R.P.R. parla charité qui eflDieu même, maniere o» rourra le bien entendre.,, Nous & par le nom de chrétien qui nous en pnœvons pofar entre nous l'état véritahlt de la commun, de ne plus juger de la doél:rin~ foi,f 011 ne renverfa pas cequê a été hien éca– de l'égliCe par ce qu'on leur en dit dans hli, & qu'on ôtelafauffe intelügence. leurs prêches & dans leurs livres, où l'ar- C'efl la charité elle-même qui diél:e de: deur de b difpute & la prévention, pour telles paroles, & qui fuggere de tels me.– ne nen dire de phis, font fouven"t repré- yens de réunir les efprits. Nous pouvons: fenter les '~?Les autrement qu'elles ne dire de même à meflieurs de la H.. P. R– îont; mats d ccouter cette Expofition de Si le mérite des œuvres , fi les priercs .la doarine cathol,ique. C'eft un ouvrage adreJfées aux Saints , fi le fauifiœ d~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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