Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

t y ~ · De la loi Catholique. T IT. I. r i.f enx que Dieu îe démontre à nous dans Mais on objelte aux ~ap~s '· 9u'ilsjô11c ~-. Thclf. '· 1 • les images. cc meclzant & cet homme d 1nzq1.1.tte quz .r eft Sans ces funefles préjugés , fans ces affis dans le temple de Dieu, & .fi: fuit ado– noires idées qu'ils fe forment des fenti- rer comme Dieu; eux qui fe confclfent non mens de !"églife , des chrétiens n'au- feulement mortels, mais pecheurs; qui roicnt jamais cru que bailer la croix en difent tous les jours avec rous les autres mémoire de celui oui a porté nos ini- fideles, pardonne~-nous nos offenfcs ; & quités fur le bois, fût un crime fi ,Jétef- qui n'approchenqamais de l'autel , fa11s table; ni qu'une démonllration fi fimple confelfer leurs péchés, & fans dire dans & fi naturelle des fentimens de tendrelfe b partie la plus fainte du facrifice, qu'ils que ce pieux objet tire de nos cœurs , elperent la vie éternelle , non par leurs nous dut faire conliliérer com1ne :fi not1S nzérites, 1nais par la f>o11té de Dir:u. .t:.t Rvm adorions Baal , ou les veaux d'or de de Notre Seigneur J. C. Samarie. Il en vrai qu'ils foutiennent la primau- Dans cette étrange préoccupation des té que J. C. leur a donnée en la perfonne prétendus réformés, le traité de l'Expo- de faint Pierre: mais c'en par là qu'ils iition leur devoir paraître, comme en avancent l'œuvre de J. C. meme; œt1\•re effet il leur a paru, un livre plein d'ar- de charité & de concorde, qui n'eùt ja– tilice, qui ne failoit qu'adoucir & exté- mais été parfaitement accompiie , fi nuer les fencimens catholiques. Mainte- l'églile univerfelle & tout l'ordre épifco– nant ciu'ils voient clairement que tout pal n'avait fur la terre un chef du gou– l'artifice de ce livre efl de démêler les vernement eccléfiaflique pour faire agir fentimens qu'on a imputés à 1' églife les membres en concours, & confommcr d'avec ceux dont elle fait profcflion, corn- dans tout le corps le myfiere de l'unité me tout l'a<loucilfementqu'il apporte dans tant recommandé par le His de Dieu. Ce la doltrine eH de lui avoir ôté le mafque n'en rien dire que de répondre que affreux dont les miniHres la couvrent : l'églile a dans le ciel fon chef véritable qu'ils confelfe11t que cette églife n'était> qui l'unit en l'animant de fon Saint-Efprit: pas digne de l'horreur qu'ils ont eu pour qui en doute 1 mais qui·ne fait que cet Ef– dle, & qu'elle mérite du moins d'être prit qui difpofe tout avec autallt de dou– écoutée. ceur que cl' efficace, fait préparer des mer Il ne faut plus qu'ils accufent le Pape, yens extérieurs proportionnés à fes def– ni le faint Siege de diminuer l'adoration feins? Le Saint-Efprit nous enleigne & qui efl due à Dieu, ni la confiance que le nous ~ouverne au-dedans: c'efl pour cela chrétien doit établir en fa bonté feule par qu'il Ù>blit des paHeurs & des doéèeurs Notre Seigneur J. C. puifqu'ils voient qui agilfent au-dehors. Le Saint-Ffprit f'1ns aller plus loin, que le traité de !'Ex- unit le corps de l'églife, & le gouverne– polition, qui n'el1 fait que pourexpliquer ment eccléfiaflique: c'efl pour cela qu'il cesdeuxvérités,areçudansRome,&du met àla tête un pere commun, & un Pape meme, une approbation fi authen- économe principal qui gouverne toute tique. la famille de J. C. Nous prenons ici à té- Ceb étant , ils auront honte du titre main la confcience de mellieurs de la R. qu'ils donnent au Pape. On n'y peut pen- P. R. Dans ce fiecle malheureux où tant fer fans horreur, ni entendre fans étonne- de Celtes impies tâchent de faper peu à. ment, que les prétendu' réformés, qui fe peu les fon<lemens du chriflianifme, & vancent de fuivre l'écriture de mot i mot, croient que c'eH affez d'avoir feulement voyant que l'apôtre faint Jean, qui a feu! nommé J. C. pour enfuite introduire dans nommé l'antechril1, nous répete trois ou le fein de la chrétienté l'indifférenre des : · ~n>n. :. ''" quatre fois que/' antechrift eft celui qui nie religions & l'impiété monifclle : qui ne Îo.;;,. 1. • que J. C. fait venu en chair, ofent feule- voit l'utilité d'avoir un pafleur qui veille ment penfcr que celui qui enCeigne fi plei- fur le troupeau, & qui foit autoriféd'en nement le myllere de J. C. c'efl-à-dire, haut, pour exciter tous les autres dont la fa divinité, Con incarnation, b furabon- vigilance fe rebcheroit? Qu'ils nous di– dance de fes mérites, la néceflité de fa fent de bonne foi, fi ce ne font pas les grace, & la confiance ablolue qu'il y faut Sociniens, les AnabaptiHes les Indcipen– avoir, ne laitfe pas d'être l'antechrifl dans, ceux qui fous le nom'de la liberté qlle S. Jean nous a déligné. chrétienne veulent érablir l'indifférence T o:r.e 1. l-l http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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