Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

109 De la Foi Catholique. T 1T. I. 1 Io fainte onité que J. C. a tan~ recom1nan- leur transférons ce que Dieu s'efi rifervé. déc à fon églife 1 11ais, au contraire , il paroît qu"en lis regardent avec horreur l_e facrifice priant les Saints , nous les prions feule– de nos autels, comme fi _on y f~1fo1t n~ou- ment de prier pour nous ; priere qui rir J. C. encore.une fois. Qu~ fa1t 1au- par fa nature ne iè peut jamais adrelfer reur de J'Expofinon, pour dunmuer cette à lêtre indépendant , loin qu'il fe la foie horreur injuf!e, que de leur repréfenter réfervée. Que fi cette forme de prier, Jidelement la doétrine de I' églife 1 Il leur prier pour nou.r , diminuoit la confiance a dit que cc facrifice ell ~e nature à .n'ad- qu'on a en Dieu, elle ne feroitpas moins r.xr ·P· 1JJ. mettre qu'une mort myfhque & fp1ntuel- condamnable envers les vivans qu'envers •J<· Je de notre adorable viétimequi demeure les morts; & faine Paul n'auroit pas dit 1. Thctr. r. toujours impaffible & immortelle; &_qu~ fi Couvent , mes fl(res, pric=r. pour nous. ~\~;i!: 11 . 1s. bien loin de dnnmuer la perfetl.1on mfi- Toute lécriture efi pleine de prieres de nie du facrifice de la croix , il efr .:Cabti cette narnrc. Confcll". art. feu!emmt pour et< eéléorer la ,,,/moire, &• Mais, dit leur confcffion de foi, c'en''· en appliquer la vertu. L'anonyme alfure renverfcr la médiation deJi:sus-CHRIST fur cela que. JI.!. de Condom extenue la qui nous eomrnande de nous rcûrcr privé– <loétrine de l'églife catholique, & M. ment enfan nom vers.{o:z Pere. Comment le Nog. r· •86. Noguier affure auffi qu'il n'en a pas ex- peut-on penfer, puifque les Saints qui font pofé la vérité. Cependant il n'a fait que au ciel, non plus que les fidcles qui font Exp. p. 1r1. Cuivre la doétrine du concile dont il a fur la terre, n'interviennent pas par eux- produit les propres termes, & toute !' é- mêmes , ni en leur propre nom, mais au Exp. p. 'J.. glife approuve fon Expofition. Qui ne nom de J. C. comme J'cnfeignent tous voit donc qu'elle n'a femblé plus accom- les Catholiques après le concile 1 modante & plus radoucie aux P. R. qu'à Ainfi l'églife catholique n'a qu'à dé- caufe qu'ils n'y trouvent plus les monf- clarer, comme elle fait , que fon inten- tres qu'ils s'y étoient figurés 1 tion n'a jamais été de demander autre An. p. Gr. L'anonyme nous a <lit lui-même, que chofe aux Sair.ts que d'humbles prieres tarûde de l'invociUion des Saints ejl wi des faites au nom de J. C. & de la nature de plus e/femie!s de ia religion. C'ell auJli un celle que les lideles font fur la terre les '"'·p.''· l'· de ceux où il lui paro1t que l\.1. de Con- uns pour les autres: ce peu de mots con– ll'P· P· ' 4 · dom adoucit le p!us les dogmes de.fim égl.ijê; vaincront éternellement les prétendus car il l'en accufe jufqu'à trois fois. JI.lais réformés d'avoir eu pour elle une haine qu'a dit M. de Condom ? ce que dit le injuf!e. catéchifme du concile, ce que dit le con- Aulli ]\.f. No:;uier nous déclare·t-il , Nog. p. f4; cile même, & la confc11ion de foi qui en que quoi qu'e;i diji: M. de Condom, ii ne jé en tirée, ce que difenc tous les Cathoh- perfaader.1. jamais que l'(g'ifi rorr.aiae n'ait I~. p.20. & ques: que les Saints ojji·e1zt des prieres pour point d'autre i1itcntion, c:z difant q: i.ïl eft Cuav. nous; voilà ce que die la co11fcffion de utile d'i1tvoquerle.rSai11ts,ficen'eJfJqucrzou.s foi : qu'ils les ojfrem far J. C. voilà ce leur demandions le ji:cours de leurs prieres que dit le concile : en un mot que nous comme ton demande celui des fide!es qui les prions dans le même efprit que nous vivent parmi nous. Que dira-t·il mainte- .Pr. p. '4· prions nos freres qui font for la terre, de nant qu'il voit l'églife romaine approuver prier avec nous, él fOUr nous , notre com- fi vifiblernent ce qu'en effet l\.I. de muri maitre, au nom de notre ·commun Condom n'a fait que puifer dans la m/diateur, éui cjl J. C. Voilà ce qu'a croyance univerfelle de fa communion 1 tiré l\.1. de ondom du concile, du ca- 1'!ais , pourquoi donc, pourfuit M. No- Nog. p. r1; ttchifme , de tous les aétes publics de guier, les Catho!iques aemandem-iis, non l'c'glife catholique; & c'ell pourquoi fa les prieres Jèuiemcnt, mais l'aide , la pro- doélrine a été fi approuvée. tec1ion él :e facuurs de la Vierge f,• des Cette réponfe fuflit pour renverfer par Saints ? comme fi ce 11' étoit pas une forte les fondemens ce qui a caufé tant d'hor- d'aide , de flcours él de protcétion , que de l'.ltich. Dim. reur aux prétendus rétàr1nés. reco1n1na11der des malheureux à celui qui l<· Leur catéchifme nous accufe dïdu- feul les peut foulagcr. Telle etl la protec· Jlltric .. à caufe que par le recours que tion que nous pouvons recevoir de Ja nous avons aux ,Saints , nous mettons fainte Vierge & des Saints. Ce n'eil Pl eux u11e partie de n~tre fiance , (,> pas 'IUI pc:tit fecow:s d' êue aidé de lew:s / http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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