Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1597 Des J!érétiques. T1T. VI. C11AP. 1. 15 9 S romarin; que qua_tre filles de la prem,ïere pourquoi il efiime qu'il a été bien jugé condition de la ville en avoient porte les par la fentence do lit dl appel, & <onfir– coins ayant chacune en main une cou- mant, re<;uicrt les défer.!cs portées par ronne 1 de romarin, & qu'en cet état i!s les précédcnc; arrêts l·tr~ r~i~~récs: No– a,-oicnt marché comme en triomphe au Tl<EDITE LOUR en Lt c11 ni:bre de l'édit, milieu de b ville, un peu auparavant a mis & met les appelbtioi.s à néJnt, a l'heure aui leur était prefcrite par les ar- ordonné & ordonne, que ce donr cH ap– rfts. QLÎC !'inhumation de Jafemme dud. pellé, fortira fan plein r.:: entier effet, a Danief n'avoir pas été véritablement fi condamné & condamne les appdlans en pompeufe, mais que néanmoins animés chacun fix livres d'amende envers nous• du mème efprit , ils avaient encore fait & '.aux dépens. Et faifant droit fur les porter les coins du drap par quatre per- plus amples conclufions de notrcdit pro– fonnes, qui font autant d'entreprifcs qui cureur général, a fait & fait inhibitions ne doivent point être tolérées, & princi- & défenfes à ceux de la R. P. H. de faire paiement en la ville de Caen , où ceux porter les coins du drap, ni faire aucune de cette religion prétendent marcher du pompe ni cérémonie funebre à leurs !;'air avec les catholiques , & où il ferait funérailles & enterremens : & ordonne a craindre que cet abus ne fe glilfat faci- que le préfent arrêt fera lu & publié à lement s'il n'était févérement réprimé l'audience du bailliage de Caen, & en– par l'autorité de notredite cour : pour voyé dans tous les bailliages de la pro– quoi fourient que ladite fentence doit être vince. S1 DONNONS EN MANDEMENT au confirmée avec dépens. Et Gerard , avo- premier des huiffiers de notre cour de car pour ledit Pierre Chauvin, curé de parlement , ou autre, notre huiffier ou faine Jean , lequel a donné adjonél:ion fergent fur ce requis , le préfent arrêt audit de la Vigne, & a demandé que l'ar- mettre à due & entiere exécution, Celon rêt qui interviendra foie publié & affi- fa forme & eeneur, de ce faire, te don– ché en ladite ville de Caen , afin que nons pouvoir & aueorité : mandons à ceux de lad. religion fe contiennent dans nos officiers & fui ers, à toi, en cc faifant leur devoir , & qu'ils apprennent une obéir. DoNNE' à Rouen en parlement bonne fois que le drap blanc , les cou- en la chambre de l'édit le vingt février, ronnes de fleurs, les branches de rama- l'an de grace mil fix cent foixante-qua– rin , le port des quatre coins du drap, & tre , & de notre regne le vingt-unieme. généralement toue ce qui relfene tantfoit Sig11é, par la cour en la chambre de I'é– peu la pompe & l'éclat de la cérémonie, dit, CHERON. Et fcellé fur double queue leur efi abfolumcnt interdit. Et le Guer- d'un fceau cle cire jaune , avec un con– chois, avocat général, pour notre pro- trefcel, ToURNELY. cureur général , lequel a dit que nous voulons que ceux de la R. P. R. paroif– fent en toutes chofes ce qu'ils font, c'efi– à-dire, tolérés ; & pour cette raifon il leur interdit toutes les chofcs qui font d'apparence extérieure, point d'exercice public de leur religion , point de culte extérieur , rien qui paroi/Te ; même les ~dits leur ordonnent de faire leurs enter– remens fur le fair, afin d'en retrancher les pompes, les cérémonies & toutes les vaines ofientations qui pourraient engen– drer dans une ville catholique des riotes & petites railleries, que ceux de lad. R. P. R. ont même intérêt d'éviter , s'ils veu– lent que !'édit de pacification fait reli– g1eufement enrretenu ; que ç'a été aulli fur ces confidérations que notredite cour, par fes arrêts & réglemens, a défendu à c~u~ de ~ette religion, d'ufer d'aucune cercmorue en leurs enterremens ; c' ell XVIII. Arrêt du confeil d'état , du r 2. mai r 6 ô 4. portant défenfes à ceux de R. P. R. de céléhrer leurs maria– ges aux temps défendus par l'é– glife : & ce conformément à un précédent arrêt dudit confeil , du 1 6. janvier r 66 2. qui avoit or– donné la même chofe. S Ur ce qui a été remontré au Roi , étant en fon confeil , que par arrêt rendu en icelui, le 16. janvier de l'année 166i.. Sa Majefié a fait & fait très-expref– fes inhibitions & défenfes à tous fes fu– jets, faifans profeffion de la religion pré– tendue réformée de célébrer leurs ma– riages au temps défendu par J' églife ·,_au , preiudice http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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