Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

11 9 ï Des Hérétiques. TrT. VI. CHAP. I. 11 9 8 toutes les perfonnes de fa re!igion, en- fe trouveront en danger de mort, ou qui core qu'elles ne le reconno11lent pas pour ne pourront pas être baptifés dans le leur minilhe. huitieme jour après leur na11Tance, feront Les mêmes raifons qui rendent nul le baptifés parle curé ou vicaire de la paroilfe. mariage d'un Catholique , fait en pré- Jacques, Roi de la grande Bretagne , fence d'autre que de fon curé, ou per- quoiqu'il fit profefiion de la religion fonne ayant de fon curé pouvoir d'auto- prétendue réformée , menaça des plus rifer, de;nandent que les mariages des cruels fupplices les minill:res qui lailfe– P. R. foies en préfence d'autre que de ce- raient mourir les enfans fans baptême. lui qui ell: véritablement leur minill:re, ou Sa Majefté, faifant profefiion de la reli– d'un autre miniftre à qui il a donné pou- gion catholique , apoll:olique & romai– voir de lesautorifer, (oient déclarés nuls. ne, & qui eft le fils aîné de l'églife, Par cette déclaration de nullité l'on n'aura pas moins de zele pour le falut de empêchera plulieurs mariages clandef- l'ame de ces innocens, qui ont ce mal– tins, non feulement entre les perfonnes heur d'être nés de parens féparés de qui fontprofefiion de la R.P.R. mais enco- J'églife. re entre perfonnes de différente religion. AR TI C L E X VI II. L'on empêchera encore les mariages auxquels ell: formée oppolition, jufqu'à Qu'en tous les freges dejuftice, fait royale; ce qu'elle ait été vidce pas ceux à qui fait ftigneuriale , la moitié au moins des fa connoilfance en appartient. charges & offices, méme des plus has, comme ARTICLE X X VI J. de hui!Jiers, ne pourra étre remplie que par des perfonnes fuifant profe!Jion de la religion catholique, apoftolique & romaine , & que nul, faifant profc!Jion de la religion pré– tendue réformée, ne pourril. p1·érendre en au· cun frege à la charge de premier chef de fa jufticc. Que dlfenfts [oient faites à ceux qui font profe!Jion de la R. P. R. fous quelque grieve peine , de laiffer mourir leur en/ans fans baptême ; 6• afin que ce malheur n'arrive point , qu'il foie enjoint aux peres & meres de les faire haptiftr dans le huitieme jour après leur naiffence; & s'ils font en lieu où il n'y ait point de miniftres rljidani pour leur faire donner dans ledit te1nps ce facre– ment, qu'ils faierzt oh/igés de les faire hap– tifar dans leur maifon par le curé ou vi– caire de la paroijfe. PREUVE DE L'ARTICLE XXVII. Encore que les prétendus réformés de France foicnt dans cette erreur, que le baptême n' cil: pas nécelfaire aux enfans pour le falut : néanmoins ils croient qu'il leur ell: utile ;\ leur difcipline , condam– nent non feulement les peres & les me– res, mais encore les miniftres , par la négligence defquels les enfans meurent fans ce facrement. D'ailleurs, ils ont conclu en deux de leurs (ynodes nationaux, l'un tenu à Poi– tiers, le 10. mars 1 r6o. & l'autre à Lyon, le 10. août 1f6,. que le baptême admi– nitlré par un prêtre Cticulier, ou par un religieux qui prêche avec permillion de l'é~êque, était bon, & que celui qui l'a– vo1t ,reçu ne devait point être rebaptifé. Ils p auront ~one aucun fujet de plainte, fi Sa lvla1ell:c ordonne par quelque arrêt de fon çonfe1l, que tous les enfans qui PREUVE DE LARTICLE xxvm. L'on ne demande en cet article que ce qui a été accordé touchant le con– f ulat & confeil politique, & qui a ét-' jugé abfolument nécelfaire par la dé– claration de 1631. par la déclaration du 2. avril 1666. article xx1x. & par celle du premier février 1669. article xxv 11. Les mêmes raifons qui out porté Sa 11ajefté a ordonner que le confulat & confeil politique feraient au moins l_a moitié compofés de perfonnes cathoh- 9ues, & qne nul faifant profeilion de la R. P. R. ne pourrait être admis au pre– mier confulat, demandent ce réglement pour les lieges de juftice , parce que là où la plus grande partie des juges & d~s autres officiers fait profellion de la reli– gion prétendue réformée, les Catholiques font dans une plus grande opprellion, que là où la plus grande partie du conf~lat & du confeil politique faifoit profcfüon de la religion prétendue réformée. Nos Rois pour contenter les préten– dus réformés ont établi des chambres de juftice, où la moitié des charg~s _ell: remplie par des perfonnes de. la rehg1011 prétendue iiiformée; iJ eH JU!lc qu'on n~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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