Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

• It 67 Des Hérétiques. T1T. VI. CHAP. 1. l 168 ils ont fait des frais très - conlidérables même avantage, & cette privation le ren– pour pourfuivre les inilanc_es, don_t le ju- droit alfttrément inutile au fervice du Roi gementell pendant au confe1l du Roi; ceux & à la religion, ce qui ferait d'autant plus de la R.P.R. tâchent par toutes les voies facheux, qu"il travaille toujours tn?s-uti– poflibles de reculer ces juge1.nel"\~ ,_pa~ce lement & avec beaucoup de zele pow qu'ils ne peuvent pas foutemr l m1ulhce l'un & pour l'autre. de la ph1part des etablitfemens qu'ils ont A R T 1 C LE X XV11 I. faits quali toujours dans le temps des trou- bles de l'état, & conrre ce qui ell: porté Ceux de la R. P. R. qui ont cher eux t!es par l'édit de Nantes; ils ne s'y maintien- domeftiques & apprentifs catholiques, affec– nent que par les mêmes voies dont ils fe tent de leurfaire tranfgreffertoutes les Loix de font fervis au commencement , c'ell:-à- !' églife, & particu!iérement de leur faire man– dire, par la violence. Il ell: très-impor- cer de fa viande pendant le carême, quatre– tant de régler ces contell:ations qui trou- temps & autresjours prohibés par l'ég.ife. S. blent le repos des fujets du Roi, & de M. cft très-lr.umblementfùppliée de leurdifen– favoir précifément en quels lieux ils ont dred'en uferdelajarce,jôustellepeinequ'el!e droit de faire ou de ne pas faire leurs jugera à propos: & d'enioindre;, tous les fobf- cxerc1ces. tituts defis procu1·curs généraux ,fous quelque ART 1 CLE XXV II. grieve peine, d"enfaire une perquijitionexac– tc ch.acun dans.fôn reJTort, & e~{iûte les pour– faices néceffeires pour l'exécution des ordres de S. M. laquelle fera auJ!i très-humblement jûppliée de défendre fous mêmes peine.r, au% meres, parens & tuteurs de la R.P.R. d'é!t– 'f.Jer dans lati. religion, les enfans dont !e.J peres font morts Catholiques, fous quelque prétexte que ce foie ; & e1z cas de contravention > le/dits fabftituts fe rendront parties pourfaire , meure en liberté !~(dits enfans, & pour faire co1idamneràl'11.mende. à laquelle ilplaira à S. M. condamnerlcfli. mercs, parens & tuteurs. Que le Roi fera très-humblement fûpplié Je maintenir 1nonfieur l'évêque de Caflres dans Id poffeJ!ion e1tlaquelle il eft d'entrer dans la maifon de ville, & d"y avoir une voix dé– /ihérative fornumeraire .J que ceux de la R. P. R. d• ladite ville lui di/Purent maintenant. PREUVE DE L'ARTICLE XXVII. ' Monlieur !'évêque de Callres ayant été' mis en potfeflion depuis plulieurs années de la voix délibérative furnumeraire dans le confeil politique d11dit lieu, & n' Jyant rien fait qui mérite de perdre cet avanta– ge, nous efporons que Sa ~iaje!lé le main– tiendra, fans avoir ég.ucl au chagrin de quelques particuliers religionnaires qui connoilfent bien que cela rompt toutes leurs méfures, &: rend inutites toutes les intrigues qu'ils font pour opprimer les Catholiques, do:u ils tâchent toujours d'en corrompre quelqu'un pour le rendre les maitres de toutes les délibérations importantes, dans lefquelles il e!l de la der· n!erecon[équence pour l'intérêt de la reli– grnn & du fervice du Roi, qu'un évê']_ue [oit préfcnt pour encourager les Ca– tholiques, & pour difliper les brigues & les monopoles des Religionn1ires,lefquels fe fervant du nom & de l'autorité de la chambre , font pour l'ordinaire tout ce que bon lem· femble. Les Catholiques feraient dlnS la derniere délolation, li pu cette voie on donnait à monfieur l'évêque de CaHres l'i:xclulion de l'en– trée cltfdits conleils , où il ne pourrait plus affiHer avec honneur, s'il n avoit le Tome/, PREUVE DE L'ARTICLE XXVIII. Sa MajeHé ayant par plulieurs arrêt5 de fon confeil ordonné , que les enfans dont les peres font morts Catholiques , feront élevés dJns cette rdigion , il n' e!l pas poffible de réprimer 1' audace de ceux qui y contreviennent , s'ils ne font concfamnés à une amende conlidérable ; & jamais on ne pourra voir aucune exé– cution de telles condamnations, li leî– d.its fubftituts ne fe rendent parties ; & il en etl de même du rell:e, c'etl-a-dire, que les P. R. qui côchent par toutes voies de fuborner les Catholiques, n'en fau– roient trouver un moyen plus favorable ni plus infaillible que celui de commen– cer à corrompre les mœurs des Catholi– ques qui demeurent chez eux , comme apprentifs , ou comme domeiliques; & li quelquefois il s'en troQve quelqu'un qui ait atfez de force pour réliller, il y e11 a une infinité d'autres qui ftlccombent à cette tenntion, qui ell d'autant plus violente, qu'on les réduit à cette nécef– fité de palfer 11n carême entier fans man~ Eeee http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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