Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

11 6 5 Des Hér.!tiques. T1T. VI. CHAP. 1. r I66' co.•tre le; nou'lieaux convertis à l,i foi catlzo- de ne point incidenter mal-à-propos fur /i111e , qui feront leurs dé~iteurs, pour le Con exéc11tio11, 11i de rier1 fair~ q11i p11i(le raiement du capital de leurs dettes dura,,, troubler le repos des familles, ni d~ blef– t1·ois années; comm:e auJP à tous oj!ficiers & fc:r Ja liberct du n1aiai..iC, mais feulement t!ut 1 ·es perfannes de les itahlir jeqrt'!'flres , de fa,roir de bon11e tQj , &. avec toute fous quelque prétexte que ce fait, le tout à h charité & douceur po!Tibl~ ' quelle en 1 -ii.·zc de nli.ffité, cinq cc.--::s Liv!'es a''u1n1,;ndc, Jïi1te11tion d:..1 n1.1la(.ie, l)::!rce qu'u11e 1011- <iépcns. dommages & ir:cé1·~t.l~. gL1e expt'.·ric11ce a t:iit voir en pluficurs rencontres, que quelque defir qu'ait eu le malade de s'inHruire de la vérité de nos mrfieres & de notre créance, pour abju– rer for1 erre11r dans ce dernier mo1nent J aylnt négligé de le f.tire auparavant plr des raifons humaines, & par des conlidé– rltio11s te1npclrclles; 11éanmoins il arrive pour lordinaire, que les parens gui font tous hérétiques, ayant connu l'inclination du malade, & la pente qu'il a pour em– bralfer la religion catholique, l'obfcrvent li fort de tous cotés, qu'ils ne lui lailfent aucune liberté de manifefier [on intention, ni de faire appeller le curé, ni même au– cun Catholique. li y a même un exemple mémorable que tout le monde faït, & qui nous apprend qu'un malade dans une pa– reille conjonéèure ayant trouvé moyen, après plulieurs efforts inutiles , de de– mander un curé pour fon inthuél:ion, les parens firent courir le bruit qu'il étoit tombé en frénélie, & le firent lier com– me un homme qui avoir perdu le juge– ment , & qui étoit capable de tomber dans quelque e:xrrêmité. Mais Dieu ayant permis que la vérité fût reconnue par le curé, & interrogé par les magithats, lef– quels reconnoitfant qu'il avoir l'entier ufage de la raifon & du jugem~nt, le mirent en liberté de fuivre la grace de Ca converfion. Il fit abjuration de l'héréfie, & étant revenu en fanté , a déclaré le détail de routes les violences qu'on lui avoit faites pour lempêcher de demander le curé. C'efi pourquoi Sa Maieflé efi très· humblement fuppliée de rerÎ'iédier à cer _abus, en accordant le fufd. article tour enner. PREUVE DE L'ARTICLE XXIV. Sa f\1ajellé en très-humblement fuppli~e de remarquer que ceux qui abjurent l'héré- . fie, s'attirent le chagrin & la haine de ceux 1\c la R.P.R. lefquels affeéèentcn toutes r~ncontres de ks pourfuivre & de les op– pritner J pot1r Ôter J11x autres l'e11\ 1 Îe de tJire la même chofe; & il en certain que par cett~ conduite ils intimident li fort ceux qui pourroient avoir quelque envie de fe con,·ertir, qu'ils ne l'oferoient faire, de peur de tomber dans les mêmes perfé– cutions. C' dt pourquoi il en de la derniere importance qu'il pbife 3 S. lvl. d'accorder aux nouveaux convertis les deux graces ci-delfus exprimées, & d'y ajouter encore, 5'il lui .,(ait, celle de renvoyer les procès des no~veaux convertis , quand ils font défendeurs, aux grand'chambres des plr– lemens, attendu l'impoJlibilité évidente où ils font d'avoir jutlice aux chambres <le l'édit, où ii y a toujours la moitié des juges qui fe rendent parties déclarées contre ceux qui ont embralfé la religion catholique. ARTICLE X X V. Que les tccléfiafliques & religieux ne pour– ro1zt entrer ès mtJifons des ma!ua'es tle la R. P. R. r'i!s ne font accompag~és d'un magif trcit .. d'u1t échevin , ou conful du lieu .. & a,npellés par les malades, auquel cas ne leur /~ra donné aucun empêchement: permis néan– "nzoi!U aux c11..rés defd. lieux, ajfijlés du juge .. échevin, ou conful, de fe pr/fenter au malaa'e pour .fâvoir de luis' il veut mourir en la pro– fej/ion de la R. P. R. ou non, & après fa déc!llration if fa retirera. PREUVE DE L'ARTICLE XXV. Cet article éroit tout au long dans la doclaration de I666. & en faifoit le qua– ranre-huirieme article ; mais la deuxie– me partie d'icelui a été tour-à-fait fup– priirié dans l'article IV. de la déclara– tion de 1669. Le Clergé efi obligé par des raifons fans replique d'en demander le ré,r.ablilfement , dans un fincere deli1· ARTICLE X X VI. Que Sa M.ijejlé fara très-humhlemertt fup– pliée d'ordonner, qu'on procede en toute dili– gence au ju3ement des partages qui ont été faits dans les provinces par /es commiffeirts exfruteurs dt l'édit. PREUVE Dl! L'ARTICLE XXVI. Il y a long-temps que les Catholiques demandent le jugement defdits partages, ili http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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