Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

11 61 Des Hêrétiques. T1T. VI. Cf!Ar. 1. 1161 de la déclàration de 1609. ~I ell dit que arrêt fur requête lè 24. ~v~il 1.66f. P.ar ceux de lad. R.P.R. alfembles en fynod.e, lequel S. M. permet aux mm11lres de faire foit national ou provincial né permet- lelir rélidence avec leurs fatr.iifes , en rront au:i: minidres de pr~cher in télider t~Ilès Yilles botirgs oli viJJages voiJins alr~rnàtivemct1t. èn divers lieux ; au col!- des lleùx 1~ feur éta~lilfeme,nt qu'ils vou– rra1re leur ehjomdront de r~lidcr ou pre- dront cÎ'lotlir. A quoi nous repondons que cher (~ulement au lieu qui aura été donné letit. ardtl~s ne peuvent être entendus ni par lefdirs fynodes. ex[lliqués qu'en favetir des minifires qui Au préjudice de quoi leîdits minill:res font fans fonélion : èar il dt terrain que voulant rendre irtlnil~s les ?rdres de S. ~1. p:tr le r~glemènt des fynod.es de ceux ~e & delitant de fe mamrentr dans une m- lad. R. P. R. & par les l·o1ic de leur dtf– julle ufurpation , continuent dè joindre cipline, fes miniHtes fon't obfigés de réfi– cinq ou fix villages, plus ou moins, ën der dans le's lieux de feur exercice,:\ peine chaqut déuoir, qui contribuera .. ~un d'~tte cfé[lofés de l·etirs ch:trges; d où il felou (a force rour l'entr~rien d'un m~nif- s'enfuit que, le fufdit arrêt ~u 2+ avril rre qui va precher IX faire fcs fontlrons 166f. donne fur fimple requere, ne fait a!ternJtivement en chacun d'iceux ; & rien pour eux contre nous, vu même qu'il fous prétexte. d'afler faite fa prii;re, ifs eJ'l:_entiétemcpt contrair.e au_x fufd. décla– ''ont alrerRJt1vemenc dJns les f1i:m1 de rauons & arrcts contrad1éto1rcs rendus en leurs annexes, où rout exercice a éré fup- divers temps au confeil de Sa l\+.ijefté. l'rimé p:tr :trrêr du confeil. De plus ils A R T I C L E X X I I I. convoouear fcandal'euîement les pèuples en pfufieurs endroits , faifant porter une petite clbche par les villages des annexes pbur alfembler le pe!!ple. Et quoiqu'ils affurent que ce n'et1: que pour faire la priere, il cil vrai néanmoins qu'ils y prê– chent en form;, fans q_u'on le puilfe pr~n­ ver, parce qu aucun de leur rro.upe n en veut renÀre r~mo.ignage. L'unique moyen •!e faire· ~elier cet abus, c'i;tt qu'il viaife ~ S. l'd. d.;clarer que lorfqu elle a défendu aux mii:iillres de prêcher hors de leur réii– dence , elle a entendu leur Mtèndre tout exercice public ho.rs d'icelle , comme cenvoca.tion publique, adminiihation de la cene, prieres publiques, fonde clo.che, & que fous quelque prétexte que ce foit nuls minifhes n~ pourront prêcher à Cha– renton, & dans leurs fvnod:es natio.naux & provinciaux, lino.a céux qui font établis po.ur prêcher aud. lieu de Charenton, & qui fe trouvent aél:uellernenr éublis pour prêcher dans les lieux où fe tiennent' lefd. fynodes , & en renou\•eller h défenfe fa.us peine d'une amende co.nJidérJble, & d'une inrerdiétion pendJnt dix ans aux miniflres conrrevenans , lcfquels feront renvoyés aux co.u_rs <le parlement de leur relfort, & non aux chambres de l'édit, où l'o.n ne peur obtenir aucune jufiice. Il faut remarquer que ceux de la R. P. R. difent, que par l'article v1. de l'édit de Nantes, & par le premier des particuliers, il e!l permis aux minifircs & a ra.us autres de demeurer par-tour o.ù bon leur femble– ra; & fur ce fondement ils ont obtenu un Qu'il n'y ait 9ut lts naJurtls Fra~fois qui pui/feirt ~tre minifltes, régens, éJ pricepteurs des colleges & écolts Fuh!iques, lefquelsavant qrte d'exercer !eur.r fonifions feront tenus de jura parde11ant lesJénlchaux du rcjfort, de ne prtcher aucune dallrine que celle qui cft contenue dans leur confefton de foi, ptrmife par les ldits, fi dans les temps qui leur font prefcrits par iceux, &·que tous les minifi.-es étrtHZgers qui prtchent affudlement dans le roy@me, fervnt interdits par Sa Majefté. P-ll.EU "lfE DE L'AllTICLE XXIII. Il ell certain. q_ue la plus grande partie des maux que régtife a foufferts en France, . font venus de la licence que les étrangers a.nt prife d'enfeigner & de prêcher publi– quement l'héréfie, non feulement dans les pro.vinces , mais dans les plus grandes villes du royaume. L'on vo.1t encore lujourd'hui dans les regiflres dLt co.nfilloire de Geneve , qu'il efi forri de cette ville jufqu'à foi– xanre minifhes dans une année, qui font venus en France prêcher les erreurs de Calvin. Ceux qui ont fo.utenu l'hérdie avec plus de bruir & plus d'éclat, fo.ir par leurs prêches, foit par des livres impri- r 11 'dG mes, a.nt c:tc envoyes e eneYe, co.mme le Tancheur & ]Vle!lrezat à Charenton, Chauve & Roulfelet à Nifmes , Murat & Boureroux à Grenoble. Sa.us le regne du feu Roi il y eut des défcnfes fort exprelfes de iecevoir des http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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