Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

115 9 Des Hirétiques. T1T. VI. CnAP. 1. 1160 dinaire : & comme par le baptême qi(ils A R T I C L E ont rexu' ils ont l'honneur d' étre les enfans de J. C. & del' églife catholique ,il ell cer– tJin que les puilfances temporelles ne les peuvent p1s _roull_raire de l~ur pouvoir. X XI. Et quand 11 arrive que Dieu les touche pour dunger de religion , on ne peut pas les empêcher de fuh-re les ~no_uve­ mens de b grace, comme fi on eto1t af– furé qu'ils ne mourront pas avant qu'ils aient atteint I' ige de puberté : & comme 011 ne doit oas empêcher que la grace de Dieu ne faire [on effet en eux , ils font dans un état violent quand on les met auprès de leurs parcns, qui exercent fur eux toute forte de rigueur & de cruauté pour les décourager , & pour, les ~on­ traindre de prendre une autre refoluuon; Couvent même on a pou!fé fi loin la vio– lence , que voyant la perfévfrance de ces ieunes en fans dans la volonté d'être ' ' 1 Catholic;ues , on les a envoyts dans es pays étrangers, aimant mieux les expofer à toute forte de périls, que de [ouffrirqu'ils [uivent les mouvemens de la gracc. · Ce défordre ell d'autant plus facheux, & même honteux pour la religion ca– tholique, que ·nous voyons que dans le temps qu'il [e:nble <JU'on a voulu permet– tre aux prétenJus réformC:s de rubanier les Catholiques , en fupprimant la dé– fenfe de la fubornation, on Ôte aux légi– times pafleurs de I' églife , le droit & la Eberté qu'ils ont de prêcher l'évangile, & de [econder les mouvemens de la gra– ce de Dieu pour opérer la convcrlion des enfans , fous prétexte qu'ils n'ont pas at:cint l'âge de puberté : comme fi l)ieu qui donne [es graces quand c'ell fon bon plaifir, & 3 qui bon lui femble, était obligé de s'accommoder aux loix & à la volonté des hommes, & différer fes inf– pirations & fes lumiercs jufqu'au temps que !es loix te1nporclles lui permettront d'agir ainfi qu'il a réfolu dans fes confeils éternels. Ôn _a fujet d'efpérer de la piété & de la JUflice du Roi , un rernede propor– tionné à la grandeur d'un mal C]l!i a ~~ige toute l'églife, puifqu'i! lui Ôte h joie qu'elle reifent du rctriur d'un pécheur à fa pénitence> & de la converlion d'un enfant, lequel ne pouvant ab;urer l'erreur qu'il a fucé '1\'ec le lait, demeure dans l'impui!flnce de s'appliquer le mérite Ju fang que Jefus-Chrill a verfé pouI fa rédemption. Que conformément à .l'tJrticle XLVI. de la déclaration de 1666. lefd. dt la R. P. R. ne pou1·ront tetiir aucunes écoles pour l'injl1-uc– tion de leurs enftJns, 6• autres, qu' ~ux fieu:"' où ils ont droit de faiïc f' exc1·c.1ce public a'e leur religion , confornzé11ier.c :i. !' 11.rtic!e x x x v 11. dts partic11.!icrs del' (die ,:'e .J.\Ttintcs; dans lefqucl!es éco!es,foit qu'cf/fs.{oic;zt d,1ns les vii1.'is & dtJn.r Les[1111.xbourg,;, OIL 11epourra enfeigner qu·:i. tirc & " écrire, 6• l'a1·iclzmé– tique tant feulement. PREUVE DE L'ARTICLE XXI. La feule leélure de cet article en fait une preuve convaincante, rien ~· efl plus important que l'inflruélion de la Jeunelfe;. il ell jufle non feulement de ne ~as accor– der de nouvelles graces aux 1. R. mais encore de les relferrer dans les bornes les plus etroites qu'il fe pourra, & jamais on ne leur doit Ôter celles que lédit de Nantes leur ont données. Car pourquoi faut-il que cet c.'.dit ne foit pas obîervé dans les chofrs qui les contiennent dans des reg les, & qu'il lè fait avec tant d'exaélitude pour tout cc qui n'ell µas favorable aux Catho– liques ? Doivent-ils pas fouhaiter que ceux qui infiruifent leurs enfans , cnfci– gncnt aulli les autres , lefquels par cc moyen peuvent prendre quelque bonne teinture de piété & de religion ? C epen– dant depuis la derniere déclaration , o:i a étab!i des maitres d'école i une infinité d'endroits où il n'y en doit point avoir, & cet établiifement nous fait d'autant plus de mal , qu'il donne lieu aux autres de ne pas contribuer leur part & portion pour la îubfillance des maitres d'école des Catholiques, 3 laquelle ils ne man– queraient pas de contribuer fll!S cela. ARTICLE XXII. Q:teconfor1némc1:r à fa déc/a.ration de S. M. de L'11n 16 34. t-•é. -iftéc à la chan1bre de l'édit c.'e Caflres, & aitX arrêts de réglcme1zt du S. feftembre 166+. il fera f<iù défenfes aux minijlres de la R. P. R. de réjider <1/tcrn~­ tiveme.•t en a'ivcrs lieux, & t.ic pré,hcrhors de lertr rlfia'encc, laquelle défenfl a:tra ;'icuparei/– lcme.FZ.t à Ch.i.re1Jtun, fJ pc1zdi.1nt la terzue de leurs fy1lodes nationaux & provinciaux. PREUVE DE L'ARTICLE XXII. Par le quatorzieme article de la décla– rativn de 1666. & par le troifieme aniclc http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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