Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

Des I 157 ARTIC.LE Hérétiques. X V I II. T1T. VI. CttAP. I. II 5S Que faivant le quarante-troijieme article de ftJ déclaration de 1666. les convertis à la religio1z c_ztlzoli..z:!:, jlront exempts du paie· ment des da"s de ceux de la R. P. R. Pnrouv E DE L'ARTICLE XVIII. Il n'c!~ p1s jutle que les 1louveaux con– vertis i la foi catholique contribuent ;\ pl)'er !" taille qu'on lei·e pour l'entrcrc– ne1ncnt lies miniilre~ r t:i pt1~l!" !es afflires qour~:ues où il s'agi~ de plulieurs frais cu'ils font journcll~mcnt pour leurs affai– res particulieres. On peut au ni, en confidé– rarion de leur convedion, les décharger de contribuer JU p.iic1'1ent des Commes empruntées pour les affaires d'une reli– gion, qu'ils ont quittée, & dans lefquelles ils n'ont plus de part. ARTICLE XI X. Que !es tcmpltr & cimetieres defii. de la R. P. R. neferont tirés du cadaflre -t rti d(clrargés de la taille, & ertfera ufé comme par le paj{é. PREUVE DE L'ART!ClE XIX. Cet article fut ainfi réfolu dans les der– nieres conférences, après avoir éré bien d.!bJttu, & il fait le quarJnte-quatrieme de la déclarJtion de 1666. ARTICLE X X. Qrle !ts cnf.ins do."lt lespercsfont ou auront ité catholiques, feront baptifés & élevés en J'ég!ife cw:.~olique, q1toiquc le11rs meres 6• leurs autres parc11s 6• tuteurs faient de la R. P. R. cornnze a!IJf/i les e,ifans a·ont les peres font di1:édés en !ud. rc/:"giorz catholiq1te, fi:– ront é:'ei.'l:S dd.tzs lad. re_'igion , auquel effet ils fero1lt 1nis C!ltt·c les mairzs de lc1lrs 1.-zeres .. ruceur.r ou a.utre.r parens catflo!iques, à lc1!.r réquijition; a1.'tc défenfes très-exprcjfes de mener lefd. enfi1ns aux tcrnp/cs ni a11."C écc!._'s defd. de {a R.P.R. ni de les <lever e7 ia!!es, encore que leur mere .foie de lud. R. P. R. & e.'z cas de co."l.trt1.vc1ztio1z, il e1zfer<t informé par les juges des lieux, s'ils font Catho~iqucs, fi1io.'1 par des co11~mij{airts dé1~utés par le pré– fidi,J/ le p!us prochairt. PREUVE DE L'ARTICLE XX. Il ne faut que lire cet article pour êrre convaincu c,:i'il ell: juHe d1ns toutes [es puties, a'1fiÎ l'a-t-on lailfé dans Con en- tier dans les deux déclaration5; mais dans b derniere on y ajoute des chofes elfen– tielles qui bleffent mortellement la reli– gion catholique , & l'honneur de ceux qui la profeffent. Voici ce qui etl ajouté. Comme .iuffi faijôrts défe.,fes, cortfurmémertt à L'arrêt de notre conflil d'état, du z+avril 166 J. ,z toutes perfonnes d' en!e1.'U lts enfan.s de lad. R. P. R. ni les irtd11.ire à {eur j;,i,·e filire aucune déclaration de change11zent de rc– ligiort. avartt t age de quacor:re arts accomplis pour les mâfcs , & de dou:re artS accomplis pour les femelles ; & en attendant qu'ils aient attei11t ledit âge, ordortrtons que lefd. enfarts nés d'urt pere de lad. R. P. R. demeureront ès mains de leurs parens de lad. religion, fJ ceux qui les retierzdront, contrüirzts J les rendrt par les voies ordinaires & accoutunzées. C'efi ici une des plus grandes plaies que la religion catholique peut rece– voir, puifqu'on écablit une plrfaice éga– lité de condition entr' elle & b religion prétendue réformée; encore que celle.· ci foit fauffe, & que l'autre [oit toute fainte & toute facrée. On demeure d'ac– cord que nous ne pouvons pas ufer de contrainte ni de violence à l'égard des enfans de ceux de la religion prétendue réformée. Nous n'avons pas <lroit de les enlever d'entre les bras de leurs pere & mere; mais les vrais pllleurs de l' <cglife, qui font les évêques & les curés , ont droit de les recevoir , quand ils fe pré– fentenr de leur propre mouvement , & qu'on n'a ufé d'aucune violence ni affec– tation pour les gagner. Le mot d'induc– tion mérite d'être expliqué. Nous con– venons de bonne foi qu'il n'en pas à pro– pos d'employer nos foins pour ~ttirer ces jeunes créatures par des limplcs cajole– ries, & plr des bagatelles c;ni ne doivent pos m~me nous donner lieu de croire que leur converfion frît foli,{e; mais nous ne pouvons pas leur refufer notre re– cours & nos intlruélions , quand nous Cavons qu'ils s'y attend~nt & qu'ils en ont l:>efoi;1. Ces enfans en l'âge de dix, de dol'ze & de quatorze Jns commen– cés , ont tous l'ufage de la raiîon ; ils f01;t en état de faire le difcernement du bien & du mal , du vice & de la vertu, & d~ prendre le parti du ciel ou celui de r enfer ' & par conf.!quent nous [om~es en droit & en obligation de les inHrmrc quand ils viennent;\ nous, de les con~r­ mer dans les bons fentimens que Dieu leur infpirc plr une grace route exrraor- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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