Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1"1+1 Des Ilcr/1iques. T1T. 'VI. CHAP. I. 11.-r 2 n1re plus fll'or:ible pour efpérer cette venu par accom:noden'ent, rette fille riu:1ion; & Louis XIII. de glorieufè mé- ayantcté remifc chez la dan;oifelk <le t(é– moire p.:r(uJd~ de ces vérités l'avait or- riga, un confeiller de Io ch:.r.1bre YÎnt de donnée par l'article Cll. de fon ordon- fan autorité clilever cetre fiile à minuit, nJnce de 16,8. Et quoique par la fuite de quoi il n'a été fait aucune recherche. des malheurs du temps cette ordomunce En 1656. Le Hoi arant fait une décla– n'a }J~s été ex~cL1tée, il parait néJ.11moins ration, porta11t rt\'ocatio11 d'ur;e préct– que fan intention éroit, lorfqu'il ferait dente de l'an 16jl. obtenue par ceux de temps d'exécuter le trente-fixieme article la R.P.R. pendant les troubles de Cuyen– de l'édit de Nantes, & de réincorporer ne, les officiers de cette H. P. R. refu– Cafires & Bordeaux à leurs parlemens , ferent d' enrégilher ladite déclaration de :1 l'inllar de ceux de Paris. 16 j6. & même une ju!T1on exprdfe de Que fi l'exécution n'en peut pas êrre I6fï· laquelle enfin ayant été regilhée fi prompte, du moins Sa ~1ajellé ell très- par ordre exprès de Sa ~ bjellé, fept ofli– humblement fuppliée de nous accorder ciers huguenots allerent au r,reffo s oppo– la réunion de Cafires au parlement de fer au regithé, & firent défenfes aux fu– Touloufe; car outre que c'el't la feule jets du Roi d'obéir à cerrc jullion, & chambre qui n'eH pas dons la ville du fignerenr enfuite. parlemenr pour laquelle elle a été créée, En 16 fï· ayant été imprimé un libelle on peut Jfiurer Sa Majellé que cette réu- féditieux tendant à émouvoir les peuples nion ferait un rrès-grand bien au p11blic, de la H. P. R. il fut fait partage, les Ca– en Cupprimanr l'autorité du confifioire rholiques étant d'avis de le faire brûler de Cafires, qui eft devenue fi grande , par l'exécuteur de la haure-jullice; & les que toutes les affaires politiques de ceux autres furent d'avis fimplement de faire de la R. P. R. des provinces de Langue- des inhibitions. · doc & de Guyenne y fonr ré(olues, & De tour ce que delfus il réfulre, qu'il enfui te exécutées avec une hauteur fi n'y a point de jufiice , & qu'on n'en doit grande, & une indépendance fi abfolue, point attendre dans la ville de Cafires ; qu'on mer au rang des bagatelles les or- que route l'autorité du Roi ell employée dres du Roi & les arrêts de fon confeil, à I' oppreffion des Catholiques , & pour quand il s'agit de réprimer leur audace & l'impuniré des crimes commis par ceux leurs entreprifes. de la R. P. R. que les eccléfiaHiques y Il en certain que les officiers de la R. font dans un mépris & une vexation P. R. fe voyant dans une ville environ- toute extraordinaire , que les gentils– née de plufieurs autres où il n'y a prefque hommes qui font quafi tous huguenots point de Catholiques , enrreprennent fe tenant alfurés de la proteétion de ia d'enlever les prifonniers , lorfqu'ils font chambre, jouilfent des dîmes des béné– condamnés, ou fur le point de l'être, & lices qu'ils ne peuvent pas arrenrer libre– qu'il ne faut efpérer aucune jull:ice. ment; & que la perfécution étant décla- Certe vériré n'a été que trop reconnue rée ouvertement contre tous les nou– en 1649. en laquelle on a vu qu'une mere veaux convertis, il efl: impoffible de tra– carholique ayant fu qu'on avoir fuborné vailler avec fuccès à la converfion des fa fille, qui éroit au fervice d'une femme peuples. Enfin la ville de Call:res eH l'ar– de la R.P.R. lad. fille fut menée chez le fénal de l'héréfie, & la chambre de l'é– préfident huguenot, & fur la requêre de dit perdrait la meilleure partie de fon ve– la mere il y eut partage: les Catholiques nin dans une ville route carholique com– étant d'avis de fupplier le Roi, que la me T ouloufe. C' efi un coup de partie chambre fût transférée à T ouloufe , & digne de la piété du Roi de faire cette les autres que la fille ferait ouie dans la rranllation. maifan dt~d. préfident. Ce partage a été abandonné, & la fille ell: demeurée hu– guenotte; il eH certain que tous ces in– convéniens n'arriveraient pas dans une ville Catholique. En .16) +la chambre ayant fait partage au fujet du changement de la religion d' unç fille c~tholique dont on étoit con- ARTICLE 1 V. Qu'il fuit défendu à ceux de la religion prétendue réformée, de lever ni impofer far tux aucunes femmes , fous quelque prétexte que ce {oit, qu'ils n·aient remis l'état de· leurs de1tes & de leurs impofitions par tu~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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