Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

IJfG 113 9 Des I!!r!ciqucs. T1T. VI. Cu Ar. 1. ni h grJnd'meffe, puce qu~ la voix ell au c!1cix d2 cc~x de !<1 religion préte.•due e11ti~re111ent écot11f~e par le l1ruit qt1e font rijùr:1~dr:. environ Jix mille P"rlo:111es qui chantent p :t Eu VE DE L'ART 1c LE II r. les p:èawnos à pleine voi_>:, à quoi il n'y a aucun rem~de qu~ ce\111 de Il trlnOi– rion, au cas que 51 !viaje!l:é ne juge pas à propos d'i,1terdire cout exercice d.ins les villes où il y a _archevêc.h~ ou évêché. Mais on cil b1et1 fonde a denunder cette tranOacion par des raifons encore plus fortes; car premiérement il faut que J' évêque & fan clergé allant à !'églife ca– thédrale paffe pr~s du temple , & on ne i:ieut éviter la rencontre de ceux de la P. R. R. lefquels écant toujours en grande foule quand ils vont au temple ou qu'ils en fartent, cette rencontre peut caufer de grands inconvéniens. 2. Le curé de S. Julien ne peut entrer dans fan ég\ife ni en forcir pour faire fes proceflions, ni porter le S. facrcment aux malades, fans qu'il paffe devant le temple, où il trouve ceux de la R. P. R. allant au venant de leurdit temple, qui affeél:ent de ne point faluer le S. facrement ni la croix : & comme ils font les plus forts des trois quarts dans lad. ville, fi on prétend de trouver à ré dire i leur infolence, ils me– nacent d'abord, & l'on a vu l'année dcr– niere qu'une troupe de mutins fortant du prêche, affeél:erent de ne pas faluer le S. facrement , ce qui caufa un grand fcan– dale. Dans ces rencontres il peut arriver des querelles & des émotions capables de mettre la ville dans le dernier défordre. On demande que conformément à l'arrêt du confeil d'état, du 16. janvier 1662. & des autres fufd. qui reglent la dilhncedes églifes & des temples, celui d'üfez. foie transféré aux fauxbourgs en lieu com– mode, dont on conviendra avec les Ca– tholiques. ARTICLE 1 1 I. Que les chambres mi-parties de Caftres, Bordeaux , & de Grénoble [oient réunies & incorporées à leurs parlemens ~ de même que celle de Pa ris, attendu que les caufes de leur ltahliffement ont cej{é par une paix & par– f•ûte union des e.JPrics, qui dure dep1,LÎs plus de quarante an1zées J & qu.e jufqu' à ce que tette réunion fait f'-'ite , le procès des con– -vertis à la ref;gion catliolique .foient évo– qués des chambres mi-parties J f.J renvoyés aux parlemens de leur reffert, ou à la ch.am– hre de l'édit de Paris, ou au grand corzfeil 1 Les chJmbres m!-parc;es doi1•c,1t être réunies :i leurs p1rl~mcns, parce que ce ne font pas des étJb!iff~mens fixes, mais feulement provifionnels , comme il ap– pert par le trente-fixieme article de !'édit de Nantes, dont voici les paroles ex– prelfes. Voulons 6• enre.odons que lefdites chambres de Caftres & de Bordeaux faient unies & incorporées e;1 ice;.ix parlemcns en la même forme que /eJ autres J qu. ,l.id hefoin fera , 6• que les clli/.fts qlli nous o,"lt mu à faire l' étahliffement , cefferont & n' a~ront pas de lie>J. ent,..e nos fajcts. Il dl certain 9ue les caufes de ces éta– bliffemetls ont eté la h:iine, l'aigreur & l'animofité qu'on a préfuppofé que lefd. 1>arlemens avoient contre ceux de la R. P. R. à cau'.e des délordres qu'ils avoient excités dans !'état. Mais toutes ces con– fidérations ont ceffé depuis la grace ac– cordée en I 629. & par Ulle paix & par– faite union des efpries qui dure depuis plus de quarante années. Jamais on n'a eu plus de befoin que préfentement de voir cette réunion & incorporation, parce que les chambres mi - parties font un très- mau– vais ufage de leur jurifdiél:ion, en telle forte que quelque bonne que foit la caufe des Catholiques ou ils font condamnés, ou lon fait un partage par lequel ils font obligés de venir au confeil, & les pour– fuites font fi grandes, & de fi grands frais, que pour obtenir feulement des ar– rêts de renvoi à une autre chambre, ils confomment la meilleure partie de leur bien, & Couvent ils fe trouvent dans l'impuiffance de pourfuivre le fond, d'où vient que fréquemment on leur fait en– tendre avec adreffe, que l'unique moyen de terminer heureufement leurs affaires civiles & criminelles, ell d'abjurer leur religion. L'expérience nous fait voir tous les jours que plufieurs Catholiques fuc– combent à cette tentation, parce que leur perverJion leur donne grand crédit dans la chambre, fur-tout pour ce qui regarde l'impunité des crimes les flus énormes. Suppofé donc, comme i ell porté par le trente-fixieme article de!' édit de Nan– tes, que les chambres de l'édit ne font établies que pour un temps, qui en expi– ré, & pour des caufes qui ont entiére~ ment celfé, il n'y eût jamais de conjoni;• cc cc ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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