Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

L'11.nnlt cornrnenroit à. I'â7ues. 1113 · Des Hérétiques. TIT. VI. CHAr. 1. . 11 t.+ tmttur. Parifiis in parlamento ,feptùnd die lefcence, dont les aucuns pu mduét.1~n~ martii an 11 o Domini millejimo qumgente- & fubornanons , autres par liinphc11e jimo q,;adragefimo nono. & ignoranc~, & autres par ,curiofité plus Signatum DU TILLET. que par malice, font tombes en telles er- ---------'------- reurs & inconvéniens; chofe, fi cela ave- 1 X noir, qui nous rourneroit à perpétuel re- • gret & déplailir, & feroit contre notre 'Autre ordonnance du Roi Fran fois II. naturel, & non convenable à notre âge• du mois de mars 1 JJJJ. contenant lefquels nous invitent& incirenriuferen & · , , l cet endroit de clémence & miféricorde , le pardon aboliuon genera e pour de quoi nous avons plulieurs fois conféré ceux qui ont été dans l'erreur des avec notre très-honorée dame & mere; Proteflans , & qui font rentrés & finalement fuivant fon avis, avons fait dans la foi de !' églife, à l'exception mettre cette matiere en délibération de de ceux qui auroient conJPiré con- confeil, auquel éroienr norred. très-ho- & fl ,, norée dame & mere , notre très-chere ~ tre le Roi contre on etat. ' · R 1 tres-amee compagne la eine, es princes F RANÇOIS, &c. A notre avénement à la couronne nous avons en la plûpart des provinces de notre royaume trouvé de grands troubles au fait de la religion, tant par la licence des guerres paiîées , que par le moyen de certains prédi<:ans venus de Geneve, la plûpart gens mécha– niques & de nulle littérature, & aulli par une malicieufe difpenlion de livres dam– nés apportés dud. lieu de Geneve, par lefquels a été infeltée partie du populaire de notre royaume, qui par fautè de fa voir & de jugement ne peur pas difcerner les cloltrines; au moyen de quoi, nous avons été contrainrspJr le devoir de notre fonc– tion royale, faire procéder par la rigueur de juUice & de nos ordonnances , tant contre ceux qui dès le temps de feu notre très-honoré fcigncur & pere auraient été appréhendés par jullicc pour le fait de la religion, qu"aurres qui depuis fe (croient , h ' '" r . tro11ves c ; J.r.gl 's •1ctre1JcramentJ1rcs,ou foutenir obllinément doél:rines reµrou– vées; defquelles ont éré faites jufques à hui plufieurs & diverfes punitions Celon 1' exigence des cas: & d"aurant que par les procès fur ce faits fe connoît que grand nombre de perfonnes de tour fexe, âges, qualités & vacations , (e font ci-devant trouvées ès cenes & baptêmes qui fe font faits en notre royaume :'i l'ufage de Ge– neve, & autre grand nombre s'eil trouvé aux fermons, qui en alÎemblées illicites fe font faits par les prédicans de Geneve, & autres non ayant pouvoir de prêcher; de tous lerquels fi on venoir à faire la pu– nirion Celon la rigueur de droit & de nos ordonn1nces, feroit faite une meilleure etfulion de fang d'hommes, femmes, fil– les, jeunes gens conllirués en fieur d'ado- de notre fang, & autres grands princes & feigneurs, notre très-féal & amé chance- lier, & les gens de notre confeiL Savoir faifons, que cette mariere mu– rement délibérée par les detf11fdirsen no– tre préfcnce, ne voulant que le premier an de notre regne foit au temps avenir remarqué par la pofterité comme fan-. glant, & plein de fupplices de la mortde nos pauvres fujers, pofé ores qu'ils les euf– fent bien mérités , ains i !'exemple du _Pere célefte épargner le fang de notre peuple, & ramener nos fujers à la voie de falur, & conferver leurs vies,efpérant, moyennanrla grace de Dieu, tirer plus de fruit par la voie de miféricorde, que par la rigueur des fupplices, avons, par avis & délibération des detfufdirs , dit, Jl:a– rué, &: ordonné, que pour raifon des cri– mes & cas quelconques concernant le fait de la foi & religion, ne fera faire ci-après par nos juges , pour le regard du patfé, aucune quellion à nos fujers, de quelqJJe qualité qu"ils [oient , en jugement, ni hors jugement. Défendant rrès-expretfé– ment à tous de ne fe reprocher aucune chofe dn paiîé quant au fait de la reli– gion, fous peine d'en être punis felon l'exigence des cas. De tous lefquels cri~ mes & cas concernant le fair de la foi & religion , nous avons par ces préfenres fair pardon, rémiOion & abolition géné– rale de tour le paiîé :'i tous nos fujers, fans ce qu'ils foient tenus prendre autre par– don ni rémillion fpéciale de nous. Er moyennant ce feront les coupables defd. crimes & cas fufd. tenus de vivre doréna– vant comme bons & catholiques, vrais lideles & obéilfans fils de notre mere fainre églife , & garder les inll:irurions & com– Bbbb ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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