Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

11<'1 1Jes Hir/tiques. T1T. VI. CHAI'. r. rrot: de notre regne le troifieme. Ainfijigné, Finalemei:it après que notred. teigneur & par Je Roi en fon confe1l, nu 1 HitR. pere auro!t yu que par telles voie~ de dou- . ceur & m1fencorde, 11 ne pouvou rappel· Regiflrata , audito procurarore ge.7era!i ler ni réduire cette maniere de gens pcr– Regis , id requirente, P arifiis inparltim.:11to, 'rcrs & obilinés' il voulut & ordo11na par vigejim.i .fèptima die fa6ru.irii, a1mo Do- ;;:i:re (.,lit de l'au 1 f 44 . que pour lever& mini mifit/irno quingcr1tcfi1no quadragtjηno Oter les écl1apparoires q11'il pratiq11oient nono. Sic lignatum, D u T I I. L E T • chacun jour en diverfes fortes, les prélats V. Edit de Château-Briant, du 27.1u1n I _î 51. pour la recherche & puniciol! de ceux qui Jè font fapares de l'i– glifa ramaille , & fa font retirés à Gencve , & autres lieux hors du royau1ne H E N R 1, &c. Chacun a pu voir & connoître le bon, louable & entier devoir que le Roi notre très-honoré fei– gncur & pere , que Dieu abfolve , a fait ordinairement durant fon vivant, comme très-chrétien & très-catholique prince, pour extirper les erreurs & faulfes doc– trines qui pulluloient contre notre fainte foi & religion chrétienne, à ce qu'elles n'eutfent plus lieu en ce royaume, faifant fur ce pluJieurs ordonnances & édits, fe– lon la variété & exigence du temps, & des cas qui s'offroient: & même en l'an 1 f44· le 29. jour de janvier, fut par lui fait certain édit très-exprès contre les fauteurs & réceptateurs des hérétiques , feéèateurs & imitateurs d'iceux, leur im– pofant grandes & grieves peines , en dé– clarant auffi la forme & maniere de pro– céder contr'eux : & par quels juges, avec excitations comminatoires auxdits juges pour y faire leur devoir. Ce que depuis par un autre édit de l'an I f40· il auroit confirmé, & réitéré autres plus expretfes injonéèions & comminarions, voyant lef– dites erreurs & reprouvées doéèrines croî– tre & augmenter : pour lelqucllcs faire celfer avec un autre moyen , expédient gracieux & miféricordicux, il auroit fait certaines déclarations , où il permet– toit retour & faculté de demeurer en ce royaume à ceux ciui avoient été char– gés, & s'étoient rendus fugitifs pour rai– fon d'icelles erreurs & doél:rines, en fai– fant. par eux les abjurations ordonnées de droit. Moyennant lefquelles abjurations il leur. remettoit l'offenfe ciu'ils avoient comm1fe , & les retliwoit en leurs biens. & jures la.1ques de ce royaumeconnuffent par è~ncurrence des cas & crimes d'hé– réfic, afin que leld. ddinquans le cuidant f.luver des mains de l'un defd. juges, fut lai ou ,\'églile, il ne pulfentéviter de tom– ber en celks de l'autre dont ils ne fe dou– teroient pos, pour en être fait la puni– tion & correéèion exemplaire. T ourefois cela n'a pas grandement profité ; car de jour en ,iour, & d'heure à autre, quelque peine, diligence & vigilance dont notre– dit feigneur & pere ait fu ufer en cet en– droit, où il a fait tout fon poffible, on a vu & voit continuer & croître, tant fe– crétement que couvertement, lefdites er– reurs; de forte qu'elles fe font réduites en une commune maladie de pelle fi con· tagieufe , qu'elle a infeéèé & contaminé en beaucoup de bonnes villes & autres lieux & endroits de notre royaume la plûpart des habitans, hommes & fem– mes de toutes qualités, & jufqu'aux pe– tits enfans, qui ont été &font nourris & appatés de ce venin, à notre très-grand regret &déplailir. Par quoi peu de temps ' ' ' 1 apres notre avenement a a couronne, étant avertis que l'un des principaux fon– demens de lédification des perfonnes qui fuivent lefdites erreurs & faulfes doc– trines procédoient en partie des livres, qui trop facilement s'imprimoient, pu– blioient & expofoient en vente en notre royaume , fans être premiérement vili~ tés, nous fi mes certain édit en l'an 1 f4\'· au mois de décembre, contre les librai– res & imprimeurs defdits livres, leur dé– fendant très-exprelfément de n'en plus imprimer, ni vendre, s'ils n'avoient été communiqués , vus & vilités par la .fa– culté de théologie de Paris , fous J>eme de confifcation de corps & de biens. Sem· blablement qu'on n'etît plus à mettre en lumiere ni exporer en vente aucu~s livres de la fainte écriture , commentes ou fcholiès, que le nom & furnom de ce– lui qui avoit fait tels comments ou fcho– lies ne fût expr_imé & appofé_ au c~m­ mencement du livre , avec celui de ~ 1~­ primeur, & l'enfeigne de fon domicile. Défendant http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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