Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1083 Des petites Ecole.r. direélion & au bon ordre dcfdites éco– les par plufieurs Hatuts fynodaux & ré– glemens généraux, qui ont été ~ouv:ent renouvellés dans les fynodes part1cu11ers qu'ils ont fait tenir pour le fait des peti– tes écoles. Mais encore que tout le monde reconnoilfe l'utilité, & même la nécef- 1ité de ces réglemens. Nous apprenons tous les jours qu'on y contrevient en plufieurs lieux; ce qui cauferoit un pré– judice notable à l'éducation des enfans, s'il n'y était pourvu de nouveau de notre autorité. A CES CAUSES, renouvellant en tant que befoin elè ou ferait les régle– mens fufdits ; & entr'autres celui du 8. janvier 1641. nous avons ordonné & or– donnons, que leditréglement fera obfervé felon fa forme & teneur; ce faifant, & conformément à icelui: Nous avons fait & faifons très - exprelfes inhibitions & défenfcs, fous peine d'excommunication, à tous maîtres d'écoles , aux maîtres écri– vains & à tous autres hommes ,.de quel– que qualité & condition qu'ils foient, dans l'étendue de cette ville, fauxbourgs & diocefe de Paris, de recevoir ou ad– mettre i l'avenir en leurs écoles aucunes filles, fous quelque prétexte que ce foie. Comme aulli aux maîtrelfes de recevoir dans leurs écoles aucuns gar~ons. V ou– Ions & enjoignons fous les mcmes peines d'excommunication, que fi en quelqu'un des lieux fufdits ce mauvais ufage ell in– troduit, dans trois jours apr~s qu'ils au– ront eu connoilfance de notre préfent mandement, lefdits maîtres d'écoles & maîtres écrivains renvoient lefdites fil– les, & lefdites maîtrelfes renvoient lcî– dits garçons. Et quant aux paroilfes de la campagne, dans lefquelles il n'y a alfez d'enfans pour occuper & entretenir un maître & une mai:relfe d'école enfemble; ordonnons fous les mêmes peines , que les garçons & les filles foient inllruits dJns des lieux ftparés, ou des heures différentes. Faifons en outre défenfes à toutes perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, fous les mêmes peines d'excommunications, & aux prè– tres & autres eccl~fi~lèiques , de fufpen- 1ion .:i div~nù, de s'ingérer en la fonél:ion ..iefd1tes t:co!es, fans la permillion du çhantre de notre églife de Paris, auquel nous avons commis la direél:ion, pour le regard de la ville, fauxbourgs & banlieue de Paris , & fans la pennillion & con– fentement des "1rés poux le iefte de no- T1T. V. CHAr. II. 10~+ ne diocefc. Que fi aucuns étaient fi tc!– méraires que de réfiHer & contrevenir i notre préfente ordonnance : Nous fai– fons auffi commandement fous pareilles peines, aux peres & meres de retirer leurs enfans dans ledit temps; fi non & à faute de ce faire dans icelui , nous déclarons tant les uns que les autres excommuniés ipfa f<Iéto, afin que perfonne n'en prétende caufe d'ignorance; enjoignons audit chan– tre de notre églife de Paris, & au pro– moteur des petites écoles , de tenir la main à l'execution des préfenres, pour ce qui ell de la ville, faux bourgs & ban– lieue de Paris : aulli au promoteur en notre cour archiépifcopale , tant pour ce que delfus , que par-tout notre dio– cefe. Sr VOULONS le préfent mandemenr être lu & publié au prône de vos melfes de paroilfes, & a/liché où befoin fera , afin que perfonne n'en prétende caufe d'ignorance. DONNÉ à Paris, fous le fceau de nos armes, ce dixieme mai mil fix cent foi1(ante-fix. Sigrzé, HARDOUIN, archevêque de Paris. Et plus bas, par mondit feigneur. Signé, PETIT. L. Lettre du Roi à M. l'évêque de Chil– lons, du 16. mai I 6 67. portant réglement touchant les petites éco– les ; que celles des garçons feront tenues par des lzonunes de prohittf & capacité requifes ; & celles des /ille.r, par des femmes ou filles , ayant auj]i. les qualités nécejJaires, fans que les garçons & les filles puijJent être en nzême école. ·M On coufin, voulant emptcher l'a.: bus qui s'ell glilfé"dans plufieurs en-· droits de votre diocele, parmi les maî– tres & maîtrelfes d'écoles qui reçoiYent indillinétement les enfans de l'un & de l'autre lexe, pour les inHruire & les éle– ver enfemble; j'ai cru qu'il était de la gloire de Dieu & cle l'édification du pro– chain de faire un réglement , pour pré– venir les fcandalcs qui pourraient arriver de la continuation dudir abus. Pour cet effet je defire que les écoles des garçons foicnt tenues dorénavant par des hom– mes de probité & capacité re(]uifes pour les inlhuire; & que celles des filles !oient pareille1nent tenues par des femmes 01& http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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