Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

10 8 x Des petites Ecoles. de la jcunelTc dépend principalement la bonne ou mauvaife conduite d'icelui troupeau. Pourquoi réfolus d'en prendre un foin plus particulier dans la corrup– tion du fiecle préfent, que nous voyons incliner facilement au vice. Pour remé– dier & obvier aux défordrcs qui en font a1"rivés & pourraient arriver par ci-après. Nous avons ordonné que les ll:atuts fy– nodaux de ce diocefe, enfemble ceux par nous ci-devant faits au fynode des peti– tes écoles de cette ville, fauxbourgs & banlieue de Paris , feront renouvcllés. A CES CAUSES, nous vous nundons de publier ou faire publier inceJTamment ès prônes de vos églifes paroiniales, que conformément à nofdics Harnes ; nous avons fait & faifons cr~s-expreffes inhi– bitions & défenfes, fous peine d' excom- 111unication, à tous maîtres d'écoles & aux tnaîtres écrÎ\'ains > & tot1tes autres perfonnes de quelque qualité ou condi– tion qu'ils foient, tant de cette ville, gue dans létendue de notre diocefe de Paris, de ne recevoir ni admettre i l'a– venir en leurs écoles aucunes filles, fous quelque prétexte & occalion que ce foie: comme aux maitreffes de n'admettre ni recevoir, fous les même' peines, au– cuns garçons dans leurs écoles : & où ce mauvais ufage fc trouverait introduit; Nous \·oulons & enjoignons, fous les mêmes peines d'excommunication, que tous lefdits maîtres d'écoles & maitres écrivains jurés, renvoient auffi lefdices filles, & les maicreJTes lefdits garçons , & ce dans trois jours après qu'ils au– ront connoiJTance de notre préfent man– dement. Avons en outre fait défenfes à toutes perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles foient, fous les m&- 1)1es peines d'excommunication; & aux prêtres & autres ecclélialliques de fuf– penlion à di'llinis, de s'ingérer en la fonc– tion defdites petites écoles , fans la per– ~illion du chantre de notre églife de Pa– ris, auquel nous en avons commis la di– reélion pour le regard de la ville, faux– bourgs & banlieue de Paris , & fans la permillion& confentement des curés pour le reHe de notre di6cefe. Que fi aucuns itoient fi téméraires que de réfill:er & contrevenir i notre préfence ordonnan– ce : Nous fJiîons auffi commandement fous ~areilles peines aux peres & meres de retirer leurs en fans dans ledit temps· fuion, & à faute de cc faire dans icelui' . , Trr. V. CHAP. II. 108.t nous déclarons cane les uns que les autres excommuniés ipfo faélo, afin que per– fonne n'en prétende caufe d'ignorance. Enjoignons audit chantre de notre églife de Paris, & JU promoteur des pé– tites écoles, de tenir la mJin à l'exécu– tion des préîentes, pour ce qui ell de la ville, fauxbourgs & bJnlieue de Paris. Comme autli aux promoteurs de notre cour archiépiîcopale; tant pour ce que deJTus, que par-toue notre diocefe. FAIT à Paris, le huitiemc du mois de janvier mil fix cent quarante-un. Signé, BA UDOU!N. XL 1 X. Ordonnan'e de M. Hardouin-de-Pc– rejixe, ar,hevéque de Paris, du Io. mai I 6 6 6. 'ontenant pareilles dé– fenfts, & fous les mêmes peines. H Ardouin-de-Perelixe, parla grace de Dieu & du S. Siege apollolique, archevêque de Paris : A tous curés & vicaires de cette ville & diocefe de Pa– ris; falut en Notre-Seigneur. Il n'ell rien de plus avantageux pour détruire !'empire du péché dans I' églife, & pour faire ré– gner Jefus-Chrill: dans [on peuple, par la pureté des mœurs & la doélrine, que d'imprimer fortement & de bonne heure dans les efprits de la jeuneJTe des fenti– mens & des inclinJtions dignes de la fain– teté de notre religion: car comme il n' ell: rien de plus facile à corrompre par les mauvaifes exemples, par les converfa– tions dangereufes, & par les coutumes dépravées du fiecle, que ces mêmes ef– prics, & qu'il n'ell: rien plus difficile i déraciner que les habitudes qu'ils pren– nent à cet age; auffi n'ell-il rien de plus facile que de leur donner avec les élé– mens des lettres de fainces & falutaires impreflions des vertus chrétiennes , fi fortes & fi puiJTantes qu'ils les conîcr• vent toute leur vie pour leur propre fanc– cilication & pour la gloire de l'églife. C'ell: la connoilfance de cette impor– tante vérité qui a obligé nos prédécef– feurs à metrre au nombre de leurs plus grands foins, celui de I'infiruélion de 1:1. jeunelfe, & à veiller avec une application parriculiere fur les petites écoles & fur les maîtres & maîtrelfes qu'on choilit pour en avoir la conduite : ce qui leur a paru Ji imponant, qu'ils ont pourvu à la http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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