Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

51 De.la Foi Catholiqut. T1T. l. s1 La derniere atl'embUe en 1682. ad- c~i'!1es condam~és par toutes .J~s loix drelfa rour ce fujct un , avert~tfement d~v1,n~s, & humau!es. On, l~s chane avec pafiora aux prérendns r~forn:es. Elle f~ver1te , quo1qu il ne s ag1tfe que de l_a crut qu'en les pr,elfant_ d exp!1quer les rep!1tat1on de qudques perfonnes p~rtl­ raifons de leur feparat1on , ils rentre- cul1eres ; elles font encore. plus pumlfa– roient en eux-m~mes & auraient honte hies , fi elles donnent attemte au corps de voir qu'elle n'cll fondée que fur des entier de l'état. , , fuppofitions & des cal?mnies,, ~ ( gr_a,ces , Quel~ucs ~veugl~s que . les pretendus :) Dieu) fon attente n a p1s etc enne~e- re~ormes P~!tfent etre , 1_ls ne le font ipent vaine, puifque depuis ce temps-la , po_mt JUfqu 1 ?fer ~011tenir c;ue de tels cl~ ce nombre prcfque infini d'héretiques crimes leur _doivent etre permis, ou Jt>f– qui fe font convertis, il y en a très-peu q~'à fe plaindre de ce que V. M. leur qui ne fe foient rendus à cet argume~t defe?dro1t ,de les. commettre. invincible ; que comme il ne peut)ama1s C ell neanmo11~s , S 1 RE , la feule y avoir de cauîe légitime de ft(pa,ration,, grace que le c1ergc v,~us d~m~nde ; que coutes celles que les prétei:dus reformes pendant le temp~ qu 1! pl~ua a Y· '."!.de alle•uent ne peuvent avoir aucune fo- permettre aux prttendus reformes, l exer– lidi~é. ' cice de leur religion, il leur fait fait dé– - lvhis il y! un obll:acle qui,a empêch~, · fenfe~ de c~_minuer l~s injures & les ~a­ & qui empeche encore i prcfent le fruit lomn1es qu ils ont rcpanducs , & ou ils le plus conlidérable qu'on en avoit efpéré. répandent encore tous les 1ours dans leurs La voix des évêques & des paneurs de prêches & dans leurs écrits. . l'églife catholique, n'a pu l'_<lrvenir juf- VOTRE MAJESTE' verra clauement qu'au commun peuple de la R. P. R. les que ce n'ell pas fans fujet, que le clergé rninifires ou l'ont detourné de lire cet lui fait cette plainte. :ivertitfement pafl:oral, ou lui ont donné, Quoiqu'on fe foit abllenu de rappor– comme à ['écriture & aux ouvrages des ter plufieurs termes qui choquent toutes faint peres , de faulfes explications. Par les regles de la modefiie , & que faint ce moyen , S 1RE , la plûpart de vos Paul ne veut pas que les fideles pronon– fujets de la R. P. R. demeureront dans cent; V. M. aura horreur des excès pref– l'erreur , & le mal fera fans remede, fi que incroyables, où la paflion des pré– V. M. n'appuye de fa proteél:ion, & ne tendus réformés les a portés. · foutient par fon autorité, ce que le Il n'y a point d'article de notre foi; clergé a fi heureufement commencé. qu'ils n'outragent par des injures groffie- Quoique les Rois prédécetfcurs de res & par des calomnies infoutenables. V. M. n'aient permis l'exercice de la Le recueil que le ciergé en a fait, & R. P. R. que par provilion feulement qu'il prend la liberté de préfenter i dans le malheur des temps , & pour des V. 1\1. en en la conviél:ion. raifons qui ne fubfifient plus; & que dans Ils accufent l'églife catholique de pro– l'état florilfant où la valeur & la fagelfe fetfer des erreurs. Ils l'accufent de ne de V. M. ont mis votre royaume , le croire pas les vérités fondamentales du clergé ~t de très-juftes, f~jets ~e de~an- chri~ianif~e : & pour exprimer leurs ac– der la revocanon des cd1ts qui cont1en- cufauons, ils alfeétent de fe fervir des nent cerce permiffion; ce n'efl: pas l pré- termes les plus outrageans & les plus fent fur quoi le clergé inlille. injurieux. La très-humble priere qu'il fait :\V. M. Le clergé , SI HE , fe plaint d'une l)'e.n pas pour la révocation d'aucun maniere d'agir fi déraifonnable, & pour ed1t. en montrer évidemment l'iniuftice il l~ n'y en a point, & il ne peut y en fupplie V. 1\1. de comparer la docl:(ine 11~01r a~cun q~1 perme~e. aux ~ré~e, nd.us que_ l~s Calviniftes attribuent i l'églifè refon~cs de dire J:s m_.1ures a 1eghfc romame , avec celle qui eft contenue catho!1que, ,& de !~1 att~1buer u~e faulfe dans fa prof:ffion de foi, & dans les dé– doprme, qu_ell~ n en.fe1!\ne point, & c11ions du famt concile de Trerrre. . qu clic n a_Jama1s enfe1gnee.. . Cerce comparaifon en la voie la plus Ce_fe_ro1tunmalh~ureuxpnvilege,dont naturelle & la plus fdre, pour juger de les mm1l!res eux-memes auraient honrc. la juftice ou de ['iniuftice de l'accufation La fupp11Jiuon & la calomni~ font de$ des prétendus _réformés• & t.'cll \Ul.Î: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence