Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

io3i 1Jes petites Ecoles. T1T. V. CHAP. Il. 1031 titution & des lettres qu'ils ont; mais lon des éco là tres , comme les écolâtres font appelle fupérieur ordinaire celui qui con- immédiatement fournis à celle des évê– fere en fon nom: Or, lécolâtre par le ti- ques. Raifon pour laquelle le feigneur ue de fa fondation confere en fon nom, cardinal de Créqui, évêque d'Amiens, regimen fclzoiarum con("ret. A quoi !'on intervint en caufe pour le lieur Fournier• peut joindre fa qualite de chef des écoles écolâtre de fon églife, en l'arrêt du 14. & de fupérieur qui lui eft attribuée par les mars 1 56 5. pour lui faire conferver la fu– arrêts contradiétoires rendus avec les évê- périorité & la furintendance des écoles• ques d'Amiens,& la poffellion en laquelle qui ne peut appartenir aux échevins fous il etl: d'exercer t~ute J·.urifdiltion. Et li fon quelqu~ prétexcequ~ ce pu_ill~ être; .mê!ne titre de fondation appelle perfonnat, fous pretexte de maitres ecnv1ms JUres • l'on répond que ce mot lignifie Il même des arts d'écrire & d'arithm~tique; parce chofe que dignité. C'etl: le fentiment de que les échevins ne peuvent ,Prétendre tous les jurifconfultes ; & de fait nous que la direélion des arts & meriers, des voyons au ch1pitre Dudum 5+ de e!ec1io- arts mécaniques, & non pas des arts li– ne, que l'archidiaconé d'Amiens efi tan- béraux , comme font les lettres & les tôt appellé perfonn1t, tantôt dignité. fciences, lire, écrire & l'arithmétique. Or l'écolitre, qui a l'honneur d'avoir qui toutes par l'ordonnance de Charle– féance au chœur de l'églife d'Amiens, magne, font comprifes fous le nom d'é– avec & proche ledit archidiacre , porte cole; & les écoles par ce même Empe– aulli les mêmes marques extérieures de reur établies dans les évêchés, pour y en– dignité, & jouit de l'honneur de !'encens feigner à compter au jet & à la plume, commun aux autres dignités. En quoi il qui etl: l'arithmétique, avec ordre de ne a été maintenu par fenrence du bailliage pas foulfrir que les enfans y faffent des d'Amiens, le l.o. mai 1665. fautes, foit en lifant, foit en écrivant• A l'arrêt de l'an 161+ l'on répond, & pueros "eflros non jinatis eos "' ' legen– qu'il s'agiffoit feulement de favoir li le dos, .,el fcrihendo corrumpere. particulier duquel il etl: fait mention, de- Après routes ces conlidérations, l'é– meuroit en la ville d'Amiens ou non, & colâtre efpere de la jutl:ice de la cour• 5'il en feroit citoyen : & de ce qu'il y ell: qu'en empêchant d'un côté l'ufurpation dit, que ce fera a la charge de n'y point des premier & échevins de la ville d'A– inlhuire, c'etl: parce qu'il ne rapportait miens, elle confervera de l'autre le droit aucune lettre de fon écolâtre. de lettres inféparable & tout effentiel à. Les pancartes qu'on rapporte, en vertu la qualité de chef des écoles , en confir– defquelles on prétend prouver que la juf- mant une coutume générale de !'églife tice civile de ladite ville, ( en laquelle on Gallicane, autorifée par les conciles, par prétend comprendre celle des écoles ) les faints décrets, & par les arrêts , & appartient aux échevins , ne prouvent qui fait l'un des avantages & privileges rien; car outre qu'a~rès la reprife de la de l'églife Gallicane; qu'elle confervera villed'Amiens fur lesEfpagnols par Henri l'autorité que les évêques & les églifes IV. ladite jullice civile leur a été ôtée , cathédrales ont confiée à leurs écolâtres & réunie au bailliage d'Amiens; c'etl: que pour le gouvernement des écoles de tout par icelles on ne peut pré rendre y corn- le diocefe, & qu'elle n"admettra pas une prendre la jutl:ice de l'eglife, comme eil: dilhnétion route nouvelle d'écoles mer– celle des écoles <]Ui appartient à I' écolâ- cénaires & d'écoles de charité , li inju· tre comme maître d'icelles. Et li les éche- rieufe à !' églife, & dont la nouveauté ne vins font en poffeffion de donner des let- tend qu'à favori Ier l'ambition des curés, ttes aux maîtres, de rendre leurs ordon- & à établir fur le fait des écoles leur pré– nances & fcntences fur le fair des éco- tendue indépendance des évêques ou des les! il etl: évident que c'elt une ufurpation écolâtres qui ont l'honneur de les reprê– qu1 ne peut être tolérée d'un droit dont [enter. Ambition d'autant plus vaine, ils fe foi:it emp1rés par l'abfence des éco- qu'ils refufent aujourd'hui en pleine au– Jâtrcs. Er li J\t l'évêque d"Amiens n'etl: dience de reconnaitre dans la dignité d'ê– P?int en caPlè, c'cll parce '\u'il fair trop col âtre un droit de lettres, que les peres bien que par la coutume générale de l'é- des deux grands conciles œcuméniques glife Gallicane, les m-litrcs d'école font de Latran, ont reconnu lui appartenir, immtdiatcmel)t fournis ;\ la Jlliifdiaion & qu'elle les çondamnera aux dépen, . . . • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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