Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1019 Des peutes Ecoles. Tir. V. CHAI'. II. 1030 Empereurs, tous les canons, tous les dé- même efi conforme l ce qui Ce fait par crets des conciles, & toutes les loix ci- M. l'év~que d'Amiens, qui alfemble par viles & canoniques rapportées en cette chacun an tous fes doyens ruraux , Jef– caufe, tant par l'écolarrc que par les eu- quels rapportent Je fceau qui leur étoit rés de b ville d'Amiens; par lefquelles il confié pour exercer fa jurifdill:ion dans cil maniCclle qu'il n'appartient qu'à I'é- l'étendue de fon diocefe, & le dépofent glife de prendre connoilfance du fait des en préfencc dudit lieur évêque, pour mar– .:~oics; & on le conrciiîcïâ ,k n'.pérer ici que que leur pouvoir celfe alors. Lequel que Charlemagne les a établies per epif- fceau leur ell rendu felon le bon plailir copia, dans les évêchés; ce qui a toujours dudit lieur évêque. li fe fait de même dans ~té fuivi en France: & en effet, on voir le chapitre d'Amiens, un chapitre géné– par l'article premier de l'édit de Melun, rai le lendemain de la Magdeleine, ou qui ell l'une des loix du royaume, que après !'exhortation faite par le doyen • l'établillèment des écoles ell enjoint, non tous les habitués & chapellains amovi– pas aux maires ~ échevin~ des ville_s , bles de ladite églife, rapportent fur le bu– mais aux archeveques. Aulli tous les JU- reau dudit chapitre les marques de leur rifconfultes difenr que le foin des écoles office, lefquelles leur font rendues après ell commis aux ecclélialliques, & !'on avoir fubi la remontrance & correétion. Il compte jufqu'à vingt & un arrêts rendus en ell de même à l'égard des écoles donr en faveur du chantre de Paris. les maîtres, felon le deuxieme article des Suivant ces principes, autant de fois !bruts des éçoles d'Amiens,doivenr corn• qu'il s'ell préfenté de femblables qucf- paroîrre par chacun an pardevanr l'éco– tions à juger, la cour ell fuppliée d' ob- l:ître leur fupérieur; & là rapporter, fe– ferver qu'elle les a toujours jugées en fa- Ion la coutume, leurs lettres & commif– veur de l'églife. ll y en a plulieurs arrêts, lions annuelles qu'ils avaient pour tenir nommément celui du 10. juillet 1631. qui école: & Celon le bon ou le mauvais ufage défend au prévôt de Paris, oufon lieure- qu'ils ont fair de J' exercice de leur école• na nt civil, de prendre connoilfance du l'écolirre les continue, en leur accordant fair des petites ecoles : & à tous maîtres de nouvelles lettres, ou les dépofe quand d'école & écrivains de fe pourvoir pour il y a jufie fujer de le faire. Or ,il ell diffi– raifon de leurs fonll:ions, J>ardevant au- cile de concevoirqu'il puilfe tenir fynode • tre juge que le chantre de Paris, & leur corriger, fia tuer, ordonner, juger, fans enjoint d'obéir aux jugemens par lui ren- avoir la jurifdiétion, fait volontaire, foie dus, à peine d'amende arbitraire. Autre conrentieufe. Et quand les échevins prc:– arrêt de la courdu4. mars 162r. qui ren- tendent qu'elle doit appartenir à M. l'é– voie deux maîtrelfes d'école pardevant le vêque d'Amiens, plutôt qu'à l'écolâtre; lieur chantre de Paris , l'une defquelles on leur répond que les faints décrets, le avoir obtenu fentence du lieur lieutenant titre de la fondation, les arrêts & les pof– civil, pour leur être fait droit par ledit feffions de J' écolâtre y répugnent. Il pa– chantrc. Autre du 19. mai 1618. A?rès roîc dans les fainrs décrets, rit. de magift. quoi il n'y a pas lieu de difpurer à l'eco- cap. prohibeas §. Sanè, que le$ évêques Hrre le droit & la polfeffion en laquelle n'ont que le droit de dévolutif, en cas de il etl d'exercer le droit d'intliturion fur négligence des écolâtres: & les auteurs les maîtres d'école & écrivains, & tout jurifconfultes expliquent ce paragraphe droit de jurifdill:ion, laquelle il exerce comme du droit de nomination , lequel par lui, fon vicégerenr, promoteur & après les quarre ou lix mois accordés aux greffier des écoles pendant le cours de p:i_trons, ell dévolutif i l'évêque, s'ils né– J'année, & finguliérement en la tenue de gligenr. Nous avons encore le chap. Ro– fon fynode, lequel il rient tous les ans, mana, de aprellat. in 6. oil il paroîrqu'on felon les tlarurs des écoles , le premier appelle des prélats in fr rieurs à !'évêque• jeudi d'oétobre; de même que le chantre & non à Rheims. L'évêoue d'Amiens n'a de Paris, rient le lien le lixiememai, où donc de fupériorité qne fur l'écolâtre, & les maitres ont coutume de renouveller l'écolâtre fur les maitres d'école; & relie leur ferment, & de prendre de nouvelles ell la fubordination de J' églife : & de fait kttr(S, rc1011 le rirre de fa fondation. Et on ne peut douter que les écol.îrres ne cette police des <icoles d'Amiens, elt fcm• foienr les fupérieurs ordinaire• des éco– .blablc à cc qui s'obfetve dans Patis; & les, non feulement à caufe du di-air d'inf: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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