Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1017 n·es petites Ecoles. T1T. V. CHAI'. II. 101.IJ au can. x. lequel a été appell~ depu_is ce une prébende ou _autre ~~nénse ~our leur temos-li, primicerius fclioü /ztter-;n~. e~tre,renement, amli qu il el1 ecnc en une éerre belle inl1irution du maitre de decrecale du Pape Alexandre III._ laquelle la doéhine , ,Primicier ou écolâtre, fem- ayant été oubliée en la ~olleéhon _dont ble s'être repandue de J'Efpag~e dans nou~ ufons plus c~mmunement, folt p~c tout!'empire & les Peres du concile tenu envie de notre nation ou autrement, me– à Aix- la-Chapelle l'an 816. au canon rite d'être ici tranfcrite: Pervenit ad nos ex x x v. en renouv~llant le dé_cret, du quod cùm in ecc!efia l,,~un''.'f "! ~':d•fa. concile rv. de Tolede, ont aJOUte & Tornacenft adfuftentationem ejus qui fcho– laitfé aux écolâtres qui étoient obligés la.s regit, heneficium olim deputatum fuiffet. d'inl1ruire par eux-mêmes, la liberté de ftcut per omnes ferè alias majores gallica– faire inlhuire par d'autres cette jeunetfe nas & fuiffe quondam & in qui6ufdam adhue qui étoit commi~e ~ leu~s foins. C!portet effe dignofc_itur. Dont ~n peut re,marquer ut probatijftmo fetuort puen ad cuffodiendum que ce qui en fut depuis ordonne dans le /icèt ah alio erudiantur, depucentur. concile de Latran, procede des anciennes Er la France qui a toujours excellé fur coutumes de la France, comme font les le fait de religion au-detfus des autres na- principales réformations faites en I' églife rions, n'a pas feulement établi des écolâ- univerfelle, & ~ue ce qui en a été depuis tres prefque par toutes les églifes cathé- renouvellépar l'edit d'Orléans, ne fe doit draies du royaume; mais en ajoutant aux pas rapporter audit concile, ains aux bon– ordonnances conciliaires, elle leur a alfec- nes & louables anciennes coutumes de ce té un bénéfice par l'ancienne coutume de royaume; & liell:encore à noter que cette notre églife: ce qu'on ne peut mieux ex- charge d'écolâtre étoit comme un degré pliquer qu'en rapportant J'extraie du plai- pour parvenir plus hauc, & quali ordi– doyer de J'univerlité de Paris , fait en la nairement aux évêchés. Ainli Alcuin qui cour, les 6. & 13. juin, 20. juillet & 1l. eut la charge de fcholall:ique, comme dit août 1 r86. par le célebre jurifconfulce une ancienne chronique, fur depuis abbé maître Antome Loifel, qui eut l'honneur de S. Martin de Tours : Gilbert, fcho· d'être choili par Henri III. pour faire la lal1ique de Rheims en fut depuis arche– chargè de fon avocat général, en la cham- vêque, puis après de Ravenne, & enfüt bre de jufiice tirée du parlement de Pa- Pape de Rome : Brunon aulli fcholafii– ris, envoyéeen Guyenne, en l'année 1 r82. que de Rheims, fut chef & fondateur de en conféquencede l'édit de la conférence l'ordre de Chartreux: Matbolce fcholaf– de Flex, & encore pour faire la même tique d'Angers, fut évêque de la même charge lors de la publication de l'amnif- ville: Honoré, d'Aurun; Arlelme, de tie au parlement, après la réduétion de Liege; Anceaume, de Léon; Fulbert, de Paris, en J' obéitfance du Roi Henri IV. Chartres; Gilbert, de Poitiers, & infinis fur la remontrance duquel fut ordonnée autres de même. Partant, ce qui éroit gé– la proceffion générale qui fe fait tous les néral & univerfel par toutes les villes de :ans, le vingc-deuxieme jour de mars. ce royaume, l'était aulli parciculiérement Comme avec le temps le peuple & lare- à Paris; c'ell i favoir, que les écolâtres· ligion chrétienne s'accroitfant, & qne les ou chanceliers & quelques autres cha– évêques ne pouvant fournir à tout ce qui naines de l'églife étaient les maîtres de!l étoit de leur charge, eurent des perfon- écoles, inlhuifoient & faifoienc inllruire nes fubfidiaires en la plûpart de leurs le Clergé & la jeunetfe de la ville la– fonétio_ns, ~omme des archidiacres pour quelle s'accroiffanc de plus en plus', & leurs v1ficat1ons, des ecclélial1es ou prê- de peuple & d' églifes, s'accrurent auffi en cheurs pour !eues fermons, & des péni- nombre de maîtres d'école. tenciers pour la confeffion : aulli eurent- A ce qui a été avancé en faveur des ~ls des écolâtres p_our l'i~!litution d~ la pre~nier & ,échevins, l'on répond que la 1eunetfe de leur ville, qu ils appello1ent police des ecoles el1 eccléliafiique & non en quelques églifes maîctefcholes, comme pas féculiere, comme le prétendent les à Soilfons & en <;iafcogne, capifcols, & appellans; & que s'il y en avoit une qnef– ~s au~res_ chanceliers, _comme encore a~- tion, elle fe trouve jugée par les arrecs. 10,urd hui en ~elles <JUI ont ou écoles .g~- Pour faire, voir que la police des éco· nerales ou umverlites : auxquels par 1 an- les efi eccleliallique on fe contentera tïe11ne ço11t11me denotreéglife O:to1t donné d'employer id toutes Îes ordonnances dl:$ Ttt ij - http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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