Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

to13 Des petites Ecolos. ]es curés d'avoir des écoles ; mais bien les évêques : car quoique le mot refl.o– res ecclefiarum puitr~ en plufieurs en.droits 15' entendre des cures : 11 en certltn que dans ce lieu allégué, c'en aux évêques à qui cet Empereur adretfe [es ordonnan– ces;_ & la preuve s'en tire d.cs .paroles fuivantes : Ut quando ad provmczale con– ciliu.m ve1ztum fuerit , fcholafticos foos ei– dem concilio adeffe faciant. Il [eroit abfurde que les curés menalfent leurs écoliers au concile, mais bien les évêques leurs éco– lâtres. Le canon cité du concile de Mâcon en rapporté dans le droit , mais il ne fe trouve en aucun concile de Mâcon ; & quoiqu'il foie cité par Yves de Chartres, d'un concile de Nantes, il ne s'y trouve pas. Ou il faut admettre en même temps deux évêques à Orléans, Aius & V alte– rius, ou bien les capitulaires de ce V au– tier ou Gaultier, font véritablement fu[– peél:s de faux, Aius ou Agius [e trouvant dans tous les conciles de ce temps-là, & ces capitulaires étant fans date, contre l'ordinaire de ce temps. Tous les canons cités par les parties adverfes , ne parlent en maniere quel– conque d'école de charité. Si en vertu de ces canons les curés, comme nous les voyons aujourd'hui dans l'églife, ont des écoles , il faut convenir que les écoles ordinaires font à eux , autant que celles dites de charité; & comme ces mêmes canons ne dillinguent pas entre les gran– des & ,,etites écoles' il en évident que les cures pourroient autant prétendre d'a– voir les grandes écoles ou colleges, que les petites, & pourroient également éle– ver des colleges de charité, comme d'é– tablir deJ'etites écoles de charité; car li on répon qu'il y a des reél:curs & des uni– vedités, avec des ré gens pour les grandes écoles, on répond qu'il y a aulli des écolâ– tres & des maîtres d'école pour les petites. Le canon de quibufdam en la diH. '7. prouve qu'il doit y avoir des écoles dans les paroilfes; mais par ce canon & tous les autre' les parties adverfes ne prouve– ront Jamais qu'elles puitfent être tenues fans lettres de !'écolâtre, ce qui en la -quenion. Quand on dit que ce n'a pas été l'in– tention des évêques en établilfant des écolâtres, de préjudicier aux droits des curés ,on répond ( fuppofez;que les turés Tome/, Trr. V. CHAP. II. 101+ ayent eu autrefois des écoles avant I' éta– blilfemcnt de l'écol:îtrerie en titre de bé– néfice) qu'on ne leur a pas fait de préju– dice; mais en établilfant d1ns J'églife de nouveaux officiers pour mieux dininguer les différentes fonél:ions ; & en établif– fant des écolâtres , auxguds on a at– tribué le foin de la littérature & des éco– les, les curés en demeurent tout naturel· lement déchargés; & ne s'étJnt pas op– pofés à cet établilfement, ils ne peuvent plus prétendre ce droit fans mettre la con– fufion dans !' églife, en voulant faire l:& fonél:ion d'un autre titulaire : tout éta– blilfementnouveau & reçu emporte claure dérogatoire, tacite & [uffifante, quand elle ne feroit pas exprimée; & il ell plus avantageux à l'églife d'avoir un corps de lettres compofé des maîrres d'tcole & de l'écolâtre leur chef dilhnél: des cures & paroilfes, que non pas confondu avec les paroitfes, ce qui elt contre la difpofirion de l'arrêt du 7. février 1 ff4· qui fait dé– fenfe au chantre de Paris, de prendre des prêtres habitués dans les paroilfes pour maîtres d'école, & cela à caufe de l'in– compatibilité d.e leurs fonél:ions. Les naruts fynodJux des évêques, ne prouvent pas que les écoles qui y font mentionnées doivent être tenues fans let– tres des écolâtres: au contraire, li par ce9 mêmes fia tues les curés ne peuventprépo– fer dans leurs confellionnaux des prêcreg qui n'ayent lettres de leur évêque, ils ne peuvent par la même raifon propofer dans leurs paroilfes des maîtres d'école• qui n'ayent aulli des letrres de l'écolâ– tre, puifque les unes & les autres de ceg lettres emportent avec foi la mifiion pour abfoudre & pour innruire. Qu~nd, on dit qu: ce qui [e fait par chanre na r,as befom de lettres , il ne faut donc p us de lettres pour prêcher pour confelfer, pour tenir une cure, pou~ tenir un bénéfice, & pour faire toutes autres fon.:lions ecclé/iatliques, car cou– res ces chofes fe font grutis dans l'églife, fans quoi il y auroir limonie li elles fe faifoient pour de l'argent. ' A ce qu'on a dit, que les écoles de l'hô– pital général d'Amiens, font tenues fans lettres de l'écoljrre, l'on répond qu'il n'y a pas d'hôpital général à Amiens, leslet– t~es ~e fon érablilfement n'étanr pas re– g1lhees en la cour ; & li on tient celles du burea~ des pauvres fans lettres , cc=: fo11t des etoles domelliques, comme cel-:, · T tt http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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