Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

rr, 1 1 D~s petires Ecoles. TrT. V. CHA~. II. 1012. g, & 9 . des étatsd'()rléans & 38: & 39· Si quelques évêques ont fair des or– .Je l'édit de niois' en confirmanon des donnances & flaturs fynodaux en faveur èécrets des conciles de Larran, tic. de mag. des curés pour le fair des écoles , ou cap. 1. afin d'cnfcigner aufli gratis les hu- ç'a éré dans les dioce(es où il n'y a pas manirés. Cet efprir de l'églife Gallicane d'écolâtre, ou bien il y a abus en leurs paroît encore en ce que les profelfeurs en ordonnances, n'ayant pu le faire au prl~ théologie ne prennent point d'argent ; judice des fainrs décrets , dont ils font c'ell pourquoi on a eu foin de fonder tenus par l'article 1. de Melun d'obferver leurs places pour pourvoir :! leur fublif- les formes telles que l'écol:îrre en etl éta– tance : & li on en conlidere b raifon , bli le maitre, tic. de Magift. c'etl parce que ce feroit une limonie de Mais ce qui efl remarquable parmi prendre de l'argent pour expliquer dans coures ces conreflarions, c'eft qu'il n'y des leçons de théologie la parole de Dieu a aucune de leurs ordonnances , aucune exprimée dans les fainres écritures. Un loi , aucuns conciles , aucuns canons , maître d'école érabli pour enfeigner le aucuns arrêts qui difenr qu'ils puiffent caréchifme, ne peur donc pas prendre avoir des écoles, fans que ceux qui les è'argent pour (es leçons, fans commettre tiennent les puiffenr tenir fans lettres des pareillement limonie , non plus qu'un écolâtres ; ce qui ell précifémenr l'état théologien pour fes leçons de rhéologie , de la quellion. & un prédicateur pour (es fermons, gra- A l'égard des écoles de fondation tis a<eepiftis , gratis c!a:c. En effet route qu'on objeél:e , il ell notoire que ce font cerce doél:rine fe trouve parfaitement bien des écoles domelliques, relie que riendroit expliquée en un épître décréraled'Alexan- un pere à l'égard de fes enfans, où l'éco– dre III. rapportée dans les conciles non- lâtre ne prétend aucun droit, mais feu– veaux, append.1. num. 44. Unde quoniam lemenr fur les écoles publiques. cùm domum Dei fit jèientia litterarum, &c. A !' objeétion faire que routes les éco– ll'on enim debet vena!e exponi, quod munere les de charité de Paris font tenues fans grati& cœ!eftis acquiricur; fed gratis dehet lettres du chantre de Paris , & à I'ar– omnihus erhiheri ut imp!eatur quodfcriptum rêr du curé de fainr Louis, lon répond, eft, gratis accepiftis, gratis date, &c. Tou- qt•e li les écoles di ces de charité , font tes les fonél:ions des ecclélialliques doi- tenues fans lenres du chantre de Paris , vent être gratuites, & nommément celles c'eft parce que ledit lieur chantre les des maîtres d'école, qui ne font fondées refufoir, voulant empêcher !' écablilfe– CJll'en limples droits d'oblations, ce qui ell ment defdices écoles ; pour raifon de cvidenr par le décret de Théodulphe. quoi il y a procès pendant en b cour, Cù.m ergo eos doce,u nihi! pro hac re pretii difiribué à monlieur Renard, confeiller. exigant , nec a!iquid ah eis accipiant , Ledit lieur chantre ayant fait dtfenfe (parce que ce feroir une limonie d'en par une de fes ordonnances au prépofé ufer autrement, ) exapto quod paren:es de l'école de fainr Louis en l'ile, d'en charitatis ft11dio faa vo!untate obtu!erùu. continuer l'exercice à peine de dix li– Er comme les curés ne peuvent pas pré- vres d'amende; ce qui paroir par l'ar– tendre ni exiger de l'argentpourleurs fonc- rêt du 4. décembre 166 f. Autre arrêt rions, fatlscommerrrelimonie, il faurdire de provilion etl intervenu le 2.f. mai la mêmechofe des maîtres d'école. Er Ji 1666. qui permet audit prépofé de con– les curés pour favorifer leur ambition, rinuer d'infiruire; à la charge de ne mon– prétendenc établir des écoles fous le beau trer qu'aux en fans des pauvres & par nom de charité, en réputant mercenaires charité. Y a-r-il là un feu! mot de la toutes les autres écoles, ils ne doivent CJueflion , de favoir li on tiendra cette pas trouver mauvais qu'on érige pareille- ecole fans lettres, ou avec les lettres de ment des curés de charicépouradmmiHrer l'écolatre? C'eft pourtant de quoi il s'a– ks facremens gratis, aufli-bien qne les fé- gir, & fur quoi la cour a à prononcer; pultures, & que l'on conferve par ce mo- & depuis ce temps le lieur chantre de yen la pureté des canons, en réputant Paris a procès pendant en la cour, pour pareillement toures leurs cures , comme favoir li les prepofés à ces écoles dites autant de cures mercenaires, ou les droits de charité prendront (es lerrres ou non. de baptême, de mariage & de fépulturc II n'cH pas véritable que Louis Je font cxhorbitans. Débonnaire ait fait un édit, pour obliger ks ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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