Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1019 Des petires Ecoles. T1T. V. CaAP. II. 1oi.o fi effentiel à ra dignité' qu'il ne peut ap- des écoles i & que c'ell à lui à qui il ap– partenir à d'autres, par exclufion même partient de pourvoir & conférer Ja mai– <ie l'évêqueai11fi qu'il a été _jugé en f~veur trife des écoles. Et par autre arrtt de la -Oe l'intiméparlafentencec1-devantenpn- cour du7. février 155+ & en exécution cée du 16. oétobre 1 p7. & confirmée par .du précédent, la. cour enjoint au chantée arrêt de l'année fui vante. Comment donc de Paris de donner çrdre qu'hors leséco– ce droit pourroit-il être prétendu par des les de fa jurifdiétion ils ne fe tiennent curés? & quand même ilsl'auroienteuau- aucunes autres écoles, comme auffi de ne .trefois, on foutient que les écolâtreries recevoir des prêtres habitués aux églifes ayant été établies depuis ce temps-li en ti- pour maîtres d'écoles, fi faire fe peut • tre de bénéfices : (car il y a eu de tout mais des maîrres C:sarts, & qu'il les obli– tempsdesécol:îeres dans I' églife. ) Le droit .ge de réfider en leurs écoles. Bien loin canon leur a transféré ce droit , & a pro- donc de multiplier les écoles fous prétex– 'uoncé au ti1re de Off. Prim. que c'ell a lui te de faire charité, il paraît qu'il ell avan– à y commet.tre, à quo ipfe JuJ(erit in/lruan- . tageux pour l' églife d'en emp.Ocher la .tur ; ce qui emporte une &rogauon ex- multiplication, pour arrêter par ce mo– prelfe au ·prétendu droit des curés. yen la variété de la doétrine fi ennemie Quand même les curés auroient droit de l'unité de la foi; raifon pour laquelle ·d'établir des écoles, & droit d'y corn- on n'a ét;thli qu'un écolâtre dans un dio– ;mettre; ce qui n'ellpas, il feroitnéceffai- .cefe avec la qualité de chef des écoles: re que ceux qui tiendraient ces écoles euf- au lieu que ce feroit établir autant d'éco– fent lettres de l'écolâtre , en vertu def- lât~es qu'il y a de curés, s'ils avoient des .quelles ils font faits maîtres d'école, J'é- écoles, & droit d'y co1nmettre fans let– .glife ne pouvant foulfrir que toute forte . tres de )'écolâtre. de perfonnes s'ingerent d'enfei~ner dans Après tant de titres & des preuves li .l'école, a voulu que leur état fût certain. authentiques en faveur de l'écoBtre , la L'état de maitres d'écoles ell un office cour voit que les curés fe reilroi,;nent aux :eccléfiaUique dépendant de la dignité feules écoles de charité : mais pour faire .d'écolàtre, fans lequel s'il étoit permis de voir que leur prétention ell vaine & am– .tenir école, l'on verrait le fchifme & !'hé- bitieufe, & que ce n' e!t pas tant pour en– réfie .entrer de tontes parts dans l'églife : feigner les pauvres, ( qui font fuJEfa:n– c'ell le motif de l'article x x x1v. de l'édit mentinllruits dans les écoles ordinaires, ) .fait contre les Luthériens, rapporté en que pour avoir l'avantage d'avoir des l'arrêt" de la cour du 6. août 155 2. qui en écoles & élever des colleges de charité: .ordonne la publication. Les paroles en font il ell aifé d'obferver que cette diilinétion remarquables: Et d",;utant que ledit fei- d'écoles mercenaires & d'écoles de chari– gncu.r auroit été averti , que p!ufieurs jeunes té, e(l: L1ne diflinél:ion nouvelle & noU\ 1 eJ ... . e.efans par la fauffe & mauvaife doélrine de lement inventée par les parties adverfes ; leurs maîtres & pedagogues .font tomhés & qui fe détruit par leurs propres princi– _dans l'erreur & !'hér/jie, pour l'inftruüion pes; car où trouveri-t-on que les canons qu'ils ont eues tfdites nouvelles dortrùzes, il fur lefquels ils fe fondent, ayent jamais a ordonne que dorénavant aucun ne feroit admis cette diilinétion? T rouvera-t-on rqu à tenir école & i11ftruire ès premieres let- cette dillinétion dans les conciles, dans zres le/dits jeunes erifans, que premiérement les loix, dans les canons? & parce qu'el– i/ n'ait été dûment approuvé de ceux :.qui par leell nouvellement inventée, elle mérite droit & coutume appartiendra la provifion d'autant plus d'être examinée,&: la cour de/dits Ùats & maùrifes : leur enjoignons eil fuppliée d'obferver, que fous prc!tex– qu'i!s ayent, avant que pouvoir pourvoir te de charité on ''eut faire rece\ 1 oir une auxdiu états & malzrifes, à eux informer hien dilbnétion injurieufe J. l'églife Gallicane, . exaüement des mœurs, qua!ités "& converfa- en admettant dans l' églif<: des écoles mcr– tions de/dits maùres, 6•c. Et la cour en- cenaires...concre l'efprit mê1ne de J'églife joint aux perronnes de la qualité déclarée Gallicane, qui veut que tout s'y faffegra– èfdits articles d'y obéir !';: fatisfaire en- cis, qui a affeéèé des bénéfices aux écoll- . tiérement, & n'y contrevenir fur peine tres, afin qu'ils ne priffent point d'argent d'amende. C'e!l en e"'c11rion de ce ré- pour les lettres qu'ils donnent; aux th:'.o– glement que I' écul:\tre prétend examiner logaux; pour enfeigner gratis )'écriture le lieur Bacouel, puifqu'il eH le collateur fainte·, & aux précepteurs, felon l~s arc. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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