Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

. 1017 Des pctite.r Ecoles. T1T. V. CHAI'. II. rc>IS re. Si on a établi des écolâtres à la dé- ampliùs, necdigrunturmonachi ,fed reman• char~e des évêques trop occupés d'ail- /it ii.rjolis qui preshytcrium, id cft fenatum Jeurs" les curés ne le font pas moins dans ecclefi4, & potiorc.r partes c!eri cpifèvpatium l'adm'!ni!lration des facremens & vifite ecc!efiarum inrresbyuros, diaconos & C4tt· des malades, aufii l'églife a établi féparé- ras ùzferioris gradûs c."ericos diftrihuti olim. ment des maîtres d'école à leur déclnrge componebant. Dijferr. de Pa1riarch. Con(– & ce feroit remettr~ les choies dans lan- tam. Cette même doétrine, qur ell ceile cienne confufion que de donner des éco- des jurilconlultes, a été luivie de M. l'a· les aux curés dans les lieux; & depuis que vocat général Talon en Ion doéte pbi– l'églile a établi des écolâtres & des maî- doyer, fait en la caule d'entre M. l'é1·e– tres d'école, bénéficiers & officiers dil- que de Chartres & le chapitre de Char· tinéts. Et en effet fi l'on confidere l'inf- tres, en l'année 1666. & rapportée au titution des écoles chrétiennes par les journal des audiences, dont voici les pa– conciles , -l'on y verra qu'elles ont été roi es : En cjf.·t, qu'étoicm dcm, la primitive inftituées , non leulement pour y enfri- ég!ife les chapitres, autre cl.if" que der affem– gner les lettres divines, mais auffi pour y biécs ou compag !Îes de prêtres, dt diacres, apprendre les lettres féculieres , pro fa- ou autres miniftres, pour aj/ifter & fo~/ager nes & humlines qne nous appelions vu!- les évêques dans !avafte 6•pcj~.1techargedes gaire'!'en,t hum~nités ·' ,ce 9u,i n'.eH p~s ames, comme leurs affeffiur.r, leurs conjeil– du fait d un cure, qut n ell etabh prec1- /ers & leurs coadjuteurs? C'étoit le college fément que pour les choies de la religion; dont étoit compolé le Clergé, que lai nt niais. du fait d'un écolâtre P?Ur les faire Paul & les reres appelloient l'resbyte– enfe1gner, dont le nom fait affez con- rium. L'évêque choififfoit les plus capa– noître le mérite de fa profeflion. bics d'entre eux pour adminillrer les l.tere- En effet , les canons lur lefquels fe mens, &c. Et l'auteur de I'hilloire ecclé– fondent les parties adverfes, Presbyuri fiaftique de Châlons, imprimée à Lyon faholasha!Jeant, marquent en même temps l'an 1662. en Ion éloge cinquieme, dit qu'ils doivent avoir un eccléfiaftique pour que le dotl:e Chopin en Ion premier livre tenir cette école, c!cricum habeat qui pof- de facra po!itia, aprcl I~ les ch1pitres Pre.f fit tenercfchalas: les curés m: peuvent donc hyterium diocœfêos, c' ell donc i eux a qui pas les tenir par eux-mêmes ; mais il faut ont été adreffées ces ordonnances des examiner quels !ont ces prêtres qui doi- év~ques, lorfr1u'ils l:;_s adreffoient auxprê· vent avoir des écoles. L'on foutient que tres de leurs dioceles; d'autant plus que ce ne font pas les curés, comme nous le les chapitresavoientalorsl'adminiftration voyons aujourd'hui dans I'églife ; & que des facremens, dont ils conlervent encore ces prètres, à qui ces canons & ces or- des preuves publiques & authentiques en donnances particulieres one été adreffées, pltrfieurs égliî~s, & que ce font eux qui font les chanoines des églifes cathédrales. ont exécuté ces ordonnances à l'égard r. Parce que cc !ont eux qui les ont exé- des écoles. curées, ce font les égliles cathédrales qui Mais quand ces ordonnances pour le ont des écolâtres pour gouverner les éco- fait des écoles auroient été adrelfées en ces les des théologaux pour les écoles de temps-là aux curts, il eftcertain ~ue c'étoit l'écriture fainte, des précepteurs poor les avant l'établiffemenc de l'ecobtre d'A– écoles des humanités, &des ma'ifres dans miens de l'an Il 18. contre lequel établif– l"école des enfans de chœllr, fous le nom fement & de celui des maîtres d'école, O'rdinaire de màîtrile; de bque!'le toutes les curés, qu1nd ainfi feroit qu'ils auroient lês autres écoles ont pris· na·iffance, & fe eu les écoles, n'ont formé aucune oppofi– font répandues dans la ville épifcopale, tion: ce qu'ils n'avoient garde de faire; & enluite dans le reHe du diocele: delà parce qu'il ne fe trouve aucun veftige an· vient l'autorité que les écolàti'es ont con- cien qui faffe voir qu'ils ayent eu des éco– fervé lur les écoles dù dioèefe. lesgrandesoupetites, & ellesonttoujours l. Parce que les chanoines ont l'hon- été foumifesanxéglifes CJthédralcs, fous neur de fuccéder à l'ancién Pres6yterium la conduite & direétion des écoL'itres. de l'églife : c'ell la doél:rine de M. de Les curés n'ayant point eu d'école, il Marca; lequel parlant du nom de chanoi- ne peut pas leur appartenir d'y commettre ne, dit que ce nom ell enfin demeuré cle- & d'en donner la conduite; ce droit ell: ricis majori6us, ita ut eo nominenon veniant tellement affeété au titre del' écolâtre, & http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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