Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1 013 Des petites Ecoles. àes écoles, le voilà collateur, conf•rct; & les provilions des écoles qu'il donne aux maitres n'étant que pour un an , de anno in annum , les maitres d'école par la difpofition de [on titre , doivent com– paroitre pardevers lui tous les ans, pour faire renouveller leurs lettres, & cette comparution qu'ils doivent à r écol:ître lui donnant le droit de les affembler, prouve en même temps [on droit de fynode & de jurifdiétion, jointe à fa qualité de maître, & telle ell la police des écoles de la ville de Paris & de l' églife Gallicane. Or il e!l: impoilible de concevoir un collateur fans qu'il donne des le~tres ; &,co~m~ on n.e peut pas concevou un cure qui n auro1t pas J'infl:~tution & les lettres ?e [on ~vê­ que, auil1 ne peut-on concevou un maitre d'école qui n'auroit pas celles de [on éco– lâtre, qui a l'honneur de réprefenter fon évêque pout le fait des écoles: & delà vient b coutume de toute I' églife Ga!lica- . ne & <le l'églife univerfelle , d'appeller maîtres d'écoles ceux qui en feignent dans les villes, & magillers ceux qui en feignent à la campagne, de la dignité d'écolâtre appellée par ce titre magijleria jcho!arum. Entre las atl:es de poffeffion l'on a re– marqué plulicurs lettres & permiffions de tenir école, données des écolàtres d'A– miens ou de leurs vice~érens , nommé– ment les lettres accordces à fire Guillau– me Quentin, pour tenir école fur la pa– roiffe de S. Michel, par lefieur de lal'vlare, chanoine & vicegérentde maître Eufl:ache de Sains, écolàtre, en date de huit février mil cinq centvingt·neuf, pardevant Parifel & Dainval, notaires royaux a Amiens. Ce droit & cette poffeffion de pourvoir & commettre aux écoles, ayant cté autre– fois conteHée à l'écoLitre d'Amiens par le fleur évêque d'Amiens, la conteHation fut enfin terminée par fentence contradiétoire des requêtes du palais le feize otl:obre mil cinq cent dix-fepr, en ces termes. A tous ceux qui ces préfcntes lettres verront, les gens tenant les requêtes du palais, &c. falur. Savoir faifons, qu'en– tre maître Eufiache de Sains , deman– deur & complaignant en cas de faifine & de nouvelleré, d'une part. Et l' évê– que d'Amiens ayant pris la cau[e pour fes vicaires, &c. l)it a éré, qu'icelui de– ma.ndeur jouira de la faculté de pour– vou & commettre auxdites écoles d'A- . ' ' miens, maitres, regens , procureurs & teceveurs, & y vifiter, réfider & régen- T1T. V. CHAI'. Il JOJ-4 rer comme chefs d'icelles, & condam– nons icelui défendeur aux dépens, pru media, reis que de raifon, &c. DoNNE' à Paris en la cour defdites requêtes du palais, & Co.us le fcel d'.icelles, l'an mil cinq cent d1x-fept le fe1i.1eme Jour du mois d'oétobre. Appel ayant été interjctté alors de cet– te fentence par le lieur évêque d'Amiens, arrêt de la cour confirmatif d'icelle in– tervint le vingr-unicme jour de mai de l'année fuivanre mil cinq cent dix-huit. L'on a encore rapporté un autre arrêt de la cour du 14. mars. 1565. qui confer– ve à maître Robert Fournier , qui écoit écolitre d'Amiens, la fupériorité & fur– intendance des écoles d'Amiens , à lui adjugée par autre arrêt de l'an mil cinq cent cinquante-fix. En exécution de fes titres & arrêts , & notamment de la fentence du 16. oélo– bre 1517. a été rendue la fenrence du 12. juillet 167)- laquelle a fait en confé– qucnce défenfe à rous particuliers & buiffonniers de tenir école fans lettres & attache de l' écol:irre , à peine de cinq cents livres d'amende, & derous dépens, dommages & intérêts. Er en confirmation d'icelle eft inter– venue celle du 5. janvier 1677. defquelles il n'y a point d'appel, & qui feront rap- ' . ' portees c1-apres. Il demeure donc pour conHant qu'il appartient à r écolâtre par les faines dé– crets & confliturions canoniques , par le titre de fa fondation , par fes poffef– fions, par les fentences & par les arrêts de commettre aux écoles, & d'y pre– pofer les maîtres, de les régenter, régir ou gouverner , de les viJiter comme chef, comme fupérieur, comme fur– intendanr, & comme maître des écoles; & lon ne peut tenir école fans avoir fes lettres, à peine de cinq cents livres d'a– mende: il ell: difficile de concevoir, com– ment & au préjudice de tant de titres, & après des preuves fi authentiques le fi~ur Bacouel a la témérité de prétendre de te– nir celle de fainr Jacques à Amiens, fans avoir obtenu les lettres de l'écol:itre. L'on répond aux objell:ions faites par les curés , que les curés n'ont aucun droit d'école, foir pour les établir, [oit pour les régir, foit pour les tenir par eux ou par leurs commis. i. Les curés n'ont aucun droit d'école pour les ér~blir , parce que l' étabWfe- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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