Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

4 ~ De la Foi Ca.t!zoliquc. Trr. 1. S<J friritua!i falce ut ojf<nfionis ac deceptwn1s la complgnie eft demeurée très-fatisfaite: occafio demedio éhriftiecclejiarumtol!atur, il a dit enfuite, qu'il conféreroit avec ahfcindantur. . plaif:r fur l'un & l'autre avec tous mef- Aurions-nous, MESSEIGNEURS, moms feigneurs les députés, afin qu'ils pulfenc d'ardeur & moins de courage que ces lesexaminerencorepluspartic1J!iérement, grands p;élats ? Le Roi auroit-il moins & lui communiquer leurs penfées & leurs de zele & de piété que Conlhntin? Ne lumieres : ce que l'alfemblée a retu avec pourrions-nous pas trouver des termes beaucoup de fatisfaélion. aufli prelfans, & des paroles aufli tou– chantes pour perfuader notre Monarque, que nos prédécelfeurs en ont trouvé pour obtenir de !'Empereur ce qu'on lui de– mandait? Oui , 11ESSEIGNEURS , cette illuftre alfemblée peut encore fournir quelque choîe de plus folide, de plus fort, & de plus touchlnt que la priere que les évê– CjlleS d'Occident firent à !'Empereur. C'eH, MESSEIGNEURS, une requete que vous trouverez digne, non feulement de la piété du plus grand prince du monde, à qui elle doit être préfentée , mais en– core de !'éloquence chrétienne de ce grand prélat gui l'a drelfée: de forte que quand le nombre prefque infini de belles aélions que monîeigneur l'archevêque de Paris,notre illulhe prélident,a faites dans les occllions les plus importantes au bien de b religion & de !'état, ne le mettrait pas au-delfus de tous les éloges, celle-ci feule lui feroit mériter ceux que faine Cyrille, ce très-illuftre prélidentdu con· cile d'Ephefe , reçut dans le concile de Chalcédoine, & dans l'édit de !'Empereur Marcian, oil l'on l'appelle, rcéh & im– macu!,zt1. fiJei adi•ocacus , patèr prohtJ.tif– fi1nus, du:t: veritatis. T rouvcz bon qu'on vous en fa Ife la leélure, J\!EsSEIGNEURs, aufli-bien que du mémoire qui renferme l'efprit & les fentimens de metTeigneurs vos commilfai– res, & li. vous le permettez, 11EsSEI– G7'EURS, nous ofons îupplier monîeigneur l'lrchev.ècue de Paris de fe vouloir don– ner b peiÎ10 de lire lui-même la requête & le mémoire: Clr étlnt l'auteur de l'un & de l'autre, ils auront beaucoup plus de force & de grace dans fa bouche, oi:e dans celle de tout autre ; & je profiterai cependant de !' a\'iS du Sage : Noli verho– fas t./[e in mulcitu.dine preshyterorum, 6' non zteres verhu.m in oratione tu.â. l\1onfeigneur le prélident après avoir remercié m~nîeigneur !' archevê'lue d' Al– by & melfe1t1neurs les commilfaires, a lu la requ,ête, &, enîui~e le ,mémoi~e qu'il a i:\relfcs pour erre pr•fçnte~ a" Roi, don,- rQme /, AU ROI. SIRE, Le clergé de votre royaume a. fait plu lieurs plaintes à VoTRE l'viAJ ESTE' contre ceux de la R. P. R. & s'e!l appli– qué avec foin à n'en mettre aucune dans [on cahier, qui ne foit & très-nécelfairc & très-clairement ju!lifiée. r.1ais il a cru qu'il devoir féparercelle– ci de toutes les autres ; parce que c'ell: celle de toutes, qui le touche le plus fen– fiblement, qui lui paroît la plus impor– tante, & qu'il peut établir fur des preu– ves d'une plus grande évidence. Cette plainte regarde , S 1RE , la foi de l'églife catholique, dont les miniftres & les écrivains de la R. P. R. tachent de noircir la pureté par de cruelles injures• & par des calomnies atroces. Ils fa vent qu'ils ne peuvent!' attaquer par des raifons folides ; ils ont reconnu par expérience que les argumens dont ils fe fervent , lorfqu'ils entreprennent de proU\'er leur nou,·elle doélrine, ne font qu'une très-foible imprellion fur l'efpric des peuP,les. Ils voient cous les jours,que quand ils rapportent a\·cc fidélité lell fencimens de l'églife catholique , ils ne peuvent plus ni jnftilicr leur féparation, ni excufer les excès des premiers auteurs de leur feélc; & dans l'impuilfance où ils fe trouvent de fe maintenir par cette voie, ils ont recours à un inju!le & per– nicieux artifice ; ils imputent à l' églife catholique un nombre infini d'erreurs groflieres & infoutenables: Ils fuppofent qu'elle d.illimule, ou qu'elle condamne les vérités les plus elfentielles de la religion ; & la repréîentant fous l'af– freuîe idée d'une fociéré, où on pro– feffe une doélrine impie , &: où on ne croit pas les \•trités de la foi , il ne faut pas s'eronner s'ils en infpirent de l'éloi– gnement & de l'horreur aux peuples qui font fous leur conduite. Il y a long-temps que le clergé voit avec douleur les funel1es effets de cette malignité' & qu'il cherche les moyens d'en arrêter le cours. D. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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