Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

1011 Des petites Ecoles. TrT. V. CHAI'. Il. 1011 m 1 1 inll:ruite, parce qu'on y enfeignojt heur de prendre de l'argent pour les différente doél:rine, que chacun fe me- permiŒons qu'ils donnoient de tenir loir d'y tenir école, & que d'ailleurs il y école, pour rJifon de quoi les Peres du avoir lieu de craindre quelque corruption concile de Larran fous Alexandre J!I. dans Jesmœurs de quelques maîtres d'éco· & Innocent III. leur ont fait défenfe le, par la licence qu'ils fe, donno1cnt de par leurs canons, tit. de magift. d'exi– recevoir des filles en leurs ecoles. Il com- ger, 11e pro licentia docendi a!iquid exiga– prir auffi-tôt qu'il étoirde fonobligation, tur, ils en tireront à préfent cet avan– pour empêcher cette variété de doél:rine, rage & cette conféquence, qu'il appar– fi oppofce à l'unité de la foi; de rappeller tient donc aux écolâtres de donner les doucemenr ces particuiiers fous fa qualité licences, lettres ou permiffions de tenir de maître & de chef des écoles : il les ex- école, en vertu defquelles les maîtres font horta de fe retirer pardevers lui pour ob- inftirués , commis , prépofés & pour– tenir fes lettres pour tenir école, & fit vus à la conduite de leurs écoles. Les . défenfes aux autres de recevoir des filles Peres de ces conciles prévoyant que les en leur école. Ses remontrances ayant été écolâtres pourraient ufer de fraude con- inutiles, il intervint fentence fur fa requê- tre la défenfe générale qui venoic de te aux requêtes du palais, le 12. juillet leùrêtre faite, n'exigeant plus d'argent, 1675. plr laquelle il lui eft permis d'ailï- mais refufant des lettres à ceux qui gner qui bon lui femblera; & cependant d'eux- mêmes ne leur en apporteroient il eft fait défenfe à tous particuliers & pas, ont aioµté un fecond réglement à ce buitfonniers de tenir école fans avoir fes premier , & leur ont fait défenfe d'in– lettrcs, à peine de cinq cents livres J'amen- terdire aucuns de ceux qui auroient les de. Laquelle fentence a été confirmée par capacités requifes pour tenir école , & une autre conrradiétoire du f. ianvier qui demanderaient leurs permiilïons , 1677. Plulieurs particuliers en haine de Nec docere quemquam qui fi< idoneus. peei<d c;es fentences, ayant pris lettres des éche- licen<iâ incerdiçat. ei<. de magift. cap. 1. vins pour tenir leur écoles, fous prétexte D'où l'on tire cette conféquence par l'ar– de l'art d'écrire, & d'y enfeigner l'arith- gument des contraires, qui eft très-bon métique; & d'ailleurs le nommé Bacouel en droit, qu'il appartient donc aux éco– renant !'école dite de charité de la paroilfe !âtres par les canons de prononcer l'in– de S. Jacques, refu!ant de prendre lettres rerdir contre ceux, ou qui n'ont pas les de l'écolâtre, fur ces contelbtions (enten- capacités requifes, ou qui ne demandent ce el1 intervenue aux requêtes du palais, pas leurs permiilïons. L'intimé pouvoit le 23. mai 1678. dont eft appel. donc ufer des cenfures eccléliaftiques, L'écolâtre fourient qu'il eU fondé en (ayant iurifdiél:ion dans le for extérieur) droit commun, en titre & en une potfef. en vertu de ce pouvoir qui lui eft donné fion de près de cinq liecles, reconnue; par les canons , & prononcer l'interdit autorifée & confirmée par trois arrêts de contre la perfonne du lieur Bacouel pour la cour, & quatre fenrences des requêtes le fait de fon école, faute de demander du palais , pour conférer ou donner les fa permiffion; mais la modération avec lettres, licences, permiilïons , ou com- laquelle il fair agir, a fait qu'il a mieuîc: mettre aux écoles comme chefs d'icelles. aimé n'ufer que de remontrances , & fe En droit commun, fondé fur les ca- rendre demandeur en juftice , que de D?ns. 1. Au titre de Off. Prim. où il eft prononcer un ;ugement contre celui qui dit exprelfément, à quo ipfe jufferit, in,(- alloir être fa partie. truaneur. C'eft donc ~ar celui qui eft pré- Outre ce droit commun, fondé fur les pofé par l'écolâtre qu on doit être inftruit canons, lécolâtre rapporte fon titre de dans les écoles, s'il ell vrai que l'écolâ- fondation de l'an 1218. par lequel il pa– tre foit le Primicerius dont eft ce titre. roît que l'évêque d'Amiens, Evrard, Or cette vérité eft conftante par le titre pour augmenter le îerYice diYin, éra– de la fondation de fa dignité de l'an .blit, pour l'utilité publique de tout fon 1218. en ce que c'cfi lui, entre autres diocefc trois dignires, la préchantrerie, chofes, qui defigne les leçons à matines, l'écolârrerie & la pénitencerie; & ce titre & qui fait le tableau des leél:eurs. 2. Il y porte en termes formels: Magifter vero a plus, c'eff que fi les écolitres de l'e- jèkolarum, regimenfcholarum conferet d• ghfe Gallicane ont eu autrefois le mal- anno m annum, Voilà !'écolâtre maître Sss ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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