Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 1

999 Des petites Ecoles. donnera pour cet effer, fans qu'oucuns autres que ceux qui auronr ladire permif– fion le puilfent entreprendre, en quelque rnaniere & fous quelque prérexre que ce foit. Et a S. M. fait & fait inhibitions & défenfes aux officiers de jullice du reffort des parlemens de Paris & de Dijon, de troubler ceux qui auront ladite approba– tion en la direélion des 'petites écoles. Er aux cours defdits parlemens de Paris & de Dijon , de prendre connoi(fance des or– donnances dudit fieur évêque d'Autun fur le fait defdites petites écoles , fi ce n' efl J;>ar les voies de droit, à peine de nulliré. Er fera le préfent arrêt publié ès boillia. ges & fénechaulfées fitués dans ledit dio– cefe , l'audience tenant, & regilhé ès regillres d'icelles à la diligence des pro– cureurs de S. M. pour être exécuté felon fa forme & teneur. FAIT au conreil d'état du Roi, S. r-1. y étant, tenu i Paris le dou– zieme mars mil fix cent foixanre-neuf. Signé, LE TELLIER. X X l V. Arrêt rendu à l'audience de la grande chambre du parlement de Paris le 23. janvier 16 So. par lequel la fan– tence des requêtes du palais du 2 3. mail 67 S.portant défenfas aux pre– mier l• échevins de la ville d'Amiens des' immifcer & prendre connoiffen– ce,fous quelqueprétexte que cc fait, du fait des écoles, a été confirmée; l' écolatre de L' églife d'Amiens main– tenu au droit & po.ffeffion d'injlitu– tion & jurifdiaio11 fur les maîtres d'école de la ville d'Amiens; & les curés de ladùe ville maintenus pa– reillement au droit d'àah!ir des éco– les d; charité dans leurs paroijfes , & .~en nominer les maîtres, fans qu lis .fvunt obligés de prendre let– tres d'auache de l'écoliltre. 0•1 r.rr 1 •r· Q E b Barre plaidont pour le fieur ' ' i:s p at- · doy<rs des Av11fe, curé de la paroilfe de faint •i:ocacs dts Jacnues, & ptJur Racottel , a dit que les pa,r1.:s. c!ans cur~s de la ville d',l-\1nicns (tcfira11t re- l<(qu··!s plu- 'j' • ]'' . , . jJ'turs. ma. .:l- ITit'l ter a. 1gnor~nc~ qt11 reg1101r ~ans m<J .,..; con- leurs parotlfes' prmctpalemcnt p1rm1 les urn.,ul•J;f pauvres, dont les enfans faute d'argent T1T. V. CHAI'. Il. 1000 ne pouvant aller aux écoles ordinaires, 'ihntdd'<· demeuroient pour la plûpart errans & li 1 .'fedfurlapo- d . . ]' lCe e! pctt 4 vagabonds dans les rues, fans 1fc1p me, us <cola • & d1ns une ignorance fi extrême des frin-fimc expli 0 cipes de leur religion , ont cru qu'i . n'y 2"'"· avoir pas de meilleur moyen pour y reme- dier, que d'établir des écoles de charité dans les princirales paroilfes de la ville , où les pauvres pufient être inllruirs de leur caréchifme , & en même temps y apprendre à lire & à écrire gratuitement. fait par les curés, foit par des eccléfiaf- tiqucs par eux prépofés. L'exemple des écoles de charité établies dans les principales vilics du roy1ume, & parriculiérement dans Paris, où !'on voit peu deparoiifes confidérables qui n'ayen~ chacune leur école de charité , comme S. Severin, S. Paul, S. Médéric, S. Roch, S. Etienne-du-Mont, S. Jacques-du-hauc– Pas, S. Jacques-de-la-Boucherie, S. Ni– colas-des-Champs , S. Leu , S. Gilles • S. Laurent, S. André-des-Arcs, S. Louis– de-l'Ule & plufieurs autres, a excité lef– dits curés i ne pas négliger de leur (lart un ouvrage fi pieux dans leurs paroifiès, & à embralfer avec ardeur le deifein de pareils établiifemens. Le curé de S. Jacques a été le premier en la ville d'Amiens , qui touche de cet exemple, a fait bitir il y a deux ans une chapelle dans l'un des coins du cimetiere de fa paroilfe, fous le cirre d'école de charire pour ladite paroiife. Cette école eut dans la fuite tout le fucc~s que l'on en devoit attendre; mais comme les œu– vres les plus pieufes rencontrent dans leur commencement de grands obtlacles, cet érablilfement autant pieux que néceflaire pour la jeunelfe, n'a pas lai!Té d'être con– tetlé par le fieur Picard : c'etl le feu] ciui regardant avec envie ce faint érabliife– ment, s'élevc aujourd'hui pour détruire, en oppofant fa qualité d'écolâtre, en verni de laquelle il prétend que les prépofés par les curés dans leurs écoles , ne peuvent le~ tenir fans prendre de lui des lettres & attache, ainfi que les autres maîtres des écoles ordinaires , & voilà le fujet de la conteflation qui a donné lieu à l'inter– vention defdits curés , ayont égard i la– quelle il y a lieu d'erpérer que la cour plus julle & plus favorable aux droits des curés que le lieur écolâtre, les maintien– dra d1ns un droit qu'ils foutiennent aulli ancien que leur inüitution, & qu'ils vont faire voir établi par les conciles, les déu~11 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-01] Corpus | Histoire de Provence

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